Quand l'hiver arrive....


    Après quelques jours de repos bien mérités suite à la visite des parents de Laurent, nous décidons finalement de partir de San José le 20 Avril afin de rejoindre la côte Pacifique. Alors que nous sortions à peine du centre-ville, je vois Laurent derrière moi qui discute avec quelqu'un dans sa voiture. Je m'arrête pour les rejoindre et me rend rapidement compte qu'il parle en français... La personne dans sa voiture, c'est Dominique. Il nous a repéré et nous a rattrapé pour venir discuter avec nous. Lui et sa femme sont d'anciens cyclotouristes qui ont parcouru l'Amérique du Sud et même plus. Il nous propose directement de rester dormir chez eux afin d'échanger plein de choses autour du voyage et surtout de nous orienter dans la bonne direction afin de sortir de San José car le chemin que nous nous apprêtions à prendre est en fait une autoroute interdite aux cyclistes... Ah!! Et alors que nous allions quitter San José, il nous motive (assez facilement il faut le dire) à le suivre jusqu'à chez lui et repousser d'un jour notre départ. On embarque nos vélos et les sacoches dans son 4x4 et hop, les gars à l'avant, moi je me faufile à l'arrière entre tout le bazar et c'est parti, nous prenons la direction opposée à notre départ prévu et nous arrêtons chez lui à Curridabat (la banlieue Est de San José). Lui, est entraîneur de Triathlon, sa femme, Emmanuelle, est institutrice à l'école française de San José. Ils ont 4 enfants de 6 à 12 ans (Marion, Rémi,Thomas et Camille) avec qui ils voyagent désormais en Amérique Centrale dans un vieux camion de pompier allemand réaménagé par un de leur ami! Il a très peu de kilomètres et va donc pouvoir encore rouler un bon moment autour du monde... Un projet qu'ils ont en tête pour dans 1 ans! Nous passons une bonne partie de la journée à discuter voyage avec Dominique. Et il nous dira, entre autre, une chose vraie qui nous a marqué et qui résume la situation: le monde est petit pour les gens qui voyage! En début d'après-midi, toute la famille se retrouve au complet et nous continuons à parler vélo! On se sent vraiment bien avec tout ce petit monde : le hasard des rencontres fait toujours très bien les choses! En plus, la soirée passée avec eux ne pouvait pas nous faire plus plaisir : petits toasts de chèvre chaud accompagné de vin rouge, pâtes, gâteau et fraises pour le dessert! Un vrai régal, on en demandait pas tant... C'est assez passionant de discuter avec eux. Elle, a commencé à voyager seule à vélo dès 15 ans ... Europe, Australie, Nouvelle Zélande, Tibet, Etats-Unis et j'en oubli sûrement... Après ça, ils ont continué tous les deux par un voyage de Buenos Aires à Bogota et ensuite de Miami à San Francisco où elle a terminé le voyage enceinte de 7 mois!! Si ce n'est pas de l'aventure ça! Ils connaissent d'ailleurs très bien l'un des cyclocampeurs les plus fous sur la planète : Heinz Stucke a quitté l'Allemagne très jeune pour voyager à vélo. Depuis il n'a pas arrêté de parcourir le monde humblement. Ca fait 50 ans que ça dure... Il a aujourd'hui plus de 70 ans, il a vraiment exploré tout le monde entier sauf quelques petites îles auquelles il s'attaque actuellement! 


    Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner (avec même un peu de Nutella!!!) , nous suivons leurs conseils et changeons donc tous nos plans... Nous allons passer par le Cerro de la Muerte qui se trouve proche du Chirripo (le point culminant du Costa Rica). Le col est à 3400m d'altitude mais apparement les pentes sont régulières et pas trop raides. Nous leurs disons aurevoir et partons nous attaquer à la montagne. Il faut dire qu'après 10 jours sans pédalage quotidien, la reprise est un peu dure et nos cuisses après une bonne matinée de vélo sont pas mal douloureuses! La pause du midi se prolonge un peu plus que prévu car l'orage s'est réveillé et la pluie ne nous motive pas à repartir. Nous décidons finalement de continuer notre route, la pluie s'est arrêtée mais ne tarde pas à retomber et à nous tremper jusqu'aux os. Vers 16h30, exténués, nous décidons de nous arrêter au niveau d'un site appellé Mirador du Quetzal. Le quetzal, c'est ce fameux oiseau vert à la poitrine rouge avec de très longues plumes à la queue, c'est le symbole du Guatemala mais on peut apparement l'observer dans cette région du Costa Rica. Quelques hôtels proposent des chambres hors de prix que nous arrivons à faire baisser à un autre plus raisonable. Le cadre est très joli mais les nuages et la pluie ont décidé de tout cacher! En tous cas, la douche chaude est très appréciée lorsqu'il fait 13°C le soir... on est plus habitués à ça nous!!

