Touchés en plein coeur de la région des lacs.


    Comme le disait Audrey dans le dernier message, nous sommes restés quelques temps à Temuco. Le temps de se reposer, le temps de faire des achats de culottes  caleçons, nouvelles chaussures pour Audrey, qui a littéralement explosée les anciennes... et puis le temps de planifier les 3 prochains mois et ainsi acheter un billet retour. C'est donc officiel! Notre billet d'avion est bien réservé pour le 07 Avril 2013 pour Rome. Voilà, on est arrivé à ce fameux moment où il faut penser au retour. Et acheter ces billets d'avion est le signe du compte à rebours qui commence!!! Mais nous avons compté large dans nos planning et ainsi, on se dit qu'on peut se permettre de prendre notre temps, de s'arrêter plus souvent et de se faire quelques visites de lieux touristiques...
  

 Et c'est donc dans cette état d'esprit que nous reprenons la route, le 12 janvier, en direction de la frontière Argentine. Et comme on a le temps, on décide de faire un détour afin d'éviter la route principale que nous savons très fréquentée. De ce fait, nous nous dirigeons un peu plus au Nord et nous nous enfonçons un peu plus dans les campagnes Chiliennes. Bien loin sont les paysages du Nord de l'Argentine! Forêts et rivières riment avec chemin de terre. Mais comme ils sont peu fréquentés, nous de mangeons pas trop de poussière. Le midi, alors que nous déjeunions sur un petit pont de bois qui traverse un cours d'eau, un homme nous avertis que le chemin s'arrête 3km plus loin. Impossible de passer à vélo et nous devons faire demi-tour et faire donc un détour en plus! Nous ne perdons pas de vue notre repère visuel : le volcan Villarrica, énorme cône au sommet tout blanc! La ville de Pucon est nichée à ses pieds et sera notre prochaine étape... 
Quand Audrey fait plouf
Au lieu de mettre un jour et demi comme prévu, nous en mettons 3. Les routes suivent le relief de petites montagnes russes et nos jambes semblent encaisser ses efforts physiques. De Cunco, nous plongeons vers le Sud, prenant la direction de la ville de Villarrica et contournons le Lago Colico que nous ne voyons qu'à mesure que l'on s'en éloigne et que nous prenons de la hauteur. De la hauteur, oui! La chaleur est bien présente également, mais de très jolies rivières jalonnent notre parcours et nous y faisons une pause rafraîchissante. Puis, nous parvenons à des pentes de plus en plus accentuées jusqu'au moment où il ne nous reste plus le choix... Nous devons pousser. La première récompense, après une heure de surchauffe corporelle, est une belle vue panoramique sue le Lago Villarrica, entouré de collines coiffées de forêt, d'une jolie vallée à l'herbe bien verte et d'une belle vue sur le volcan. La fin de journée approche et nous ne croisons que très peu de maisons où demander un petit coin de verdure pour planter la tente. Les pentes raides se font ressentir, on est vannés! Fatigué mais bien décidé à trouver un joli coin pour camper, nous nous engageons dans une belle propriété où la pelouse impeccable nous encourage. Le petit chemin descendant nous amène à une maison construite en bois, comme beaucoup dans la région. Elles sont un peu dans le style des chalets de montagne que nous connaissons en France.
Vue du jardin de Jose et Maria
 Alors que nos mâchoires se décrochent devant une vue magnifique, nous entendons une personne nous interpeller. A l'ombre d'un arbre, nous faisons la connaissance de José, jeune homme de 82 ans. Il nous propose de nous asseoir puis écoute poliment notre requête. Arrive sa femme, Maria, qui parle bien le français. Lui est Chilien et elle est Argentine. Ils ont vécus à Buenos Aires pendant longtemps mais l'envie de revenir à ses racines, pour José, et de se rapprocher de la famille les ont poussés à s'installer à Santiago du Chili depuis quelques temps. Tout les deux mois de l'été, ils viennent ici, dans ce petit coin de paradis. A flanc de montagne, la propriété tombe dans un petit lac où Maria va se baigner tous les matins. De la terrasse de la maison qu'ils occupent, on a une vue superbe sur le lac, les forêts et toujours ce volcan Villarrica. Il nous nargue lui!! Le jardin est fleuri et de petits chemins serpentant traversent la belle pelouse jusqu'à une autre maison en bois. Adorable! Ils nous proposent de nous installer dans une autre habitation qui sert à loger la famille lorsque leurs enfants et petit-enfants viennent leur rendre visite durant l'été. Là, il n'y a personne et nous pouvons profiter des lieux. Le soir, nous aurons le plaisir de partager un dîner avec eux, accompagné par du vin blanc Chilien bien frais. 
Nous et Maria
    Malgré leur invitation à rester une journée de plus, nous repartons le lendemain. Même "libre", il nous faut avancer un peu! Et puis, nous voulons rejoindre Pucon dans la journée car nous nous sommes décidé à monter sur le gros machin au cône tout blanc qui nous nargue depuis deux jours. Nous rejoignons donc Villarrica et poursuivons, en longeant le lac du même nom, jusqu'à Pucon où nous nous installons dans le camping. La ville est agréable! Des rues proprêtes, tous les commerces et services nécessaires, un charmant petit port de plaisance et beaucoup de touristes venus profiter des balades à faire dans la région. Nous nous octroyons une journée de repos avant de partir affronter le volcan Villarrica. Nous passons par une agence car l'ascension (de 1400m à 2800m) nécessite un peu de matos tout de même!


