Vous reprendrez bien un dernier petit Parc National avant de remonter?

    Après cette fin de périple sur la Carretera Austral et malgré notre arrivée "humide", nous avons eu beaucoup de plaisir  à revenir en Argentine. Cela a sonné pour nous comme la fin ou plutôt la presque fin de notre descente vers le Sud. Nous nous sommes longtemps demandés oú est-ce que nous allions nous arrêter et nous avons été d'accord de rester sage, d'en garder un peu pour un autre voyage et de profiter du Parc National Los Glaciares dont la partie Sud sera notre point final. Durant les 20 jours depuis notre arrivée chez Ariane et Carli, nous n'avons pas parcouru beaucoup de kilomètre en vélo... On ne s'est déplacé que de 120km à vol d'oiseaux pour tout dire...

 
     En arrivant à El Chalten, nous pénétrons dans le Parc National de Los Glaciares. La partie Nord, oú nous étions, renferme quelques joyaux naturels et plus particulièrement les montagnes du Fitz Roy et du Cerro Torre. Magnifiques montagnes verticales "déchiquetées" entourées de paysages sauvages et où de nombreux sentiers de randonnée permettent d'approcher ces deux monstres sous des angles différents. Et on en profitera au maximum... Mais ici, on ne décide pas du tout ce qu'on fait sans prendre en compte la météo qui est très variable. Ariane et Carli nous ont vite conseillé sur les choses à voir et de profiter dès qu'il fait beau temps car l'été s'achève ici. 
El Chalten n'est pas une petite ville très typique où un charme éventuel, dû à la proximité du Fitz Roy, parcourre les rues. Il faut dire que la ville ne date que de 1985 et a été construite afin de permettre à l'Argentine de s'approprier un territoire convoité par son voisin Chilien et dont les limites territoriales n'étaient pas très bien définies. Du coup, tout ou presque tout tourne autour du tourisme qui bat son plein durant les quelques mois que dure l'été. Le reste de l'année, on dénombre 600 habitants. El Chalten a été un lieu de retrouvailles pour nous. Que l'on vienne du Nord (Chili) ou du Sud, on s'y arrête la plupart du temps pour quelques jours. Durant notre séjour, nous retrouvons, sans surprise, Carina et Yoann puis Anne et Arnaud avec qui nous avons traversé la frontière la veille de notre arrivée. Nous nous retrouverons par la suite pour une soirée pizza faites-maison avec d'autre rencontres. Dans la rue principale San Martin, nous retrouvons Jaime et Joel, nos deux compagnons de route laissés à Villa O'Higgins, en compagnie de Pépé un espagnol à vélo qui nous raconte être venu ici quelques années auparavant pour tenter l'ascension du Cerro Torre. Tentative loupée à cause du mauvais temps. Alors que nous passions à l'agence où travaille Ariane, nous retrouvons Koïde, un cycliste Japonais que nous avons croisé et recroisé depuis Manihuales, au Nord de Coyhaique au Chili. Il nous est très sympathique même si nos discussions sont assez courtes. Son anglais étant un peu limité. Un autre jour, entre deux rayons du supermarché du coin, nous tombons sur Marie et Yohann avec qui nous étions à Mendoza. Eux, ont atteint le point final de leur descente à Ushuaia et sont revenus en voiture pour visiter un peu plus le coin avec le papa de Yohann et un ami. Ca nous fait plaisir de les voir d'autant que c'était inattendu. Bref, tout ca pour dire qu'a force de revoir des gens à chaque fois que l'on sortait, on se sentait un peu comme chez nous...

Le Cerro Torre
   Mais bon, on n'a pas fait que des retrouvailles non plus. Les alentours d'El Chalten sont propices aux randos et après quelques jours afin de publier le dernier message et de se reposer, nous profitons d'une percée de 4 jours de beau temps pour aller, dans un premier temps, voir de plus prêt le Cerro Torre en marchant jusqu'au lac du même nom. Une entrée en matière, un petit aller-retour qui n'a fait qu'attiser notre envie d'aller plus loin. 

 Le Fitz Roy au petit matin









    Donc, dès le lendemain, nous partons pour deux jours de rando tranquille. Une petite marche jusqu'à la Laguna Capri puis jusqu'au campement Poincenot où nous plantons la tente avant de faire un aller-retour à la Laguna Piedras Blancas oú nous profitons des paysages que nous traversons et admirons le travail du Carpintero Gigante: un pivert géant (40cm) dont le mâle à la tête toute rouge. De retour au campement, les températures fraîches nous font nous coucher tôt. Au petit matin, à 5h30, nous montons à la frontale jusqu'à la Laguna de Los Tres. Point de vue admirable au pied du Fitz Roy. Nous nous sommes levé un peu trop tôt et devons attendre une heure avant que le soleil embrase le sommet de la montagne. Très lentement, le sommet et la roche prennent une couleur rougeâtre. Le spectacle est magnifique et nous vivons là un des moments les plus forts de notre voyage. Sur le chemin du retour, nous empruntons un sentier qui n'existe plus que sur les cartes et devons couper à travers la nature afin de retrouver un chemin de rando.

