Touchés en plein coeur de la région des lacs.


    Comme le disait Audrey dans le dernier message, nous sommes restés quelques temps à Temuco. Le temps de se reposer, le temps de faire des achats de culottes  caleçons, nouvelles chaussures pour Audrey, qui a littéralement explosée les anciennes... et puis le temps de planifier les 3 prochains mois et ainsi acheter un billet retour. C'est donc officiel! Notre billet d'avion est bien réservé pour le 07 Avril 2013 pour Rome. Voilà, on est arrivé à ce fameux moment où il faut penser au retour. Et acheter ces billets d'avion est le signe du compte à rebours qui commence!!! Mais nous avons compté large dans nos planning et ainsi, on se dit qu'on peut se permettre de prendre notre temps, de s'arrêter plus souvent et de se faire quelques visites de lieux touristiques...
  

 Et c'est donc dans cette état d'esprit que nous reprenons la route, le 12 janvier, en direction de la frontière Argentine. Et comme on a le temps, on décide de faire un détour afin d'éviter la route principale que nous savons très fréquentée. De ce fait, nous nous dirigeons un peu plus au Nord et nous nous enfonçons un peu plus dans les campagnes Chiliennes. Bien loin sont les paysages du Nord de l'Argentine! Forêts et rivières riment avec chemin de terre. Mais comme ils sont peu fréquentés, nous de mangeons pas trop de poussière. Le midi, alors que nous déjeunions sur un petit pont de bois qui traverse un cours d'eau, un homme nous avertis que le chemin s'arrête 3km plus loin. Impossible de passer à vélo et nous devons faire demi-tour et faire donc un détour en plus! Nous ne perdons pas de vue notre repère visuel : le volcan Villarrica, énorme cône au sommet tout blanc! La ville de Pucon est nichée à ses pieds et sera notre prochaine étape... 
Quand Audrey fait plouf
Au lieu de mettre un jour et demi comme prévu, nous en mettons 3. Les routes suivent le relief de petites montagnes russes et nos jambes semblent encaisser ses efforts physiques. De Cunco, nous plongeons vers le Sud, prenant la direction de la ville de Villarrica et contournons le Lago Colico que nous ne voyons qu'à mesure que l'on s'en éloigne et que nous prenons de la hauteur. De la hauteur, oui! La chaleur est bien présente également, mais de très jolies rivières jalonnent notre parcours et nous y faisons une pause rafraîchissante. Puis, nous parvenons à des pentes de plus en plus accentuées jusqu'au moment où il ne nous reste plus le choix... Nous devons pousser. La première récompense, après une heure de surchauffe corporelle, est une belle vue panoramique sue le Lago Villarrica, entouré de collines coiffées de forêt, d'une jolie vallée à l'herbe bien verte et d'une belle vue sur le volcan. La fin de journée approche et nous ne croisons que très peu de maisons où demander un petit coin de verdure pour planter la tente. Les pentes raides se font ressentir, on est vannés! Fatigué mais bien décidé à trouver un joli coin pour camper, nous nous engageons dans une belle propriété où la pelouse impeccable nous encourage. Le petit chemin descendant nous amène à une maison construite en bois, comme beaucoup dans la région. Elles sont un peu dans le style des chalets de montagne que nous connaissons en France.
Vue du jardin de Jose et Maria
 Alors que nos mâchoires se décrochent devant une vue magnifique, nous entendons une personne nous interpeller. A l'ombre d'un arbre, nous faisons la connaissance de José, jeune homme de 82 ans. Il nous propose de nous asseoir puis écoute poliment notre requête. Arrive sa femme, Maria, qui parle bien le français. Lui est Chilien et elle est Argentine. Ils ont vécus à Buenos Aires pendant longtemps mais l'envie de revenir à ses racines, pour José, et de se rapprocher de la famille les ont poussés à s'installer à Santiago du Chili depuis quelques temps. Tout les deux mois de l'été, ils viennent ici, dans ce petit coin de paradis. A flanc de montagne, la propriété tombe dans un petit lac où Maria va se baigner tous les matins. De la terrasse de la maison qu'ils occupent, on a une vue superbe sur le lac, les forêts et toujours ce volcan Villarrica. Il nous nargue lui!! Le jardin est fleuri et de petits chemins serpentant traversent la belle pelouse jusqu'à une autre maison en bois. Adorable! Ils nous proposent de nous installer dans une autre habitation qui sert à loger la famille lorsque leurs enfants et petit-enfants viennent leur rendre visite durant l'été. Là, il n'y a personne et nous pouvons profiter des lieux. Le soir, nous aurons le plaisir de partager un dîner avec eux, accompagné par du vin blanc Chilien bien frais. 
Nous et Maria
    Malgré leur invitation à rester une journée de plus, nous repartons le lendemain. Même "libre", il nous faut avancer un peu! Et puis, nous voulons rejoindre Pucon dans la journée car nous nous sommes décidé à monter sur le gros machin au cône tout blanc qui nous nargue depuis deux jours. Nous rejoignons donc Villarrica et poursuivons, en longeant le lac du même nom, jusqu'à Pucon où nous nous installons dans le camping. La ville est agréable! Des rues proprêtes, tous les commerces et services nécessaires, un charmant petit port de plaisance et beaucoup de touristes venus profiter des balades à faire dans la région. Nous nous octroyons une journée de repos avant de partir affronter le volcan Villarrica. Nous passons par une agence car l'ascension (de 1400m à 2800m) nécessite un peu de matos tout de même!