Le trou du cratère
    Le jour J, le 16 janvier, nous nous levons à 5h15 et rejoignons notre groupe. Deux camionnettes nous amènent des 227m d'altitude de Pucon à 1400m, peu après l'entrée du Parc National. Puis, commence la marche de la première partie (300m de dénivelé) que nous faisons avec un groupe réduit à 9, les autres ayants préférés faire cette partie peu intéressante et sur un chemin de pierre, en téléphérique. Nous, c'est un peu le budget qui nous a amené à marcher : 7000 pesos pour prendre le téléphérique. Très rapidement, nous avons une vue superbe sur les alentours et dès que nous entamons la deuxième partie, nous nous engageons sur de fortes pentes enneigées. Nous revêtons sur-pantalons, coupe-vent et casque que nous a donné l'agence. Le tout est un peu vieillot et on s'est que le tout a pas mal servit. Mais bon, on a pas besoin d'avoir le dernier équipement pour faire cette ascension! C'est juste qu'on a pas le "style" du tout et pour ma part, j'opte pour la version Calimero. Nous avançons à la queue-leu-leu dans les traces des groupes qui nous devancent. On avait peur d'être un peu raplapla avec les trois jours de vélo sur les pentes caillouteuses qui nous ont amenées jusqu'à Villarrica mais, l'ascension est en fait une très belle randonnée sans difficultés techniques et avec un rythme de marche plutôt tranquille. Il faut dire qu'on est loin d'être seul et c'est en accordéon que nous suivons les pas des autres. Au sommet, à presque 2850m, nous distinguons les paysages de toute la région. On est haut et au-dessus de tout... Enfin, presque. Seul le volcan Lanin nous dépasse avec ses 3776m. De ce mirador, on voit Pucon, le lac Villarrica et même le petit lac au Nord qui jouxte la propriété de Jose et Maria. A l'Est, le volcan Quetrupillan (2360m) et derrière, donc le volcan Lanin qui fait office de douanier entre le Chili et l'Argentine. Le volcan Villarrica est une volcan actif dont la dernière grosse éruption volcanique date de 1971 et rester à son sommet, c'est s'exposer aux dégagements de vapeur de souffre qui pique la gorge et le nez. Les jours précédents, nous avions vu des nuages s'échapper mais aujourd'hui c'est tranquille et l'on peut admirer le trou énorme de 214m de diamètre que forme le cratère. Impressionnant! On ne distingue pas le fond mais juste les parois abruptes qui plongent dans les entrailles de la terre. Bien sur, nous mettons moins de temps pour descendre.  Et ça, parce que les agences proposent de le faire de manière assez ludique : en luge. Enfin, c'est plutôt une pelle en plastique que l'on met sous ses fesses et avec laquelle on suit les traces. A force, les traces deviennent des pistes de bobsleigh. Retour au camping à 17h, la journée fût bien rempli et nous méritons bien une petite sieste avant de penser à partir le lendemain vers l'Argentine. 



    Le 17 janvier donc, nous repartons sur une belle route goudronnée, large et sans trop de trafic. Nous contournons le volcan que nous venons de grimper et le laissons dans notre dos. Devant, le Lanin semble nous inviter à le rejoindre. Nous progressons tranquillement sur cette route qui monte légèrement. Puis, à 17km de la frontière, les choses changent. L'asphalte laisse place à un chemin de terre dont un engin est en train de raser la surface laissant apparaître de gros cailloux. Un camion citerne arrose le tout tandis qu'un autre engin aplatit la bouillasse avec son gros rouleau. Résultat, comme la piste se met à grimper, nous descendons des vélos et poussons. Heureusement, nous entrons dans le Parc National Lanin et dans la forêt qui nous protège partiellement des rayons du soleil. Malheureusement, avec l'eau, les grosses mouches font leur apparition et mettent nos nerfs à l'épreuve. Nous montons au fur et à mesure que la piste s'améliore laissant derrière nous les mouches et toutes les insultes qui vont avec. Enfin, nous contournons le volcan Lanin juste à ses pieds et passons la frontière. Après le passage par la douane, nous partons à la recherche d'un endroit où bivouaquer. On nous dit qu'il est possible de le faire même si nous sommes toujours dans le Parc Lanin. Sous condition de ne pas faire de feu, bien sûr! Et c'est au pied du grand bonhomme que nous plantons la tente pour fêter notre retour en Argentine.

      
    Le lendemain, nous sortons du parc et disons au revoir au volcan et à la piste de terre pour retrouver une route propre parmi de beaux paysages montagneux : le volcan enneigé, de l'herbe verte, la petite rivière qui coule... Il ne manque plus que la vache Milka. Nous retrouvons la route 40 et son trafic qui nous mène jusqu'à Junin de los Andes où nous décidons de nous accorder une après-midi et soirée de repos.    Hector et Victoria, chez qui nous étions à Mendoza, nous avaient avertis que le Sud du pays est plus cher...
Faits constatés lorsque nous demandons le prix du camping. Avant, on pouvait en trouver pour 20 pesos. A Junin, une ville sans trop de charme mais qui fait partie de la région des lacs (très touristique), c'est 70. La chaleur ne nous motive pas à aller chercher plus loin et nous décidons de rester ici cette nuit et de profiter de la rivière bien fraîche qui longe le camping. On retrouve le rythme Argentin! Entre 13h et 17h, beaucoup de commerces sont fermés et on dirait que tous les gens sont partis tremper leurs fesses dans l'eau de la rivière. 