   Les jours suivants, nous planifions d'aller faire ce qu'Ariane fait chaque jour: un petit tour en bateau sur le lac Viedma avant d'aller sur le glacier. Depuis quelques jours, le temps est redevenu nuageux avec des averses... Mais la pluie nous laisssera tranquille le temps de chausser les crampons et d'aller marcher sur le glacier. Nous découvrons un paysage fabuleux sur un terrain fait de glace aux reliefs très accidentés.



Le glacier Viedma se jetant dans le lac... Viedma.

Cerro Torre à gauche - Fitz Roy ennuagé à droite
   Nous profitons d'une éclaircie pour faire une autre rando sur une journée afin d'aller à un point de vue où le Cerro Torre et le Fitz Roy joueront à cache-cache avec les nuages... On ne décide pas du temps mais la vue était tout de même magnifique. Nous tenterons une dernière fois notre chance avec la météo en louant du matériel d'escalade pour aller tater la roche. Les renseignements sur les voies sont prises mais lorsque nous sortons du magasin avec le matos, la pluie fine fait son apparition. Nous attendons quelques minutes et finissons par nous incliner devant la météo. Et puis, le temps passe, un asado se fait entre deux pluies, des glaces aux parfums succulants sont englouties et le temps de repartir est venu...

   Nous faisons nos au revoir à Carli et Ariane le matin du 08 Mars après avoir squatté 13 jours leur petit appart et espérons les revoir en France prochainement. La pluie salura notre départ d'El Chalten durant la matinée, mais nous laissera tranquille les 3 jours suivants pour avaler les 230km afin de rejoindre El Calafate. Nous laissons la piste de cailloux, qui nous a tant secoué ces dernières semaines, pour rouler sur une route construite il y a 5 ans à peine. Nous longons le lac Viedma, poursuivons vers le Sud en nous enfoncant dans les terres et rejoignons le lac Argentino oú la ville d'El Calafate sert de point de départ vers la partie Sud du Parc National de Los Glaciares. Le lendemain de la première journée oú nous avons parcouru 110km, nous sommes freinés par la rencontre du vent (pas trop fort mais en pleine face) et celle avec Anne-Sophie... Cette rencontre avec cette jeune fille francaise vivant au Canada nous a bien surpris comme elle a dû surprendre nombre de voyageurs. Non pas parce qu'elle voyage seule mais parce ce son moyen de transport n'est pas des plus commun... Un monocycle! Quoi? Bah, oui, un monocycle. Partie d'Ushuaia, elle pense remonter la Carretera Austral et poursuivre jusqu'à Santiago du Chili. Nous avons mis le lien de son site internet sur notre blog et vous invitons à découvrir son aventure que nous, nous ne manquerons pas de suivre. Bravo Anne-So!!


Koide
   Dans la matinée du 10 Mars, nous parcourons les 30 derniers km qui nous séparait d'El Calafate. Une fois encore, nous croisons Koide qui lui poursuit son voyage vers le Parc Nationnal Torres de Paine. Nous ne le croiserons plus, c'est sur et nous lui souhaitons bon vent en espèrant le voir lors d'un prochain voyage en Europe. Après avoir fait le tour de quelques hotels, nous choisissons de rester dans celui qu'Ariane nous avait conseillé. Nous avons bien aimé ce petit hotel oú l'odeur du pain qui cuit embaume le couloir qui dessert les chambres. Nous restons la journée du lendemain pour faire un coucou via internet à la famille et aux amis que nous n'avions pas vu depuis un mois.








    Le lendemaim, nous partons pour faire un aller-retour vers le point le plus au Sud de notre descente à vélo et qui symbolisera la "fin". Et quelle plus belle fin que d'aller voir le glacier du Perito Moreno? Il ne se trouve qu'à 80km d'El Calafate mais l'entrée du Parc National Los Glaciares est située à 50km et il est interdit de camper à l'intérieur du parc. Nous nous installons donc proches de l'entrée et au petit matin du 13 Mars, nous y entrons et avalons avec une certaine exitation les 30 derniers km.


   Beaucoup plus impressionnant que le glacier Viedma celui du Perito Moreno impressionne par ses dimensions: 30km de long, 5km de large et 60m de hauteur. Ce qui le rend exceptionnel est qu'on peut l'observer de très près et... qu'il avance. Contrairement à la plupart des glaciers dans le monde qui eux reculent, le Moreno parcoure jusqu'à 2m par jour. Bien sur, cette avancé n'est pas visible à l'oeil nu mais les conséquences de ce mouvements le sont eux. C'est un véritable spectacle pour les oreilles et les yeux.