Le trou du cratère
    Le jour J, le 16 janvier, nous nous levons à 5h15 et rejoignons notre groupe. Deux camionnettes nous amènent des 227m d'altitude de Pucon à 1400m, peu après l'entrée du Parc National. Puis, commence la marche de la première partie (300m de dénivelé) que nous faisons avec un groupe réduit à 9, les autres ayants préférés faire cette partie peu intéressante et sur un chemin de pierre, en téléphérique. Nous, c'est un peu le budget qui nous a amené à marcher : 7000 pesos pour prendre le téléphérique. Très rapidement, nous avons une vue superbe sur les alentours et dès que nous entamons la deuxième partie, nous nous engageons sur de fortes pentes enneigées. Nous revêtons sur-pantalons, coupe-vent et casque que nous a donné l'agence. Le tout est un peu vieillot et on s'est que le tout a pas mal servit. Mais bon, on a pas besoin d'avoir le dernier équipement pour faire cette ascension! C'est juste qu'on a pas le "style" du tout et pour ma part, j'opte pour la version Calimero. Nous avançons à la queue-leu-leu dans les traces des groupes qui nous devancent. On avait peur d'être un peu raplapla avec les trois jours de vélo sur les pentes caillouteuses qui nous ont amenées jusqu'à Villarrica mais, l'ascension est en fait une très belle randonnée sans difficultés techniques et avec un rythme de marche plutôt tranquille. Il faut dire qu'on est loin d'être seul et c'est en accordéon que nous suivons les pas des autres. Au sommet, à presque 2850m, nous distinguons les paysages de toute la région. On est haut et au-dessus de tout... Enfin, presque. Seul le volcan Lanin nous dépasse avec ses 3776m. De ce mirador, on voit Pucon, le lac Villarrica et même le petit lac au Nord qui jouxte la propriété de Jose et Maria. A l'Est, le volcan Quetrupillan (2360m) et derrière, donc le volcan Lanin qui fait office de douanier entre le Chili et l'Argentine. Le volcan Villarrica est une volcan actif dont la dernière grosse éruption volcanique date de 1971 et rester à son sommet, c'est s'exposer aux dégagements de vapeur de souffre qui pique la gorge et le nez. Les jours précédents, nous avions vu des nuages s'échapper mais aujourd'hui c'est tranquille et l'on peut admirer le trou énorme de 214m de diamètre que forme le cratère. Impressionnant! On ne distingue pas le fond mais juste les parois abruptes qui plongent dans les entrailles de la terre. Bien sur, nous mettons moins de temps pour descendre.  Et ça, parce que les agences proposent de le faire de manière assez ludique : en luge. Enfin, c'est plutôt une pelle en plastique que l'on met sous ses fesses et avec laquelle on suit les traces. A force, les traces deviennent des pistes de bobsleigh. Retour au camping à 17h, la journée fût bien rempli et nous méritons bien une petite sieste avant de penser à partir le lendemain vers l'Argentine. 