    Le lendemain, nous traînons un peu au lit car, fait météorologique rare pour nous depuis pas mal de temps, ... il pleut! Nous patientons donc en attendant que cela se passe et plions bagages dès que la pluie cesse de tomber. Nous avalons rapidement les 40km séparant Junin de San Martin de los Andes. Sur le chemin, nous nous faisons doubler par deux motards français que nous retrouvons au centre de la très touristique ville de San Martin. Philippe et Sophie, jeunes retraités, roulent depuis deux mois et demi et ont commencé leur périple de Cartagena en Colombie. Nous sympathisons et échangeons nos impressions sur cette descente depuis l'extrême Nord du continent. 
    De San Martin commence la route des 7 lacs. Il s'agit de 110km de route traversant une région montagneuse, à la végétation omniprésente et où des lacs aux eaux claires et parfois aux couleurs turquoises selon la luminosité de soleil, sont dispersés sur cette route. Pas de chance pour nous, le ciel est resté couvert toute cette journée alors que nous entamions la première partie de cette route. Ca n'enlève rien au charme des lieux qui ne nous dépaysent pas complètement car nous nous sentons comme parmi les paysages des Alpes. Le soir, nous nous trouvons à la limite de deux Parcs Nationaux. Derrière, le Parc Lanin et devant nous, le Parc Nahuel Huapi. Evidemment  des panneaux nous interdisent de faire du camping sauvage dans ces parcs mais les sites que nous traversons sont trop beaux et trop propices à planter la tente. Nous bivouaquons à l'abri des regards, près d'une rivière afin de nous laver le strict minimum car l'eau est glacée.


Ca donne envi.... mais elle est un poil trop froide!
    Le jour suivant, nous reprenons notre route à travers tout ces lacs et, à un mirador, nous retrouvons Philippe et Sophie, nos deux motards français. A notre conversation, se mêle un autre couple de français. Eux, jeunes retraités (encore), voyagent en camion aménagé. Il savent prendre du bon temps ces retraités! Ce n'est pas le premier véhicule aménagé que nous observons mais ça commence à nous titiller les neurones et on rêvent déjà qu'un jour on pourrait aussi voyager dans ce genre de véhicule à notre retraite... Des camions aménagés comme ça, on en a vu pas mal et souvent, il s'agit soit de Chilien ou d'Argentins. Les Argentins sont un peuple qui aime voyager et rien que de visiter leur immense pays est un dépaysement pour eux. Du coup, on voit toutes sortes de véhicules bricolés pour voyager en autonomie. Ceux qui ont moins de moyens (ou qui sont les plus aventureux) voyagent en motos de petite cylindrée chargées à bloc. On en voit beaucoup qui nous saluent à leur passage. Nous nous séparons avec Philippe et Sophie et espérons les voir en France où il nous ont invités... Qui sait?

Couche de cendre
sur un tronc d'arbre
Carte postale souvenir...
    Nous poursuivons notre route et empruntons une pistes de 35km de poussière où, lorsque plusieurs véhicules se suivent, nous ne distinguons plus rien. Tous poussiéreux, nous nous arrêtons dans un espace où le camping est autorisé. Le soleil est réapparu et vite, nous papotons avec nos voisins curieux de nous voir voyager à vélo. C'est le week-end et certains sont venus le passer dans ce joli endroit :  sous les arbres, au bord d'un lac aux couleurs somptueuses mais à l'eau très fraîche. Ca ne semble pas trop les gêner. On nous fait remarquer cependant que le site n'a pas toujours été splendide, que longtemps les cendres ont recouvert les lacs, les routes et les forêts... Les cendres?  Nous n'avions pas remarqué mais c'est vrai que la piste empruntée était composée de poussière très volatile, que sur le bord des routes une couche de terre/poussière/cendre recouvre les rochers et les troncs d'arbre couché et qu'au bord des lacs, on a un mélange de sable, de cendre et de petites pierres volcaniques. La cause remonte à un an et demi, le 05 Juin 2011, lorsque le volcan Puyehue, du côté Chilien, est entré en éruption et à soulevé un nuage de cendre. Les vents du Pacifiques ont poussé les cendres  du côté Argentins qui sont retombées sur toute la région. Au cours d'une promenade, le long du lac, nous nous faisons accoster par Abel et Alicia, venus de Bariloche, à plus de 100 km de là. Ils nous ont vu nous installer avec les vélos et s'interrogent depuis combien de temps nous sommes sur les routes. Rencontre brève qui se termine par une invitation à passer 2 ou 3 jours chez eux. Ils sont comme ça les Argentins. Surprenants, généreux... Avec un état d'esprit qu'on aimerait emmener avec nous à notre retour en France : inviter des inconnus chez soi sans rien attendre en retour!! 


    Le matin suivant, la journée commence par une petite chanson : joyeuuuuux z'anniverrrrrrsaiiiire.... Aujourd'hui, 21 Janvier, c'est le 28ème anniversaire d'Audrey! Et pour fêter cela, on fera une journée plutôt tranquille au niveau kilométrage. Oui, il y a mieux comme cadeau mais on se dit qu'on fêtera ça un peu plus tard lorsque l'on sera posé. Nous finissons de parcourir cette "ruta de los 7 lagos" en rejoignant Villa Angostura. Nous passons notre temps entre connexion internet et plage au bord du lac Nahuel Huapi. Nous reprenons les vélos en milieu d'après-midi pour se faire stopper net par Emilien et Xinhan. Nous les avions vu à Valparaiso et le hasard nous les fait rencontrer ici. Contrairement au notre,  leur planning est serré et nous ne passerons qu'un petite demi heure avec eux avant de les voir poursuivre leur chemin vers le Chili. Après leur avoir dit au revoir, nous sortons enfin de la ville mais l'heure est déjà bien avancée, les endroits pour le bivouacs peu propices et l'envie de marquer le jour d'anniversaire d'Audrey nous amènent dans un camping au bord du lac. L'eau nous paraît moins froide que les jours précédents et nous ferons une séance barbotage avant de s'envoyer deux bières en guise de champagne. 