 Le glacier "craque" et ici, l'activité touristique n'est pas très physique. Il suffit de trouver le meilleur point de vue selon soi et ... attendre. Chaques craquements mettent notre sens de la vue en éveil. Nos yeux sont instantanément à la recherche "du morceau" qui va tomber. C'est fascinant! Nous avons pu voir des parties, qui faisait toute la hauteur du glacier, se détacher, glisser le long de la paroie mise à nu et s'enfoncer dans les eaux troubles du Lago Argentino.


Un autre, de toute la hauteur également, est tombé en avant. On aurait dit que ce que nous observions se passait au ralenti. Le tout se termine dans un énorme fraca et une gerbe d'eau assourdissante. Bordel, que c'est impressionnant! Nous aurions donné cher pour pouvoir camper à proximité et écouter les bruits du glacier.. Mais, il nous a fallu quitter les lieux et sortir du Parc pour trouver un endroit où bivouaquer avant la tombée de la nuit et des températures.





   Voilà, c'est une jolie fin de descente vers le Sud que nous avons eu. De retour dans notre petit hôtel d'oú nous envoyons ce message, nous nous préparons à une autre aventure. Remonter sur Buenos Aires en passant par Rio Gallegos. Trajet que nous espérons faire en stop mais le récit de quelques voyageurs rencontrés nous ont fait comprendre que ce ne sera pas si simple. Donc, remontée en stop, en bus, en avion???? Nous verons bien. En tout cas, la date retour approche...





                                                                                                   .....................................Lo

La Patagonie, au Chili, on en a une énorme envie...



    Un bon moment s'est écoulé depuis le dernier message posté… Sans que l'on s'en aperçoive, les kilomètres sont très vite passés… Les paysages ont défilé devant nos yeux toujours aussi émerveillés… Et aussi, les connexions internet sont devenues de plus en plus rares dans cette région bien reculée qu'est la Patagonie Chilienne… D'ailleurs,  nous n'avons pas pu charger les photos du message. Il vous faudra attendre un peu pour le voir agrémenté des photos ainsi que celles sur le lien des photos par pays et peut-être une vidéo en bonus...

    Nous vous avions donc quitté dans la petite ville d'El Bolson, connue pour sa tranquillité, sa population hippie, et ses sentiers de rando faciles et nombreux pour visiter les environs. Nous nous sommes donc installés dans un camping très sympa durant ces quelques jours. La ville, elle, organise sa fête annuelle du houblon… Les bières artisanales qui sont produites dans cette région sont proposées aux touristes de passage, ainsi que toute une série de produits locaux. Tout est très alléchant mais les prix beaucoup moins, malheureusement!!

    Comme dans quasiment tous les campings argentins, chaque emplacement est équipé d'un barbecue. Nous nous lançons donc, un soir, dans une petite grillade de poulet. Le demi poulet est préparé, les herbes, le citron, l'huile, les petites patates… Tout commence plutôt bien, nous enchaînons en faisant brûler notre bois…les braises se forment mais, au moment de rabattre la grille sur le feu on se rend compte que la grille est un peu haute pour la quantité de braise que l'on a… En tant que non connaisseurs, on se dit que l'on verra bien… Ca devrait quand même le faire!! Les minutes passent, les heures aussi, et notre poulet n'a pas l'air d'être prêt a être dégusté… Les braises, elles diminuent à vue d'oeil… et je commence à me dire qu'on va peut-être devoir sortir le réchaud pour finir de cuire tout ça!! La loose!! Nos voisins, nous voyant en galère, viennent à notre secours! Ils sont argentins, et forcément s'y connaissent en grillade, ils sont aussi en train d'en faire une, et, il leur reste des braises! Nous avons un peu honte, mais nous sommes sauvés, le poulet est rapatrié en urgence sur leurs braises et laissé en mains expertes!! A plus de minuit, nous mangeons enfin notre poulet!!! L'expérience du soir, nous aura au moins appris quelques trucs sur l'asado argentin… Il faudra réessayer et ne pas rester sur un échec!!

Le Cajon del Azul, c'est beau mais c'est froid!
    Nos quelques jours à El Bolson sont finalement bien occupés, nous enchaînons entre sorties vélo dans les environ et une très jolie rando vers el Cajon del Azul. Un bus nous emmène à 8h pétante vers le début du sentier, au pied des montagnes. Nous partons légers pour un jour à travers un sentier très bien tracé en plein milieu de la forêt. Le parcours ombragé est vraiment agréable, nous sommes au frais, longeant une jolie rivière. L'eau transparente est très attirante mais sa température beaucoup moins! Certains touristes courageux font quand même trempette! Notre rando nous emmène jusqu'à une gorge très resserrée nommée "El Cajon del Azul". Très joli coin où il aurait été possible de camper facilement autour de quelques refuges très bien organisés… Nous n'avions pas prévu cela et devons donc revenir sur nos pas. De retour à El Bolson, Laurent m'attire vers un centre de bien-être… Mon anniversaire, c'était il y a quelques jours et mon cadeau arrive, malgré son retard, au bon moment! Un petit massage d'1h30 va me faire le plus grand bien après cette journée de marche!! 