    Le 17 janvier donc, nous repartons sur une belle route goudronnée, large et sans trop de trafic. Nous contournons le volcan que nous venons de grimper et le laissons dans notre dos. Devant, le Lanin semble nous inviter à le rejoindre. Nous progressons tranquillement sur cette route qui monte légèrement. Puis, à 17km de la frontière, les choses changent. L'asphalte laisse place à un chemin de terre dont un engin est en train de raser la surface laissant apparaître de gros cailloux. Un camion citerne arrose le tout tandis qu'un autre engin aplatit la bouillasse avec son gros rouleau. Résultat, comme la piste se met à grimper, nous descendons des vélos et poussons. Heureusement, nous entrons dans le Parc National Lanin et dans la forêt qui nous protège partiellement des rayons du soleil. Malheureusement, avec l'eau, les grosses mouches font leur apparition et mettent nos nerfs à l'épreuve. Nous montons au fur et à mesure que la piste s'améliore laissant derrière nous les mouches et toutes les insultes qui vont avec. Enfin, nous contournons le volcan Lanin juste à ses pieds et passons la frontière. Après le passage par la douane, nous partons à la recherche d'un endroit où bivouaquer. On nous dit qu'il est possible de le faire même si nous sommes toujours dans le Parc Lanin. Sous condition de ne pas faire de feu, bien sûr! Et c'est au pied du grand bonhomme que nous plantons la tente pour fêter notre retour en Argentine.

      
    Le lendemain, nous sortons du parc et disons au revoir au volcan et à la piste de terre pour retrouver une route propre parmi de beaux paysages montagneux : le volcan enneigé, de l'herbe verte, la petite rivière qui coule... Il ne manque plus que la vache Milka. Nous retrouvons la route 40 et son trafic qui nous mène jusqu'à Junin de los Andes où nous décidons de nous accorder une après-midi et soirée de repos.    Hector et Victoria, chez qui nous étions à Mendoza, nous avaient avertis que le Sud du pays est plus cher...
Faits constatés lorsque nous demandons le prix du camping. Avant, on pouvait en trouver pour 20 pesos. A Junin, une ville sans trop de charme mais qui fait partie de la région des lacs (très touristique), c'est 70. La chaleur ne nous motive pas à aller chercher plus loin et nous décidons de rester ici cette nuit et de profiter de la rivière bien fraîche qui longe le camping. On retrouve le rythme Argentin! Entre 13h et 17h, beaucoup de commerces sont fermés et on dirait que tous les gens sont partis tremper leurs fesses dans l'eau de la rivière. 