....après
Avant et...
     Ce soir là, nous décidons de cuisiner, enfin de faire chauffer de l'eau grace à notre dernière trouvaille : le thermoplongeur. Qu'est ce que c'est que cette bête là?? Eh bien c'est tout simplement une résistance qui se plonge dans l'eau et se branche pour chauffer l'eau. Première utilisation pour nous... et pas des plus réussie... Nous avons donc plongé cet appareil dans notre casserole, et, à un moment, je le retire légèrement de l'eau et là, la résistance chauffe de trop, rougit, rougit, et se met à fondre!!! Ahaah!! Un bout tombe sur le sol l'autre dans la casserole... tout juste le temps de débrancher et voilà notre superbe trouvaille en poussière!!! Bon, il faut quand même préciser que malgré notre petite erreur, ça devait quand même être de la merde!! L'eau est désormais pleine de poussière et on en a tout juste assez pour nos sachets de nourritures lyophilisés. Autant vous dire que le parmentier de canard pas assez hydraté, c'est pas terrible!

    Ce qui a vraiment été magique dans ce petit coin du Costa Rica, c'est que les colibris viennent manger et boire aux mangeoires de l'hôtel. Ils sont une bonne trentaine à venir voler et à créer tout un manège : leurs plumages brillant fait ressortir à la lumière des reflets verts, bleux, orangés... Nous repartons après les avoir mitraillé de tous les côtés tels des paparazzi.



    Ce jour-là, il nous reste une vingtaine de kilomètre avant d'arriver au col. Ca se fait assez facilement. Le paysage est vraiment beau avec comme végétation des feuilles très larges, caractéristiques des montagnes costaricaines. Malheureusement, nous n'avons pas pu observer le Chirripo pourtant proche de nous! La descente jusqu'à San Isidro c'est faite encore plus facilement : 1/2 heure sans pédaler c'est appréciable! Après une pause déjeuner, nous repartons dans un joli paysage à la végétation luxuriante avec de superbes arbres irissés de jaune qui ornent les montagnes. Nous arrivont finalement à Dominical en fin de journée. Dans cette descente, depuis les 3400m jusqu'à la mer, ça a été impressionant de voir les degrés grimper, grimper... Alors que l'on avait trop froid la veille, il a fait vraiment trop chaud au bord de l'eau!!! Ah, jamais contents! Nous plantons notre tente entre les cocotiers. Dominical est un vrai spot de surfers et en cette fin de journée, ils sont encore nombreux à profiter des belles vagues. Pour nous ce sera un simple et rapide rafraîchissement pour se "laver", enfin pour se sentir moins crado. 