    Le lendemain, juste après avoir posté le dernier message, notre petit ordinateur, mal-traité ne veut plus s'allumer! Ce n'est pas que nous avions des choses hyper importantes à l'intérieur mais il est quand même bien pratique le petit!! Nous le laissons donc chez le réparateur en espérant que le jour suivant il sera de nouveau sur pied… Nous qui pensions profiter de cette journée pour un peu d'internet et de repos, nous partons plutôt à vélo au bord du lago Puelo, pour une journée lecture et sieste. Le repos se traduit par quand même une quarantaine de bornes à vélo pour rejoindre le lac, pfff n'importe quoi!! Le lac est parfait pour la baignade et le kayak avec quelques jolies montagnes en toile de fond. Le soir venu, la partie la plus difficile nous attend : s'assoir à une belle table avec son amoureux et déguster une bonne viande rouge accompagné d'une bonne bouteille de vin!


    Avant de continuer notre route, nous allons voir notre petit ordinateur. Verdict : le docteur n'a pas pu faire ressusciter notre machine, il va falloir s'en passer en attendant de trouver une autre solution. Nous partons donc d'El Bolson en fin de matinée et suivons la route 40 pour quelques kilomètres avant de bifurquer vers le parc de los Alerces, notre prochaine destination. Nous arrêtons notre route du jour devant une très belle ferme en pierre toute fleurie. Miguel et Toli accueillent les touristes dans leur salon de thé et font aussi chambre d'hôte… Ils nous laissent camper à côté, aux bords des champs, où vaches et chevaux broutent l'herbe bien verte. Leur chien très bien éduqué et sûrement très malin, nous voyant préparer la popote, vient nous voir nous tendant directement sa papatte pour nous demander à manger!!

    Nous sommes apparemment à deux pas d'une ferme construite par Butch Cassidy et le Kid. Les deux truands auraient passés quelques années dans ce coin de l'Argentine au tout début du XXème siècle… Dans les gens connus qui habiterait la région il y a aussi Florent Pagny qui aurait sa propriété près du village de Cholila par lequel nous poursuivons notre route… Enfin, mieux que de rendre visite à Florent, il y a ce jour-là la fête de l'asado (grillade). Nous arrivons un peu trop tôt dans la matinée, et la viande n'est toujours pas à cuire!! Dommage! Des stères et des stères de bois sont par contre entreposés attendant de se faire transformer en braises…


    Nous repartons donc assez rapidement pour nous enfoncer, par une route de graviers vers les premiers lacs du parc de Los Alerces. Le lago Rivadavia, battu par les vents, nous accueille à l'entrée du parc. Nous continuons sur ce petit chemin parmi les arbres, les petites rivières et les lacs. Lorsque nous prenons un peu de hauteur, les points de vue sont assez chouettes. Le temps est en revanche un peu gris et l'air plutôt frais… Nous avançons jusqu'à un camping libre (gratuit) pour la nuit. Nous installons notre tente sous de grands arbres au bord d'un joli lac… Le parc Los Alerces porte le nom d'un arbre rare et protégé. C'est une variété de sapin qui ne pousserait que de 0,8 à 1,2cm de diamètre par an et dont les plus grands atteindraient 60m de haut. 



     Ils ont malheureusement été coupés en masse à une époque et sont désormais rares… Nous n'en avons pas vu ou peut-être que nous n'avons pas su les reconnaître parmi tous les autres… Lorsque nous reprenons la route le 02 février, il fait un soleil magnifique. Nous profitons donc des jolies couleurs que le soleil procure et terminons notre traversée du parc. La frontière chilienne n'est plus bien loin, mais la route qui y mène n'est vraiment pas agréable, entre grosses pierres, sable et tôle ondulée... Nous nous arrêtons chez Vicente, un artisan du coin qui réalise des tressages avec du crin de cheval et des petits objets en osselets (rotules) de mouton ou de vache… 


 

rio Futaleufu
    Seulement une vingtaine de kilomètres nous séparent ensuite de la frontière. Les formalités sont bien plus rapides que lorsque nous étions rentrés au Chili la dernière fois et tant mieux! Côté chilien : Surprise, une jolie route asphaltée nous attend. Mais attention, seulement sur 10km, jusqu'à la petite ville suivante!!! Curieux… Nous repartons donc, après cette très brève surprise, sur une piste bosselée et vallonnée qui nous fait longer la jolie rivière turquoise de Futaleufu. Nous y campons au bord avec une famille chilienne, qui a eu la même idée que nous, ainsi que deux argentins à vélo. Cette rivière est très renommée pour la descente en kayak et rafting avec les nombreux rapides qu'elle possède. Il faut dire que ça nous donne bien envie, d'autant plus qu'en kayak ou en rafting, contrairement au vélo, ça descend toujours!!! Enfin, ce sera peut-être pour une prochaine fois, pour le moment nous devons poursuivre notre chemin. Le paysage est superbe, la végétation est assez dense avec de grandes falaises bien verticales qui nous font nous sentir tous petits et avec l'eau de cette rivière toujours aussi bleue. Nous revoyons les deux argentins (Sergio et Ariel) qui ont campé avec nous et qui sont actuellement bloqués au bord de la route, essayant de réparer pour la 3ème fois la chaîne d'un des vélos. La solution, c'est un petit maillon rapide que nous avions acheté avant le voyage et qui ne nous avait pas été utile pour le moment… En espérant que ça tienne! 