    Le lendemain, nous traînons un peu au lit car, fait météorologique rare pour nous depuis pas mal de temps, ... il pleut! Nous patientons donc en attendant que cela se passe et plions bagages dès que la pluie cesse de tomber. Nous avalons rapidement les 40km séparant Junin de San Martin de los Andes. Sur le chemin, nous nous faisons doubler par deux motards français que nous retrouvons au centre de la très touristique ville de San Martin. Philippe et Sophie, jeunes retraités, roulent depuis deux mois et demi et ont commencé leur périple de Cartagena en Colombie. Nous sympathisons et échangeons nos impressions sur cette descente depuis l'extrême Nord du continent. 
    De San Martin commence la route des 7 lacs. Il s'agit de 110km de route traversant une région montagneuse, à la végétation omniprésente et où des lacs aux eaux claires et parfois aux couleurs turquoises selon la luminosité de soleil, sont dispersés sur cette route. Pas de chance pour nous, le ciel est resté couvert toute cette journée alors que nous entamions la première partie de cette route. Ca n'enlève rien au charme des lieux qui ne nous dépaysent pas complètement car nous nous sentons comme parmi les paysages des Alpes. Le soir, nous nous trouvons à la limite de deux Parcs Nationaux. Derrière, le Parc Lanin et devant nous, le Parc Nahuel Huapi. Evidemment  des panneaux nous interdisent de faire du camping sauvage dans ces parcs mais les sites que nous traversons sont trop beaux et trop propices à planter la tente. Nous bivouaquons à l'abri des regards, près d'une rivière afin de nous laver le strict minimum car l'eau est glacée.


Ca donne envi.... mais elle est un poil trop froide!
    Le jour suivant, nous reprenons notre route à travers tout ces lacs et, à un mirador, nous retrouvons Philippe et Sophie, nos deux motards français. A notre conversation, se mêle un autre couple de français. Eux, jeunes retraités (encore), voyagent en camion aménagé. Il savent prendre du bon temps ces retraités! Ce n'est pas le premier véhicule aménagé que nous observons mais ça commence à nous titiller les neurones et on rêvent déjà qu'un jour on pourrait aussi voyager dans ce genre de véhicule à notre retraite... Des camions aménagés comme ça, on en a vu pas mal et souvent, il s'agit soit de Chilien ou d'Argentins. Les Argentins sont un peuple qui aime voyager et rien que de visiter leur immense pays est un dépaysement pour eux. Du coup, on voit toutes sortes de véhicules bricolés pour voyager en autonomie. Ceux qui ont moins de moyens (ou qui sont les plus aventureux) voyagent en motos de petite cylindrée chargées à bloc. On en voit beaucoup qui nous saluent à leur passage. Nous nous séparons avec Philippe et Sophie et espérons les voir en France où il nous ont invités... Qui sait?

Couche de cendre
sur un tronc d'arbre
Carte postale souvenir...
    Nous poursuivons notre route et empruntons une pistes de 35km de poussière où, lorsque plusieurs véhicules se suivent, nous ne distinguons plus rien. Tous poussiéreux, nous nous arrêtons dans un espace où le camping est autorisé. Le soleil est réapparu et vite, nous papotons avec nos voisins curieux de nous voir voyager à vélo. C'est le week-end et certains sont venus le passer dans ce joli endroit :  sous les arbres, au bord d'un lac aux couleurs somptueuses mais à l'eau très fraîche. Ca ne semble pas trop les gêner. On nous fait remarquer cependant que le site n'a pas toujours été splendide, que longtemps les cendres ont recouvert les lacs, les routes et les forêts... Les cendres?  Nous n'avions pas remarqué mais c'est vrai que la piste empruntée était composée de poussière très volatile, que sur le bord des routes une couche de terre/poussière/cendre recouvre les rochers et les troncs d'arbre couché et qu'au bord des lacs, on a un mélange de sable, de cendre et de petites pierres volcaniques. La cause remonte à un an et demi, le 05 Juin 2011, lorsque le volcan Puyehue, du côté Chilien, est entré en éruption et à soulevé un nuage de cendre. Les vents du Pacifiques ont poussé les cendres  du côté Argentins qui sont retombées sur toute la région. Au cours d'une promenade, le long du lac, nous nous faisons accoster par Abel et Alicia, venus de Bariloche, à plus de 100 km de là. Ils nous ont vu nous installer avec les vélos et s'interrogent depuis combien de temps nous sommes sur les routes. Rencontre brève qui se termine par une invitation à passer 2 ou 3 jours chez eux. Ils sont comme ça les Argentins. Surprenants, généreux... Avec un état d'esprit qu'on aimerait emmener avec nous à notre retour en France : inviter des inconnus chez soi sans rien attendre en retour!! 