    Le lendemain et 80km plus loin, nous atteignons Bariloche en longeant les berges du lac. Le trafic s'intensifie et nous sommes bien content de trouver refuge chez Abel et Alicia. Bien sûr, avant d'aller les retrouver, nous faisons un petit tour au centre ville pour prendre la température des lieux et faire baisser celle de notre corps en dégustant quelques glaces. Nous restons deux jours chez nos hôtes. Chaque soir, nous les passons avec eux à cuisiner et discuter. Bien content de retrouver une cuisine, nous nous mettons au fourneau afin de cuisiner une tarte pour eux. Poireaux, oignons, carottes et viandes haché accompagné d'une salade ravissent nos estomac sauf celui d'Abel.Alicia nous dit que si elle l'écoutait, elle ne ferait que des plats à base de viande à tous les repas. Il n'a que ce mot là à la bouche: "carne" et nous fait gentillement comprendre que notre cuisine est bonne mais que ça manque de viande en quantité. Même nos crêpes complètes ne le satisferont pas entièrement. Ah, les Argentins! Nos soirées sont animées par de grandes discutions sur notre voyage, les leurs, le volcan Puyehue et ses cendres, la vie d'ancien pilote de moto cross d'Abel, de politique et de la présidente Christina que personne n'aime... De bien belles soirées qui nous font progresser en espagnol et comprendre un peu plus le pays. Lors de notre séjour, nous sommes partis faire un parcours touristique, le "circuito chico", afin de découvrir la région. Une balade de 70km à vélo! Comme si on n'en faisait pas assez! 


Les très charmants Abel et Alicia
    Le vendredi 25 janvier, nous reprenons la route 40. Nous prévoyons une journée et demi afin de rejoindre El Bolson où nous pensons rester 4 jours. Et oui, on en fait des pauses! Mais, c'est parce qu'on souhaite être en forme avant d'attaquer le dernière grosse partie de notre voyage en Amérique du Sud : la Carretera Austral. Autre paramètre qui fait que nous prenons notre temps, nous ne devons pas arrivé à la fin de la Carretera Austral et la ville d'El Chalten avant le 20 Février. Et donc, la ville d'El Bolson est idéale pour passer quelques jours afin de flâner et de faire une petite randonnée. Bref, les 120km entre Bariloche et El Bolson se sont bien passés, avec moins de trafic que l'on avait pensé et de jolis paysages un peu différents des jours précédents. Les chaines de montagnes aux crêtes rocheuses sont apparues mais laissant toujours dans le paysages un lac ou une rivière qui côtoient les forêts alentours.  Notre bivouac se fera après être sortis du Parc Nahuel Huapi et en compagnie de Marie et Camille. Deux français que l'on a rencontré au moment où chacun de nous cherchaient un endroit pour bivouaquer. 
Ils sont les premières personnes que nous rencontrons voyageant... à cheval. Ils ont commencé leur voyage avec les chevaux, il y a un mois et ont prévu de remonter jusqu'à Mendoza. Cependant, le rythme se fait très lent et quelques petits pépins ont retardés leur progression. On est admiratif de ce qu'ils font. On pourrait trouver des points communs entre leur voyage et le notre mais, pour eux, tout prend un peu plus de temps. 3h pour se préparer le matin! Nous, il nous en faut 2... L'entretien des vélos n'est rien comparé à l'attention qu'ils doivent apporter aux chevaux chaque soir. Il faut trouver un endroit où il y a de l'herbe, avec assez d'espace pour les trois chevaux, de l'eau et prendre soin d'eux, les brosser et voir s'ils n'ont pas de bobos : c'est une attention permanente. Alors que nous, nous posons les vélos et les attachons à un arbre sans s'en soucier jusqu'au lendemain. Nous passons la soirée autour d'un feu à conter nos histoires de voyageurs. Le temps passe et nous nous couchons à 2h du matin. On a vraiment le rythme Argentin. On est complètement décalés! Vivants à Lyon, on espère les revoir dans la région lorsqu'on sera sur le chemin du retour. 

    Le lendemain, chacun de nous file vers sa destination et nous arrivons à El Bolson pour le "Festival Nacional del Lupulo". Entendez par là, la fête de la bière... On l'a pas fait exprès... Nous restons quelques jours avant de filer vers le Parc National Lago Puelo et celui de Los Alerces avant de retourner au Chili et descendre cette fameuse Carretera Austral.

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Fuyant la chaleur du désert pour retrouver le bord de mer...





    Nos quelques jours à Mendoza se sont donc passés à merveille dans l'appartement chaleureux d'Hector et Victoria. Nous passons de longs moments ensemble, avec Johann et Marie à partager de bonnes bouffes et de bonnes discutions... Les soirées s'enchaînent, grillades, pizzas, crêpes, pâtes... On se régale et on se marre bien. Les journées, elles, sont bien occupées avec beaucoup d'internet au programme et un peu de visite.

    Mendoza est une ville très verte et donc très agréable. Des énormes platanes, arrosés grâce au système de canaux, viennent recouvrir les rues de la villes et permettent ainsi de rafraîchir la température ambiante. Une énorme place centrale, d'autres plus petites autour et le très grand parc San Martin (que nous n'avons malheureusement pas eu le temps de visiter) rajoute encore à l'ambiance charmante de cette ville "verte" située en plein milieu du désert argentin. Un soir, après un bon petit resto, nous nous baladons dans les rues et tombons sur une petite place où des danseurs de tango se sont regroupés pour partager leur passion.



Avec Marie et Johann
    Nous partons le matin du 24 Décembre, comme Johann et Marie, mais prenons des routes différentes. Nous partons par une route peu fréquentée qui part vers le Chili alors qu'eux continuent côté argentin vers le sud. Nous nous rapprochons au fur et à mesure des montagnes jusqu'à arriver au pied de celles-ci à Villavicencio. Cet endroit contraste beaucoup avec les paysages arides rencontrés dans la matinée. De très grands arbres ont poussé dans ce petit coin et nous décidons donc de nous y arrêter pour le midi. Le garde forestier nous averti des températures impressionnantes prévues dans l'après-midi. Cela nous refroidit pas mal car la suite du chemin ne va pas arrêter de grimper dans un paysage sans arbres et avec un vent qui risque de souffler pas mal. 