    Les pentes sont ensuite parfois bien raides et les cailloux nous forcent à poser le pied à terre et à pousser! Nous rejoignons finalement Santa Lucia, un petit village qui marque pour nous le début de la carretera australe… Et qui dit carretera australe, dit beaucoup beaucoup de vélos… Au simple petit magasin d'alimentation où nous nous étions arrêtés, nous sommes rapidement rejoint par 5 autres cyclotouristes de passage… Comme nous vous l'avions expliqué auparavant, nous rencontrons depuis un petit moment de plus en plus de cyclovoyageurs et la carretera australe est une artère encore plus fréquentée. Il nous est donc impossible de nous arrêter discuter avec tout le monde et souvent, nous n'échangeons qu'un simple bonjour. Nous continuons pour quelques kilomètres afin de trouver un campement au bord d'une rivière. Lorsque nous allions en repartir le lendemain, je m'aperçois de la perte de mon téléphone… Nous l'avions sorti dans le magasin au dernier village et l'avons sûrement oublié là-bas!! Oups… Demi-tour oblige, heureusement nous ne sommes qu'à 7km de Santa Lucia! De retour au magasin, nous retrouvons notre portable posé sur le comptoir… Ouf, il avait été gardé précieusement par la propriétaire! 

    Après une grosse journée de pédalage et un bon dénivelé avalé, nous sommes bien fatigués… Nous trouvons finalement un camping pour une petite douche chaude bien méritée après 6 jours de vélo et camping sauvage!! Le 6 février au matin, nous rejoignons la petite ville de La Junta. Le temps est un peu gris mais la pluie ne viendra pas… Après cela, la route est un peu meilleure et bordée de ces grandes feuilles typiques de la région : le Nalca. 


   Nous retrouvons finalement l'océan au niveau de la petite ville de Puyuhuapi. Ce petit village est vraiment typique avec ces maisons en bois pleins de charme que l'on observe depuis quelques kilomètres déjà. Leurs toitures, souvent faites de tôle, sont assez complexes et le revêtement des murs est composé d'une multitudes de morceaux de planche, disposés en quinconce comme sur une toiture d'ardoise… Quelque chose me dit qu'elle ne doivent pas être facile à faire en maquette celles-là! La côte est dans cette région une succession de petit détours… Nous ne voyons donc pas l'horizon et nous nous croyons plutôt au bord des lacs déjà observés un peu plus au Nord. Seul l'odeur de mer et les quelques bateaux amarrés sur le rivage, nous confirme notre présence au bord du Pacifique. Après avoir fait nos provisions pour les deux jours suivants, nous avançons toujours plus au Sud longeant la côte. Nous nous arrêtons en bord de mer, dans un camping, pour profiter d'une journée de repos. 
    
    Nous nous réveillons avec un joli ciel bleu lorsque nous devons repartir. Nous longeons le fjord de Queulat dans le parc national du même nom. La route s'enfonce ensuite dans les terres en montant, montant en lacets… Il fait très très chaud, nous dégoulinons littéralement. Arrivés au col, une énorme cascade déverse une quantité d'eau impressionnante qui semble venir de nulle part… Alors que nous redescendons, nous voyons un groupe de voitures et vélos arrêtés sur le bord de la route. Nous nous renseignons de ce qu'il y a à voir dans le coin et partons finalement pour une marche d'une heure environ jusqu'à une lagune. 


   












    Le chemin commence par serpenter à travers une forêt enchantée. Ce décor semble tout droit sorti du film du Seigneur des anneaux avec de la fougère qui recouvre la moindre branche… Nous rejoignons un torrent et apercevons un peu plus haut un glacier et une cascade qui en sort. Quelques minutes plus tard nous voilà surplombant la lagune située au pied de la cascade. L'eau est bleue et des sortes d'iceberg flottent par endroit. Le spectacle est surprenant et nous sommes bien contant d'avoir fait le détour pour voir ça! Après avoir repris les vélos et être descendu quelques kilomètres, nous rejoignons un tronçon de route bitumée qui ravi nos vélos et nos petites fesses. Alors que nous pensions nous arrêter au prochain point signalé sur notre carte, pensant que c'était un petit village, afin de manger un peu et de se réapprovisionner, nous sommes surpris de réaliser en arrivant sur place que ce n'est qu'un point touristique… 30km un peu difficile à cause de la fatigue nous font arriver au prochain village avec quelques commerces pour assouvir notre faim. Nous campons à côté de l'église comme de nombreux autres voyageurs de passage dans le coin. Nous continuons le lendemain pour deux jours de plus jusqu'à la grosse ville du Sud : Coyhaique. 