Lucas, Théa et nous

     Le lendemain, nous continuons notre route par un détour d'une quarantaine de kilomètres vers le nord. Eduardo, un gars qui nous accueille avec Warmshower vit là-bas près de Quepos et du parc national Manuel Antonio. La route est vraiment plate et nous y arrivons rapidement. Après un petit détour par la ville de Quepos, nous nous enfonçons par une piste dans les terres jusqu'à Londres, là où vit Eduardo. Le paysage est vraiment beau dans cette région, les prairies sont d'un vert éclatant et les arbres majestueux. Eduardo vit dans une maison toute mignonne où l'on se sent très bien. Il nous explique qu'il attend demain un couple d'amis qui voyagent à vélo... Cette idée de rencontrer d'autre cyclotouristes nous plait, ça devrait être bien sympa. Et dans la soirée, alors que la nuit était juste tombée, j'entend une voix qui appelle dehors et j'averti Eduardo. Ce sont les 2 cyclotouristes qui viennent d'arriver après une journée éreintante sous la pluie! Lucas est Argentin, il voyage déjà depuis un an et demi. Depuis l'Equateur, il est remonté jusqu'au Mexique où il a rencontré Théa, sa copine et nouvelle compagne de voyage. Elle devait le suivre simplement 2 semaines mais a finalement choisit de continuer l'aventure avec lui. Ils descendent tout le continent pour revenir jusqu'en Argentine mais en passant par le Venezuela et Brésil. Ils ont très peu de moyens mais vivent en faisant des spectacles de jonglage, un peu de chant, un peu de bracelets qu'ils vendent et voilà comment petit à petit ils traversent les pays. Nous sommes impressionés par leurs vélos et leurs bagages : la qualité n'est pas comparable à notre équipement mais ils s'en contente et tout se passe bien. Pour ce qui est des sacoches, ils ont tout simplement fixé des cajette en plastique sur les portes-bagages du vélo de Théa, dans lesquelles elle entasse ses affaires. Lucas lui, a 2 bidons qu'il a bricolé, coupé dans la partie haute pour former un couvercle et fixé l'une à l'autre pour les disposer sur son porte-bagage! On peut dire que nous vivons dans le luxe comparé à eux! En tous cas, la rencontre est vraiment sympathique et l'on se rend compte désormais que tout est possible dans le voyage à vélo si seulement la volonté est là! Nous passons de bons moment, tout le monde parle espagnol dans la maison, et nous, pauvres débutants, nous passons nos soirées à principalement écouter. Difficile de tout comprendre lorsque ça parle vite entre un Argentin, une mexicaine et un costaricain! Cela dit, c'est un très bon exercice que nous n'avons pas assez l'occasion de pratiquer. Nous comprenons d'ailleurs très bien Maria-Andréa et Dani (mes 2 anciens coloc colombiens) lors de nos anciennes soirées à l'appart de Paris! 

    La première journée, nous partons visiter le parc national Manuel Antonio. C'est le plus petit parc du Costa Rica malgré un taux de fréquentation très élevé. Sa situation au bord de l'Océan Pacifique en fait un parc vraiment agréable. Des plages de sable blanc, des côtes assez escarpées et la forêt... Nous décidons de ne pas prendre de guide ce qui s'est avéré être une bonne décision. Les chemins y sont bien tracés et le nombre de visiteurs est tellement important qu'il y a toujours un groupe sur notre chemin avec un guide qui leurs montre un animal. On a plus qu'a suivre leurs regards et essayer de trouver la bestiole qui s'est caché dans l'arbre! Nous voulions voir un paresseux et un toucan et notre voeu a été exaucé! Les quelques paresseux étaient malheureusement trop fainéant pour bouger! Nous avons quand même pu voir sa tête de peluche mais il était difficile à observer correctement à cause de l'éloignement. Nous avons aussi pu admirer un très beau toucan. Lors de notre ballade silencieuse à écouter et observer de tous les côtés, Laurent a vu un serpent vert bouger. On l'a observé un moment en essayant de savoir comment il était mis. Elle est où la têtête, il est où le cucul?? En fait il était en train d'essayer de manger une grenouille bien trop grosse pour lui. Admirez ce reportage de chez National Geografic...




    Mais la plupart du temps nous voyons de gros lézards se carapater et des iguanes se faire dorer la pilule. Aussi, les sentiers que nous empruntons nous amène à de très jolies plages où l'on s'est laissé tenté par cette eau bleue. Une journée bien remplie...

    Lors de notre deuxième journée à Londres, nous partons à la recherche d'une piscine naturelle le long d'une rivière. Nous y faisons trempette un moment alors qu'il fait super chaud, les poissons viennent même nous manger les peaux mortes. Le reste du temps c'est assez tranquille, on s'occupe en faisant du jonglage et du réparage de tente (et oui c'est déjà la 3ème casse depuis le début). Alors que nous étions arrivés depuis 2 jours, Eduardo a dû partir en déplacement pour son boulot, il a confié la maison à Théa et Lucas et nous avons pu y rester encore un peu. Les bonnes bouffes maison s'enchainent : pizzas, crêpes...on se fait plaisir!