   On choisit donc de s'arrêter dans ce petit endroit et de profiter de l'après-midi pour s'y reposer... Le soir venu, alors que nous nous apprêtions à faire notre "superbe" repas de Noël, le gardien du parc nous invite à partager le repas qu'ils ont prévu avec sa femme et ses deux petites filles qui sont venues le rejoindre. Nous mangerons nos pâtes plus tard, ce soir là c'est empanadas faits maisons, poulet, vin  etc... C'est aussi surtout l'occasion de passer une soirée plus sympa que prévue avec cette petite famille. La petite Zoé, âgée de 4 ans, qui a attendu le père Noël toute la soirée saute de joie lorsqu'elle aperçoit les cadeaux. Les renards sont aussi de la partie ce soir là, ils approchent très facilement et nous pouvons les observer à seulement quelques mètres de nous. 




    Nous repartons le jour de Noël à la fraîche et entamons notre montée vers un col à 3000m. Les lacets s'enchaînent et nous prenons vite de la hauteur. Les animaux sont eux de sortie et nous pouvons observer toute sorte de bestioles... 2 lièvres, 5 condors, et plein de guanaco, un vrai bonheur! Au passage du col, des montagnes enneigées nous font face, on est heureux, devant nous, il y a sûrement l'Aconcagua, mais laquelle?? Au col, le vent est assez violent, nous ne traînons donc pas trop et continuons vers la descente.

    Les montagnes enneigées nous font face et c'est toujours très sympa de les observer. Nous retrouvons la route principale au niveau d'Uspallata. On nous avait parlé d'un trafic impressionnant sur cette route qui mène au Chili, mais le jour de Noël aidant, nous ne trouvons pas la circulation trop importante et tant mieux! La route que nous suivons part en amont du rio Mendoza. Nous serpentons, passant parfois de petits tunnels, et prenons doucement de l'altitude au milieu de jolies montagnes.



El puente del inca
    Cette route passe au bord d'un site touristique : "El puente del Inca" (le pont de l'inca). Cette arche de pierre naturelle enjambe le rio de Las Cuevas. Mais ce n'est pas un simple pont, celui-ci est recouvert d'un dépot important de minéraux qui lui donne une forme particulière et des teintes orangées. Ce dépot qui se forme en permanence est dû aux eaux chaudes et sulfureuses de la rivière. Cette après-midi là le vent s'est levé, nous continuons pour quelques kilomètres de plus  jusqu'à l'entrée du parc provincial de l'Aconcagua. Ce parc abrite la montagne Aconcagua qui avec ses 6962m d'altitude est la plus haute de la chaîne des Andes. Depuis l'entrée, nous pouvons observer ce géant enneigé qui nous impressionne. Malheureusement, quelques nuages nous bouchent la vue sur le sommet. Tant pis, nous partons quand même pour une petite balade à pied afin de l'observer un peu mieux. Nous suivons un chemin qui nous amène jusqu'à la laguna Los Horcones. L'Aconcagua ne voulant pas se montrer entièrement nous choisissons de camper dans le coin pour avoir une chance de l'observer le matin suivant avec un beau ciel bleu. Le camping étant un peu cher à l'intérieur du parc, nous trouvons, de l'autre côté de la route, un petit coin pour poser la tente. Au petit matin, la première chose que nous faisons c'est d'aller observer la grosse bebette! Comme prévu, les nuages ont laissé place à un joli ciel bleu... On est ravis!

L'Aconcagua

    Nous partons assez tôt ce matin là avant que le vent ne se lève. La montée continue jusqu'au village de Las Cuevas (dernier village côté argentin). Deux options s'offrent alors à nous. Un tunnel  emprunté par voitures, camions et bus, permet de passer côté chilien plus rapidement mais plus dangereusement car il mesure près de 3km. Une solution certe plus fatigante, plus rassurante, mais surtout bien plus belle, c'est de prendre l'ancienne route qui reliait l'Argentine au Chili. Cette route en épingles à cheveux qui grimpe jusqu'à 4000m d'altitude, nous emmène jusqu'à la statue du Christ rédempteur qui a été érigée en 1902 suite à une querelle entre les 2 pays. Elle symbolise aussi la frontière argentino-chilienne. Nous choisissons donc la deuxième solution qui nous fait admirer un peu plus longtemps les montagnes des alentours. Plus nous montons, plus le froid et le vent se font ressentir, nous passons même à côté d'un peu de neige glacée. Sous un vent glacial, un panneau nous confirme notre arrivée au Chili! C'est l'heure d'une petite pause... Un poste militaire argentin, situé au niveau du col, nous attire, il pourrait peut-être nous servir d'abri pour le pique-nique... Nous demandons aux militaires qui nous laissent très gentillement nous installer au chaud!



    Lorsqu'il est l'heure de repartir, nous enfilons nos vêtements les plus chauds pour affronter la descente abrupte sans se geler. De ce côté aussi, les épingles à cheveux s'enchaînent et nous descendons très rapidement jusqu'à rejoindre la route principale. 4km plus loin, c'est le moment du tamponnage de passeport. Ce poste de douane n'est pas très organisé, les voitures partent d'un côté pour se faire fouiller, les bus d'un autre et nous?? Nous demandons notre chemin et passons directement à la fouille. Et oui, les chiliens sont très strictes... Aucun fruit, légume, produit frais ne peut entrer dans leur pays. Toutes les sacoches sont donc passées au scanner (comme dans les aéroports) puis ils nous font ouvrir une à une les sacoches!!! Un vrai bonheur, d'autant qu'on ne comprend pas bien ce qu'ils disent...  Ils parlent vite et baragouinent ces chiliens!! Bon, au final, on s'en sort bien avec un oignon et de l'ail confisqué... A la frontière, nous rencontrons Aurélien, que nous avions rencontré à Potosi dans notre hôtel. Il nous averti que si l'on veut passer le nouvel an à Valparaiso, cela risque d'être un peu difficile car la ville attire beaucoup de monde pour le grand feu d'artifice... Ah, on n'était pas au courant que c'était tant prisé... Oups, il va falloir se débrouiller.