    Le mauvais temps à l'air de nous rattraper. Nous restons un jour pour se reposer dans cette ville et aussi pour essayer de trouver une solution pour notre ordinateur malade! Un réparateur très compétent est trouvé assez rapidement et l'ordinateur se réveille finalement pendant notre jour de pause… Nous l'utilisons donc, mais un peu trop à outrance, et le pauvre à l'air d'avoir du mal à retrouver ses esprits en fin de journée… La pluie tombe bien ce jour-là et nous avons de la chance de ne pas être sur la route! Lorsqu'il est l'heure pour nous de repartir, le temps est meilleur et heureusement. Nous grimpons, le vent souffle quand même et le froid arrive… 


    Comme par miracle, arrivés en haut du col, nous retrouvons Ariel et Sergio les argentins rencontrés il y a quelques jours. Et comme de bons argentins… Ils ont le maté à la main!! Nous avons droit au deux derniers matés pour nous réchauffer un peu! La route plonge ensuite vers le prochain village donnant droit à une jolie vue, certes avec beaucoup de nuages, sur le Cerro Castillo qui culmine à 2318m. Nous nous installons dans un camping et rencontrons de nombreux autres cyclotouristes et randonneurs. 

Vue sur le Cerro Castillo... derrière quelques nuages...

    Alors que nous repartons le jour d'après, le vent à décidé d'être de la partie, la pluie, elle, est assez rare… La route de ripio (piste) est assez mauvaise et le vent fatigue pas mal. Et, après beaucoup de kilomètres dans les pattes et quelques gouttes sur la tête, nous trouvons par chance une petite maison abandonnée qui va être parfaite pour un petit camping. Alors que nous découvrions notre "jolie" petite maison, un voyageur arrive à moto à l'entrée… Ce soir, nous allons avoir des colocs. Hector, un espagnol et Jacqui sa copine chilienne, viennent de crever à cause des ornières du chemin. Ils doivent s'arrêter pour cette nuit ici. Nous installons notre tente dans la salle à manger, cuisine, salon, entrée et eux prennent une des chambres. Nous passerons une soirée agréable à beaucoup rire grâce à Jacqui qui déborde d'énergie. Un vrai petit clown! Malheureusement, le vent souffle et la pluie rentre un peu à travers les fenêtres sans vitres de la "salle à manger"!! Enfin, nous sommes bien heureux de nous retrouver à l'intérieur, au sec de cette petite maison car il va pleuvoir toute la nuit… Et toute la matinée suivante aussi!!

Avec Jacqui et Hector dans "notre" maison d'un soir!

    La pluie nous décourage à quitter notre "chez nous" mais nous sommes un peu au milieu de nulle-part et nous n'avons pas beaucoup d'autre choix que de continuer! Le départ est plutôt humide mais finalement, la pluie s'alterne avec quelques éclaircies… Nous arrivons au niveau du lac General Carrera, le deuxième plus grand lac d'Amérique du Sud après le lac Titicaca qui partage sa surface entre le Chili et l'Argentine où il prend le nom de lac Buenos Aires, c'est aussi une des principale source d'eau douce du Chili. A notre grand étonnement, malgré un ciel très nuageux, le lac, formé par les nombreux glaciers du coin est toujours aussi bleu turquoise. L'ensemble est plutôt très joli entre les averses. Nous longeons ce lac jusqu'à rejoindre la petite ville de Puerto Tranquilo qui sera notre étape du jour. Complètement mouillés par les derniers kilomètres, nous prenons un camping et une bonne douche chaude bien méritée. Alors que nous nous baladions dans le petit village, nous revoyons Hector et Jacqui qui nous propose que l'on se joigne à eux et à un couple de français, qui voyagent dans un très beau combi orange, pour visiter le lendemain la Catedral de Marmol (cathédrale de marbre). 



La cathédrale de marbre
    Cette excursion se fait en bateau à moteur afin de visiter les rives du lac. Le marbre étant présent dans le paysage du coin il borde donc également le lac. Nous visitons des sortes de cavernes, la roche est parfois très très découpée, forme des colonnes, des pics dans des couleurs allant du gris au blanc. Le blanc étant la partie la plus pure du marbre. La texture des parois sont comme creusées d'une multitude de bulles. Cette forme serait due à la présence  de lave à une époque très très reculée… Le point final de la visite nous fait passer à côté de deux rochers de tailles assez grandes qui semblent être suspendus au-dessus du niveau de l'eau soutenu par de nombreuses colonnes. Une très belle excursion animée par la bonne humeur de Jacqui. Nous qui étions sensés repartir dans la foulée, nous sommes un peu découragés par le mauvais temps qui persiste. Un peu de nettoyage de vélo serait aussi bien utile ainsi qu'une petite sieste. 