    Le matin suivant, la journée commence par une petite chanson : joyeuuuuux z'anniverrrrrrsaiiiire.... Aujourd'hui, 21 Janvier, c'est le 28ème anniversaire d'Audrey! Et pour fêter cela, on fera une journée plutôt tranquille au niveau kilométrage. Oui, il y a mieux comme cadeau mais on se dit qu'on fêtera ça un peu plus tard lorsque l'on sera posé. Nous finissons de parcourir cette "ruta de los 7 lagos" en rejoignant Villa Angostura. Nous passons notre temps entre connexion internet et plage au bord du lac Nahuel Huapi. Nous reprenons les vélos en milieu d'après-midi pour se faire stopper net par Emilien et Xinhan. Nous les avions vu à Valparaiso et le hasard nous les fait rencontrer ici. Contrairement au notre,  leur planning est serré et nous ne passerons qu'un petite demi heure avec eux avant de les voir poursuivre leur chemin vers le Chili. Après leur avoir dit au revoir, nous sortons enfin de la ville mais l'heure est déjà bien avancée, les endroits pour le bivouacs peu propices et l'envie de marquer le jour d'anniversaire d'Audrey nous amènent dans un camping au bord du lac. L'eau nous paraît moins froide que les jours précédents et nous ferons une séance barbotage avant de s'envoyer deux bières en guise de champagne. 




    Le lendemain et 80km plus loin, nous atteignons Bariloche en longeant les berges du lac. Le trafic s'intensifie et nous sommes bien content de trouver refuge chez Abel et Alicia. Bien sûr, avant d'aller les retrouver, nous faisons un petit tour au centre ville pour prendre la température des lieux et faire baisser celle de notre corps en dégustant quelques glaces. Nous restons deux jours chez nos hôtes. Chaque soir, nous les passons avec eux à cuisiner et discuter. Bien content de retrouver une cuisine, nous nous mettons au fourneau afin de cuisiner une tarte pour eux. Poireaux, oignons, carottes et viandes haché accompagné d'une salade ravissent nos estomac sauf celui d'Abel.Alicia nous dit que si elle l'écoutait, elle ne ferait que des plats à base de viande à tous les repas. Il n'a que ce mot là à la bouche: "carne" et nous fait gentillement comprendre que notre cuisine est bonne mais que ça manque de viande en quantité. Même nos crêpes complètes ne le satisferont pas entièrement. Ah, les Argentins! Nos soirées sont animées par de grandes discutions sur notre voyage, les leurs, le volcan Puyehue et ses cendres, la vie d'ancien pilote de moto cross d'Abel, de politique et de la présidente Christina que personne n'aime... De bien belles soirées qui nous font progresser en espagnol et comprendre un peu plus le pays. Lors de notre séjour, nous sommes partis faire un parcours touristique, le "circuito chico", afin de découvrir la région. Une balade de 70km à vélo! Comme si on n'en faisait pas assez! 