    La suite au Chili et bien, ce n'est que de la descente pendant des kilomètres et des kilomètres. Cette route est très connue pour son nombre impressionnant de lacets qui permettent de descendre un mur rocheux. Vue d'en-haut, c'est un vrai ballet entre ceux qui montent et ceux qui descendent. Nous avalons les bornes à toute allure à travers un paysage bien plus verdoyant qu'en Argentine. Notre descente infernale et notre longue journée nous font arriver à la ville de Los Andes. La fatigue l'emporte et nous nous laissons tenter par un petit hôtel.



Xinhan et Emilien
    La journée suivante, nous continuons notre chemin plein ouest vers la côte Pacifique. Une légère pente nous fait avancer à un bon rythme. Nous avons désormais rejoint la région viticole : des vignes tapissent des flans entiers de montagne. Il y a aussi beaucoup de cultures de fruits en tout genre. En milieu de matinée, je regarde dans mon rétro et voit un vélo avec des sacoches à quelques mètres derrière. Je regarde devant pour vérifier la présence de Laurent... C'est bien ce que je me disais, on s'est fait rattraper par un autre voyageur! Le vélo se rapproche et ce n'est pas une mais deux personnes qui pédalent... Un "Salut!" sort directement de leurs bouches... Ils voyagent en tandem et avait repéré le drapeau français à l'arrière du vélo de Laurent! Emilien et Xinhan est un couple franco-chinois, ils sont partis du Canada, ont traversé une partie des Etats-Unis, Amérique Centrale et Amérique du Sud comme nous! Nous continuons donc notre route ensemble jusque dans l'après-midi car ils ont décidé de faire un petit détour par un parc naturel. Pendant que nous discutons, ils nous informent et confirment que Valparaiso et une destination hyper prisée pour le nouvel an. Et qui dit destination prisée, dit prix des hôtels en hausse et hôtels pris d'assaut. Eux, ayant été prévenus, ont réservé leur hôtel 2 mois à l'avance. Notre arrivée sur Valparaiso s'annonce un peu mal. 


    Nous continuons notre chemin de notre côté et entrons proche des cultures d'avocats. Les petites routes que nous prenons sont très agréables avec toujours autant de cultures et beaucoup de maisons qui en ponctuent le bord. Ce soir là, nous mettons un peu de temps à trouver un petit endroit où camper. Les habitants paraissent un peu retissant  La journée suivante, après une matinée ensoleillée, nous nous approchons d'une barre nuageuse qui semble recouvrir toute la zone côtière. Le paysage est vallonné et nous nous plaisons à passer par les petites routes où tous les cyclistes sortent faire leur sport. Nous rejoignons enfin le Pacifique à la ville de Con-Con, les immeubles longent les bords de mer, les pélicans sont de retour, les pêcheurs enlèvent le poisson de leur filet et une bonne odeur de mer nous arrive aux narines... Mmmm ça faisait longtemps que l'on n'avait pas vu la mer... Environ 6 mois déjà! Nous en profitons en longeant tout le littoral et en passant par toutes les villes balnéaires du coin... Le goût architectural n'est pas toujours très bon!! Sur cette route, nous croisons un nombre incroyable de joggeurs et cyclistes, tout le monde est de sortie!! Nous croisons aussi par hasard le combi Volkswagen de Youenn que nous avions vu au bord du salar d'Uyuni 2 mois plus tôt. Le hasard est assez drôle parfois, mais il faut dire que son combi tout jaune ne peut pas se louper! Nous discutons un moment mais le temps presse car notre recherche d'hôtel risque de prendre du temps...


Vue depuis l'appartement de Cécilia
    Nous reprenons la route et arrivons peu de temps après à Valparaiso. Nous sommes directement impressionné par la grandeur de la ville. Des milliers de maisons et immeubles envahissent le moindre recoin de toutes les collines qui forment la ville. Oui, la ville côtière n'est pas toute plate, bien au contraire! Nous avons peur de nous aventurer sur ces collines vers un hôtel qui ne pourra peut-être pas nous accueillir. Nous nous décidons à plutôt chercher le numéro de téléphone d'un hôtel et appeler avant de se déplacer... Nous sommes un peu perdus et pensons chacun de notre côté à peut-être continuer notre route pour s'éloigner de Valparaiso si ça devient trop galère. Et alors que nous demandions notre chemin, une voiture s'arrête et une femme au volant nous demande si on a besoin d'aide. Cécilia nous explique qu'elle est norvégienne, mais chilienne d'origine. Elle a été adoptée par un couple norvégien mais vit aujourd'hui à Valparaiso. Nous lui expliquons que nous voulions aller sur internet pour trouver un numéro de téléphone d'un hôtel. En quelques minutes de discussion avec elle, elle nous dit tout simplement : "Mais pourquoi vous ne viendrez pas chez moi?". Et voilà comment, en quelques minutes, la situation s'inverse et toute cette petite galère dans laquelle on était s'efface. Nous voilà "sauvés" par une femme qui nous invite le plus naturellement possible chez elle! Elle nous dit que lorsqu'elle voyageait en Europe, une française l'a accueillit généreusement et qu'elle rend maintenant l'appareil très normalement... Qu'est-ce que l'on aimerait être si accueillant de retour en France pour à notre tour rendre ce qu'on nous a donné... 

Cécilia, brossant les dents à Tjukken! Et oui!
    Bref, nous voilà donc en 5 minutes top chrono à embarquer les vélos dans sa voiture break et prendre la direction de son appartement. Nous sommes bien sûr, dans la foulée, invités à passer le nouvel an avec elle et ses amis, et admirer le feu d'artifice depuis le toit de l'immeuble! Nous arrivons à son appartement où nous rencontrons son ami norvégien, Knut, qui est aussi en vacances là-bas ainsi que son fidèle compagnon Tjukken. Elle nous met aussi très à l'aise et nous nous sentons comme chez nous!! Nous sommes installés dans une chambre à nous... Il y a internet pour appeler toute la famille et tout le confort possible... La chance nous a sourit ce jour-là!