 
    Nous repartons de Puerto Tranquilo le 16 Février, le temps est vraiment meilleur, nous longeons le bord du lac un petit moment, les glaciers alentours paraissent tous proches. Nous suivons le fil de l'eau, et arrivons au bord du Lago Bertrand puis c'est aux côtés du Rio Baker que nous continuons notre route. Cette rivière a une puissance impressionnante et va suivre plus ou moins notre itinéraire pendant une bonne partie de la carretera australe. Ce soir-là, nous arrivons au confluent de la rivière Baker et de la rivière Nef. Un petit chemin, mène en 5 minutes au bord de ces rivières.

Lac General Carrera


    Le rio Baker tombe dans un bouillonnement avant de retrouver l'autre rivière… Les eaux turquoise du rio Baker viennent se mélanger comme pourrait se faire un mélange de peinture avec les eaux plus vertes claires et laiteuses du rio Nef. Nous nous arrêtons là pour la nuit, avec quelques chevaux pour compagnie. 

 

    Au petit matin, c'est l'heure de reprendre les vélos. 40km nous séparent de Cochrane ainsi qu'une très grosse montée… 

Les cailloux remplissent la surface de la route, difficile de terminer sur le vélo, il faut pousser! Nous arrivons finalement à Cochrane où l'on prend une petite chambre d'hôtel et rechargeons les batteries (au sens propre et au figuré) avec une bonne nuit, avant d'attaquer le dernier tronçon de cette route mythique. Les kilomètres avant le prochain point de ravitaillement s'avalent en deux jours, toujours entourés de très jolies montagnes (comme d'habitude désormais!) et toujours autant de cailloux sous nos roues parfois déséquilibrées. Nous retrouvons le rio Baker qui a changé de couleur, c'est largement agrandi et qui va bientôt se jeter dans l'Océan Pacifique.


    Nous arrivons à la petite ville typique et charmante de Caleta Tortel. Nous sommes au bord du Pacifique, ici les voitures ne circulent pas, il n'y a pas non plus de routes… La petite localité est connue pour avoir été construite sur ce bout de côte vallonnée où un jeu de passerelles et d'escaliers en cyprès ont été construites pour servir de rues. Les passerelles longent la mer, amènent sur de petites places sur pilotis. Les maisons, elles, sont en bois et tôle et ponctuent les flancs des collines. Nous prenons un hôtel au bord du parking d'entrée pour plus de facilité car le camping est situé vraiment à l'autre bout de la ville.


    Le lendemain, nous rencontrons plusieurs cyclistes sur le parking dont Joël (un suisse) et Jaime (un chilien) avec qui nous allons poursuivre notre route pour 3 jours vers le point final de la carretera australe : Villa O'Higgins. La première étape nous amène à Puerto Yungay d'où un bateau nous attend pour passer un bras de mer. 45 minutes de traversée sont nécessaires à rejoindre Puerto Bravo.


Avec Jaime et Joël
     Comme d'autres cyclistes avant nous, nous nous arrêtons là-bas pour la nuit, dans un abri qui sert de salle d'attente pour ceux qui prennent le bateau dans l'autre sens. Le bâtiment paraît tout neuf avec même des toilettes à l'intérieur! C'est parfait! Nous voyons un petit mot du couple suisse, Johann et Marie, rencontrés à Mendoza (entre autres) qui sont passés par là avant nous! Le soir, Joël, hyper motivé à pêcher quelques poissons, fabrique une jolie canne à pêche. Un clou devient un hameçon, un câble de frein lui sert de fil et un bout de bambou, de canne à pêche. Après avoir cherché des vers de terre, ils se mettent à pêcher. Les poissons sont nombreux et ils auront 5 touches… Mais pas de poissons pour le dîner!



    Nous croisons beaucoup de cyclistes qui remontent vers le Nord. Ils nous avertissent d'un refuge, construit exprès pour les voyageurs, à mi-chemin entre ici et Villa O'Higgins. Nous nous arrêtons donc à la fin de la journée suivante dans cette petite cabane en bois. Il y a une petite cheminée pour s'y réchauffer… C'est vraiment bien d'avoir créer ça il faut que tout le monde en prenne soin. Sur la route, nous longeons toujours, les glaciers d'où s'échappe une multitude de cascade et ruisseaux formant des zones marécageuses et des lacs en contre-bas.