    Le jour où nous décidons de repartir, il s'est mis à pleuvoir. Mais après un petit départ légèrement différé, on s'est finalement rendu compte que la pluie ça mouille mais surtout ça rafraîchit! On va finir par l'aimer c'est sûr. En fin d'après-midi, nous arrivons à Uvita, notre étape prévue. Depuis un moment nous avions en tête l'adresse d'un "hôtel" que nous avait conseillé un ami (merci à toi,Kitou) puis un canadien rencontré sur l'île d'Utila, le Flutterby House. Nous n'avons donc pas hésité et avons foncé vers ce lieu. Là-bas, tout est construit autour d'une idée écolo. Le bois est partout, des petites cabanes, des plates formes en hauteur construites autour de quelques arbres accueillent quelques lits avec moustiquaires, une méga cuisine où tous les déchets doivent être triés, et voilà, ça en fait un petit endroit très agréable. Pour nous, ce sera camping! Nous décidons d'y rester 2 nuits pour profiter un peu de cette belle plage. La journée que nous passons là-bas se résume à une ballade jusqu'à la pointe de Uvita qui fait la renommée de ce lieu. Un banc de sable s'avance dans la mer jusqu'à une zone plus rocheuse et ne se découvre qu'a marée basse. La côte, bordée de palmier est légèrement valonnée, une vraie carte postale. La fin de journée, nous la passons tout simplement à discuter à l'hôtel avec Jérémy et Emmanuelle, deux français en vacances au Costa Rica. 

    Nous partons donc le lendemain et pensions arriver le soir à Golfito où, Joachim (un allemand qui vit depuis un moment au Costa Rica) nous accueille avec Warmshower. La route est plus longue que prévue et légerement valonnée, une petite crevaison pour Laurent par la dessus et voilà que notre arrivée à Golfito se repousse au lendemain. Nous nous choisissons un petit hôtel à Rio Claro.

Chez Joachim
Alors que nous nous apprêtions à finir notre bout de chemin pour Golfito, la pluie est arrivée... C'est officiel : l'hiver est là!! Quoi vous ne nous croyez pas? C'est pourtant véritablement véridique... La seule différence avec ce qu'on connait en France, c'est que en hiver ici il fait chaud mais chaud le matin et ce qui tombe en début d'après-midi n'est pas de la neige mais plutôt de la bonne grosse averse. Nous arrivons donc à destination dans l'après-midi. Golfito est un petit port situé dans un golfe en face de la péninsule d'Osa. Nous rencontrons Joachim au détour d'une rue avant qu'il ne nous amène chez lui. Nous arrivons devant la grille d'un terrain vague. Il l'ouvre et nous prévient direct : "Attention, ici il y a beaucoup de serpents donc avancer doucement et faite très attention où vous mettez les pieds!!" Ah?...euh.. même pas peur... Nous traversons ce bout de champ avant d'arriver à ce qui lui sert de maison. C'est en fait une ruine d'un ancien bâtiment en béton. Il y a beaucoup d'ouvertures et bien entendu aucune porte ni fenêtre. C'est une simple et grande pièce où il a installé sa chambre (une toile de tente), un bureau, un foyer, une étagère. Pour ce qui est du lavabo, c'est un très long tuyau qui relie une cascade (située au fond de son "jardin") à son évier. L'eau coule donc en continue. Nous nous installons dans une tente qu'il a en stock, sous une sorte de préau légèrement à l'extérieur. C'est pas le grand confort ici, sachant que si tu veux aller aux toilettes, tu n'as qu'à te trouver un coin dans son grand "jardin" seulement : Attention, il y a des serpents!! J'avoue que je n'étais pas très fière mais au final, aucun animal rampant identifié... sauvé!




     Nous avons donc passé 3 nuits dans cette jungle humide! Nous nous sommes gavés de mangues du jardin qui ont même parfois des goût de fruits rouges. Nous nous sommes balladés avec son ami guide qui nous a amené jusqu'à un joli point de vue sur tout le golfe. Petite grimpette dans la forêt donc avec malheureusement très peu d'animaux. Il nous explique que certains viennent les tuer pour les manger ou les vendre...La descente s'est faite, elle, sous la pluie et parfois sur les fesses!! Nous avons aussi pris le temps de réparer notre tente qui a bien vieillie ces derniers temps avec une jolie fracture ouverte! Mais Joachim est là et avec quelques bouts de tube, voilà notre tente réparée (enfin, en attendant la prochaine casse!). C'est officiel, nous n'avons pas peur de le dire: notre tente, c'est de la merde... N'achetez pas de tente de la marque Jamet (peut être que le nom de la marque aurait dû nous mettre la puce à l'oreille). Laurent lui s'est atelé à la confection d'une béquille en bambou pendant que je cousais le scratch pour la fixer! Oui, le bricolage nous manque! Nos soirées, nous les avons passées à discuter à la lumière d'une bougie... Joachim nous raconte qu'il a déja passé 13 ans en pleine jungle, loin de tout... C'est un peu un Robinson Crusoé. On pourrait d'ailleurs croire qu'il est en marge de la société mais c'est en fait un passionné des nouvelles technologies et très au courant de l'actualité. Il aime discuter et c'est sûrement pour ça qu'il a choisit de s'inscrire sur Warmshower...