Les très charmants Abel et Alicia
    Le vendredi 25 janvier, nous reprenons la route 40. Nous prévoyons une journée et demi afin de rejoindre El Bolson où nous pensons rester 4 jours. Et oui, on en fait des pauses! Mais, c'est parce qu'on souhaite être en forme avant d'attaquer le dernière grosse partie de notre voyage en Amérique du Sud : la Carretera Austral. Autre paramètre qui fait que nous prenons notre temps, nous ne devons pas arrivé à la fin de la Carretera Austral et la ville d'El Chalten avant le 20 Février. Et donc, la ville d'El Bolson est idéale pour passer quelques jours afin de flâner et de faire une petite randonnée. Bref, les 120km entre Bariloche et El Bolson se sont bien passés, avec moins de trafic que l'on avait pensé et de jolis paysages un peu différents des jours précédents. Les chaines de montagnes aux crêtes rocheuses sont apparues mais laissant toujours dans le paysages un lac ou une rivière qui côtoient les forêts alentours.  Notre bivouac se fera après être sortis du Parc Nahuel Huapi et en compagnie de Marie et Camille. Deux français que l'on a rencontré au moment où chacun de nous cherchaient un endroit pour bivouaquer. 
Ils sont les premières personnes que nous rencontrons voyageant... à cheval. Ils ont commencé leur voyage avec les chevaux, il y a un mois et ont prévu de remonter jusqu'à Mendoza. Cependant, le rythme se fait très lent et quelques petits pépins ont retardés leur progression. On est admiratif de ce qu'ils font. On pourrait trouver des points communs entre leur voyage et le notre mais, pour eux, tout prend un peu plus de temps. 3h pour se préparer le matin! Nous, il nous en faut 2... L'entretien des vélos n'est rien comparé à l'attention qu'ils doivent apporter aux chevaux chaque soir. Il faut trouver un endroit où il y a de l'herbe, avec assez d'espace pour les trois chevaux, de l'eau et prendre soin d'eux, les brosser et voir s'ils n'ont pas de bobos : c'est une attention permanente. Alors que nous, nous posons les vélos et les attachons à un arbre sans s'en soucier jusqu'au lendemain. Nous passons la soirée autour d'un feu à conter nos histoires de voyageurs. Le temps passe et nous nous couchons à 2h du matin. On a vraiment le rythme Argentin. On est complètement décalés! Vivants à Lyon, on espère les revoir dans la région lorsqu'on sera sur le chemin du retour. 

    Le lendemain, chacun de nous file vers sa destination et nous arrivons à El Bolson pour le "Festival Nacional del Lupulo". Entendez par là, la fête de la bière... On l'a pas fait exprès... Nous restons quelques jours avant de filer vers le Parc National Lago Puelo et celui de Los Alerces avant de retourner au Chili et descendre cette fameuse Carretera Austral.

                                                                                                         .....................................Lo

3 commentaires:

  1. 'Happy 28th B'Day'! JOYEUX ANNIVERSAIRE chere Audrey!!! Eh oui 1 an de + Ca defile!!!!! comme les kms Ah!!! Quoi de mieux qu'une biere fraiche au bord du lac. Quel beau cadeau!!
    ...et que tout tes reves les plus fous se realisent pour cette nouvelle annee....!

    Profitez bien de ces derniers moments en A. du Sud !!!
    28 GROS bisous pour ce Jour J. & quelques unsa Laurent bien sur Ah!!!
    Amusez vous bien sur la route avec toutes ces rencontres incroyables ....mais vraies! & peut etre Bonjour en France en Avril - Mai??? Qui sait?
    A+ & BON ANNIVERSAIRE!!!
    Mimi & Peter

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour à vous deux, le temps passe et je m'aperçois que nous ne vous avons pas souhaité une excellente année 2013. Ceci étant fait, comme disait le commentaire au-dessus profitez bien de ces mois qui vous restent à voyager.Je vous rappelle notre proposition de passer quelques jours chez nous quand vous serez sur le chemin du retour. Nous sommes souvent très pris mais, on s'est bien retrouvé à Cuzco, ça serait vraiment dramatique si non ne pouvait se retrouver ici. Je vous embrasse très fort mais pas Guy qui est cloué depuis hier soir avec une grippe sévère. Je croise les doigts pour moi. A bientôt. Chantal

    RépondreSupprimer
  3. coucou les petits baroudeurs, un GRAND merci Audrey c'est vraiment sympa de recevoir une carte du bout du monde qui a mis 7 semaines pour arriver...le Facteur c'est peut être mis au vélo lui aussi !! lol

    Bonne fin de voyage à tous les deux, a très bientôt...
    Bisous

    RépondreSupprimer