     Nous arrivons le 22 à l'extrême Sud de la carretera australe, déjà!! Il nous aura fallu une vingtaine de jours pour parcourir cette partie du Chili. Une très très belle région, vous l'aurez compris qui nous à ravi! Cette zone est pourtant en danger. Un livre et une campagne de sensibilisation à été créé, le titre : "Patagonia sin represas" qui signifie "Patagonie sans barrage". En effet, de nombreux projets seraient à l'étude, menés par de nombreuses entreprises étrangères qui possèderaient des droits pour exploiter les grosses rivières de la région et qui envisageraient de créer de nombreux barrages. Tous ces barrages vont, c'est sûr, dénaturer le paysage de cette merveilleuse région qui reste encore très "nature". Ce qui met en danger aussi cette région, comme bien d'autres d'ailleurs, ce sont les incendies qui ravagent les forêts, qui vont mettre des années et des années avant de repousser, pouvant causer ensuite des glissements de terrain à certains endroits. En espérant donc que ces projets ne voient pas le jour… 


    La suite pour nous, ce sera une traversée en bateau du lac O'Higgins puis quelques kilomètres pour rejoindre la frontière argentine. Nous sommes chanceux car nous avions réservé le bateau pour le 23 et partons donc dès le lendemain, laissant Joël et Jaime qui n'ont pas pu avoir de place sur le bateau. Nous partons donc, le soir du 22, camper pas très loin de l'embarcadère d'où partira le bateau. Au petit matin, nous plions notre tente puis partons sur le bateau pour 1h45 de traversée. Dans le bateau, certains traversent le lac comme nous pour rejoindre l'Argentine, d'autres partent visiter le glacier O'Higgins qui se jète dans le lac un peu plus loin. Nous débarquons de l'autre côté, le temps est nuageux mais il ne pleut pas… Enfin, pas encore… Nous commençons à avancer jusqu'au poste de douane chilien… Un petit regroupement de personnes  qui vont suivre ce trajet se forme avec des randonneurs et un autre cycliste… Il y a beaucoup de francophones dans le lot! Alors que nous faisions tamponner nos passeports, la pluie commence à tomber… Mince pas de bol!! Nous nous étions préparés à ce tronçon que nous savions difficile, avec la pluie ça va sûrement se corser un peu plus… Le trajet se compose de 21 kilomètres de chemin assez mauvais.


    Le trajet monte d'abord pour nous, avec un bon dénivelé, sur un chemin très très caillouteux où nous poussons souvent. Certaines parties sont ensuite un peu meilleures et nous pouvons pédaler un peu… Puis, lorsque nous passons côté argentin, le chemin, jusqu'à maintenant, bien large, se transforme en sentier de trekking. Nous devons marcher à côté du vélo. Le chemin descend principalement, les racines, les troncs, les pierres sont des obstacles permanents nous obligeant à soulever très souvent le vélo, en faisant bien attention à ne rien endommager. La pluie tombe toujours formant par endroit de la bonne gadoue… Nous devons aussi passer quelques petites rivières. Pour ces endroits plus périlleux, des pierres et des troncs couchés ont été disposés pour éviter de mettre le pied dedans… Mais bon, pas évident de ne pas glisser!!! La fin du chemin descend dans une sorte de gouttière creusée par le passage des chevaux. C'est un vrai toboggan, un peu trop étroit pour notre vélo équipé de sacoches!! Enfin, il faut prendre tout ça tranquillement, un peu comme un jeu, sans s'énerver et le tout est joué!! A l'arrivée de ce chemin chaotique nous retrouvons la douane argentine. Nous campons avec tout le monde sous des arbres, pour nous abriter de la pluie qui tombe toujours!!! Je crois qu'il fallait bien qu'on en chie un peu… Car des jours si pluvieux, nous n'en avions encore jamais eu!!! Au cours de cette journée mémorable, nous passerons notre 18000ème kilomètres.

    Le jour suivant est meilleur, enfin il ne pleut pas!! Nous sommes à cet endroit au Nord du lago del Desierto. La vue est, parait-il, magnifique sur le Fitz-Roy, la mythique montagne de la région qui est actuellement bien cachée par de gros nuages. Nous enchainons avec une autre traversée en bateau puis presque 40km de piste pour rejoindre El Chalten. Les derniers kilomètres sont très longs, nous avons hâte d'arriver chez notre amie Ariane qui va nous héberger pour quelques jours. Beaucoup de repos seront d'abord au programme avec, ensuite, de magnifiques randonnées à découvrir… Il nous faudra aussi penser à la suite, qui reste toujours avec un gros point d'interrogation??? Est-ce que l'on ne continuerait pas jusqu'au glacier Perito Moreno?? Est-ce que l'on n'irait pas faire un petit trek dans le parc national de Torres del Paine?? A vélo ou pas??? Zatize ze kouechtieune!!! 

Ariane et Carli

    Cette région de Patagonie chilienne nous a vraiment plu et c'est certainement à cause d'elle que nous avons oublié de souhaiter la naissance de trois petits bout de choux durant la période de fin et début d'année…. Un gros bisou donc à Virginie, la cousine de Laurent et à son petit Jules. A Albane, en espérant faire de belles rando avec ses parents Eléonore et Ludwig, et à Aurélie et Nicolas pour la venue de Léo.


                                                                                                …… Dédé