    Nous sommes partis de chez Joachim le 3 Mai pour 3 jours de pédalage au programme. Nous franchissons le premier jour la frontière du Panama avec 7002 km déjà dans les molets. Nous suivons cette fameuse Panaméricaine très fréquentée qui s'élargit nettement côté Panaméen nous laissant la plupart du temps un large bas-côté très apréciable. La chaleur nous assome le matin alors que la pluie nous rince l'après-midi. Depuis quelques jours ça devient cyclique et on essaye de s'y habituer. Le troisième jour, nous choisissons de faire une grosse étape de 121 km afin de rejoindre la ville de Santiago. L'étape est longue et un peu montagneuse. Bien crevés, nous rêvions d'un petit hôtel confortable... C'est en fait un hôtel bien miteux, mais pas cher, que l'on choisit... au moins on fait quelques économies... L'étape était nécessaire : repos mais surtout lessive... c'était aussi l'occasion de regarder les résultats des élections présidentielles. 

 

Quand ça mouille

et quand ça sèche!!
Le dessert pour ce soir!
    Nous repartons de cette ville pressés de ralier la capitale : Ciudad de Panama. Premier jour, très facile, nous avalons les kilomètres et nous arrêtons le soir dans une petite ville, toujours le long de la panaméricaine. Roger nous ouvre son jardin pour un camping parmis les manguiers el les avocatiers... C'est l'ancien maire de la ville. Nous passons une bonne soirée en sa compagnie où il nous raconte qu'il a travaillé 5 ans a Cuba et qu'il adore ce pays. Quelques portrait de Fidel ornent même les murs de sa maison. Le lendemain, nous repartons chargés de mangues et d'avocats...

    Nous nous arrêtons après une dizaine de kilomètres à la plage de Santa Clara. Du sable blanc, une petite île à proximité et des pêcheurs... Là-bas, Newen, un argentin, vient à notre rencontre. Il voyage en ce moment au Panama et squatte depuis quelques jours le terrain d'une famille panaméenne avec deux autres potes. Lui a déjà voyagé à vélo. Il nous présente ses amis et nous restons manger avec eux le midi. Au menu : un énorme poisson fraîchement pêché. Un peu de bois pour le faire cuire dans l'huile, un peu de sel, un peu de citron et c'est parfait! Malgré l'endroit très agréable, nous devons repartir pour avaler des kilomètres et pouvoir arriver le lendemain à Ciudad de Panama . 

Playa Santa Clara

    L'arrivée à la capitale se fait par le pont de las Americas, un énorme pont métallique qui enjambe le canal de Panama. La circulation est un peu dense et on sert les fesses mais la vue est imprenable : à notre gauche, nous apercevons les grues et les conteneurs, à notre droite l'océan qui commence... Nous nous installons dans le quartier du Casco Viejo. C'est un quartier historique en pleine rénovation. Les magnifiques maisons coloniales de ce quartier font face, de l'autre côté de la baie aux buildings énormes, grand contraste. Entre ces deux parties de la ville les bateaux de pêcheurs viennent s'amarer. Nous passons notre première journée à explorer la ville nouvelle. Pour demain, nous pensons visiter le canal de Panama et ses écluses. Mais notre but, avant tout, c'est de trouver un voilier pour traverser de la côte Caraïbe du Panama jusqu'à Cartagena en Colombie, en passant par les Iles San Blas.. Cela déterminera la longueur de notre séjour dans ce pays que nous n'avons finalement fait que traverser. 

Vue à quelques mètres de l'hôtel


                                                                                                              ..........................Dédé