    Le lendemain matin, nous regardons nos mails et voyons que la famille Faure nous a contacté. Ils sont à Mendoza et se demandent où vont-ils passer le nouvel an. Nous les avertissons que nous avons eu beaucoup de chance et que nous sommes à Valparaiso chez Cécilia. Après  un échange de mails ils nous demandent si un de ses amis n'aurait pas une petite place dans son jardin pour deux tentes... Nous posons la question direct à Cécilia qui nous répond tout naturellement : "Mais qu'ils viennent!!". "Euh... Oui mais c'est bien sûr!!" L'appartement n'est pas hyper grand mais aucun souci on se serrera!! Ni une ni deux, nous avertissons Alice et Jean-François et essayons chacuns de notre côté, de se renseigner pour qu'ils puissent arriver à temps, le transport des vélos compliquant un peu la chose! Ils doivent de toutes façons attendre le matin du 31 pour voir s'ils peuvent prendre un bus...


macarons ou salami??
    Le jour suivant arrive et pas de nouvelles de toute la petite famille... C'est sûrement bon signe, ils doivent être dans le bus! Nous sommes le 31, et nous passons donc toute la journée à cuisiner. Nous essayons avec Laurent de copier nos mamans respectives et de faire des macarons... Mais après avoir cuit nos petits macarons, voilà qu'ils s'étalent et se transforment en salami!!! Si si c'est possible... La preuve en image!




    Après, nous enchaînons entre la préparation de la dinde farcie, du ceviche, etc... Cécilia, qui a été cuisinière dans un bon resto, joue le rôle du chef et nous l'aidons à toute cette préparation... Pas besoin de recette, tout est dans la tête, les ingrédients se mélangent, le sucré, le salé... Mmm on va se régaler ce soir!! A 19h, nous avons un appel d'Alice : ils sont à Valparaiso!! Nous partons donc à leur rencontre vers le bord de mer. Les feux d'artifice se tirant depuis la côte, tout le monde se regroupent sur la plage. Tous les vendeurs de chapeaux et de confettis sont présents... C'est la cohue dans le coin! Et voilà que j'aperçois 4 vélos au loin... Ca y est, ils arrivent! Nous remontons avec eux les routes pentues jusqu'à l'immeuble de Cécilia.


Cécilia, Anaëlle et Clémentine
        Maintenant la soirée peut commencer! Toutes les affaires des cyclistes sont installés dans la petite chambre et nous voilà déjà avec un chapeau sur la tête et un verre à la main! Une jolie table, avec tout les plats préparés nous attendent et Cécilia sort de la cuisine avec la grosse dinde prête à être dévorée! L'heure du feu d'artifice approche... Nous dégustons un peu du repas et partons avec le champagne sur le toit de l'immeuble. Il y a déjà un peu de monde sur la terrasse qui attendent les premiers coups de pétard. 

Lolo et son petit chienchien...



    Toute les lumières de la ville sont allumée, la vue est très jolie sur toute la baie! Minuit approche, les bateaux du port font sonner leur corne de brume à l'unisson... Et hop, les premiers feux d'artifice éclatent! Toute la baie scintille en même temps à plusieurs endroits précis. D'où on est, on peut voir au moins 5 départs différents. Les feux d'artifice durent une vingtaine de minutes formant une épaisse fumée par endroit. Les couleurs se mélangent à la fumée et se reflètent dans l'eau! Joli spectacle... Paraîtrait que ce serait un des plus grand feu d'artifice du monde... On a de la chance, non?? Nous continuons ensuite la soirée à l'appartement dans une bonne ambiance... On mange, on boit et on danse un peu!!






Port de Valparaiso
    Le 1er Janvier, c'est le moment d'enfin visiter la ville. Valparaiso est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et, ce que l'on a vu pour le moment ne nous avait pas paru mériter ce titre. Nous partons avec Alice, Jean-François et les enfants explorer la ville. Valparaiso, c'est d'abord le premier port du Chili et la deuxième plus grande ville du pays. Elle est formée par 44 collines formant un amphithéâtre naturel donnant sur le Pacifique. La ville est divisée en 2 zones. La première se situe au bord de la mer et comprend le port. La-bas, des grues énormes déchargent les conteneurs des navires sur le quai. A côté, des petits bateaux de pêche sont stationnés dans le port. Nous partons ensuite dans la deuxième zone de la ville : les collines. La majorité des habitants habitent sur ces "cerros" qui sont équipés de 15 funiculaires. Ces funiculaires sont de vieilles machines qui ont été restaurées ces dernières années. Nous prenons très vite de la hauteur, nous nous baladons dans les petites ruelles et avons par moment de jolies vues sur la mer et le port. Les habitations dont les façades sont recouvertes de tôles de toutes les couleurs donnent beaucoup de charme à ce quartier. Il y a aussi beaucoup de tags dans tous les recoins de la ville rajoutant encore de la couleur à cette ville. Nous sommes sur le "cerro concepcion", un quartier artistique et touristique. Le quartier nous plaît beaucoup et nous comprenons maintenant pourquoi la ville est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. 




    Nous passons la journée suivante à chercher toutes sortes de choses et rencontrons un autre couple de cyclotouristes français qui nous ont contactés par internet. Nous discutons avec Sophie et Maxime autour d'une bière et nous donnons rendez-vous le lendemain pour un petit bout de route ensemble vers le sud. 

    Toutes nos soirées chez Cécilia sont toujours très longues... Ca discute, ça discute tard et ça se lève tard! Ah, le rythme chilien n'est pas plus reposant que celui d'Argentine! 
Nous partons de Valparaiso le 3 janvier. Aussi, nous disons au revoir à la famille Faure qui le lendemain s'envole pour Sydney et la Nouvelle Calédonie. Cécilia, nous devrions la revoir dans quelques jours : elle nous propose de nous emmener à Temuco (à environ 700km plus au Sud) pour passer quelques jours avec elle et sa famille. Elle nous prendra en chemin. En attendant, nous allons parcourir quelques kilomètres afin de découvrir les campagnes chiliennes, au Sud de Valparaiso.

Cécilia, moi, Alice, Jean-François, Guillaume, Laurent
Anaëlle, Clémentine et Knut

Sophie et Maxime
    Alors que nous sortions de la ville, nous nous arrêtons faire quelques achats et nous faisons rattraper par Sophie et Maxime. Nous continuons donc le chemin ensemble sur le bord de mer. La côte ici n'est pas toute plate bien au contraire. Nous empruntons de petites routes de campagne bien sympa : un décor champêtre au bord du Pacifique. En arrivant vers la ville de San Antonio, nous croisons un couple de brésiliens à vélo. Nous mangeons ensemble le midi et échangeons notre expérience à 2 roues. Nous nous séparons à cet endroit, Sophie et Maxime restent sur  San Antonio pour revoir un ami, les brésiliens continuent vers le nord, alors que nous gardons notre cap Sud! La fin de journée arrivant, nous demandons à un monsieur pour planter notre tente proche de chez lui. Il n'hésite pas bien longtemps et nous invite plutôt à dormir chez lui et sa femme, dans un vrai lit! Bruno et Ary sont un couple de cinquantenaires très charmant. Ils vivent très modestement dans une petite maison en bois faite de bric et de broc. Tout s'entasse dans cette petite propriété... Il y a aussi un nombre incroyable d'animaux : moutons, chèvres, cochons, poules, dindons, chats, chiens... Ce couple de Santiago (la capitale chilienne) ont décidé après un cambriolage de leur boutique de tout plaquer et de venir vivre à la campagne. Leur vie a désormais beaucoup de changé, ils ont un jardin, font du pain qu'ils vendent, lui, se met à faire de la sculpture sur bois. Ils sont aussi danseurs de cuenca, la danse traditionnelle nationale du Chili. Nous partageons donc cette soirée avec eux, on les aide un peu dans le jardin à s'occuper des tomates et ils nous invitent à manger avec eux... Une jolie rencontre que l'on a fait là...

Avec Ary et Bruno

    Après la photo souvenir, nous repartons, le lendemain pour 3 jours de plus à vélo jusqu'à la ville de Talca. Nous rejoignons l'autoroute qui traverse le Chili du Nord au Sud et nous attendons Cécilia qui vient à notre rencontre. Ils arrivent finalement avec son ami norvégien. Nous installons directement les vélos sur le toit de la voiture et continuons avec eux le trajet jusqu'à Temuco. Vers minuit, nous arrivons à la maison de sa maman, sa demi-soeur et sa nièce. Il y a aussi deux cousins qui sont ici pour passer des vacances. Nous sommes donc au complet dans cette petite maison et, au rythme chilien, tout le monde se couche tard! 



    Le matin suivant, le réveil est un peu dur... Après une petite balade dans la campagne environnante, nous partons en voiture passer l'après-midi dans un camping avec piscine. Sur la route de beaux volcans enneigés nous font face. Un barbecue s'organise une fois arrivés là-bas... Pendant que certains partent acheter la viande, nous faisons un petit "plouf " dans la piscine... Une petite après-midi au vert, bien sympa. 

La petite famille de Cécilia

    Le lendemain, nous repartons de notre côté vers Temuco afin de se poser et prendre du temps pour trouver notre billet d'avion. Et oui, il est l'heure pour nous de penser à notre date de retour... Nous avons en effet, de plus en plus, une idée précise sur la fin de notre parcours. Pour vous expliquez dans les grandes lignes, nous allons continuer à vélo jusqu'à la petite ville de El Chalten au Sud de l'Argentine. Une amie, qui habite là-bas nous accueillera et ça signifiera pour nous la fin du vélo en Amérique du Sud. Nous allons ensuite revenir sur Buenos Aires en transport pour prendre un vol et revenir à Rome. Nous voulons rentrer ensuite à vélo tranquillement en France jusqu'à Sainte-Pazanne (vers Nantes) le point final de notre voyage. La boucle sera bouclée! Nous avons bien chercher sur internet... La date semble se dessiner pour un vol vers le 7 Avril, mais un petit problème de paiement sur internet persiste, et rien n'est encore réservé!!! Le destin semble vouloir que l'on reste en Amérique du Sud!!! On vous donne des nouvelles prochainement sur la date de notre vol...
                                                                                                                                                                                                                                                           
                                                                                                                           .............Dédé

Bonne année 2013


     Arghhh! Loupé! On est bien en retard pour vous souhaiter une BONNE ANNEE à vous qui nous suivez et nous encouragez depuis 15 mois maintenant. Merci d'ailleurs pour tous vos commentaires que vous nous avez laissés depuis ce début de voyage, ils nous font toujours très plaisir.
   
    Cette fin d'année 2012 s'est merveilleusement bien passée pour nous car nous avons pu fêter Noël et le nouvel An en compagnie de gens vraiment sympathiques et de manières inattendues. De notre côté, 2012 sonnera à jamais comme une année de découvertes, de cultures, de paysages merveilleux et parfois ennuyeux, de rencontres exceptionnelles et parfois éphémères, de bonnes bouffes typiques, de courbatures et de douleurs aux fesses...

   Et bien, pour 2013, nous espérons que tout cela continue.  Nous vous souhaitons donc plein de bonheur, de joie, une santé en béton et que vos rêves les plus fous se réalisent pour cette nouvelle année. Nous vous souhaitons également toutes les choses qui nous sont arrivées... même le mal aux fesses! 



                                                                                             .............................Dédé et Lo