L'aventure, toujours l'aventure


    Et oui, voilà déjà la deuxième partie qu'on vous avait promis. Nous en étions à notre arrivée à Uyuni, 13 jours après notre départ de La Paz. Et c'est ainsi, après cette petite période d'isolement que nous atterrissons dans une des villes les plus touristiques de la Bolivie. Deux ans auparavant, je parcourais les même rues mais ne me rappelle pas d'un contact aussi désagréable avec la population locale. Toujours a essayer de vous avoir, pas souriant, désagréable, menteur et j'en passe. Ce sont certainement les inconvénients du développement touristique et on peut comprendre la blaz'attitude des gens mais tout n'a pas été noir. Heureusement, quelques rencontres avec certains boliviens et avec nos semblables (touristes à pied, en camions ou à vélo) ont égayé notre séjour dans cette triste ville. 

En plein apéro avec Jean-Pierre
    Dès notre entrée , nous nous faisons accoster par Magdalena et Lukasz, un couple de Polonais voyageant autour du monde. La partie de l'Amérique du Sud, ils ont décidés de la faire à vélo et comme nous, le Salar d'Uyuni, ils l'ont traversé sur deux roues. Ca tombe bien car, avec Adrien, nous envisagions de trouver des gens afin de remplir un 4x4 et faire un petit tour de deux jours dans la partie du Sud-Lipez. En faisant le tour de la ville  afin de trouver un hôtel, nous retrouvons Youenn et son combi jaune. Il discute avec Jean-Pierre, un jeune retraité qui voyage avec son 4x4 super aménagé. Et sur le tas, nous faisons la connaissance de Florence. "Quoi, encore des voyageurs à vélo?" dit-elle avec le sourire. Elle nous indique où elle, et son copain Franck, se sont installé avec leurs vélos. L'hôtel n'est pas trop cher et il y a pas mal d'espace pour bricoler les vélos, nous nous y installons. Adrien, toujours dans son principe de ne pas payer d’hôtel part à la recherche d'un endroit où dormir ce soir. Pas de pompier ici et c'est donc vers la police qu'il se dirigera. Mais ces derniers, comme beaucoup de locaux, n'osent pas lui dire non et le fond poireauter.

Le 4x4 de Jean-Pierre qui nous fait bien rêver pour plus tard
 Finalement, l'entre-aide entre voyageurs prend place et Youenn l'invite dans son combi alors que nous stockons ses sacoches dans notre chambres. Son vélo, avec les nôtres dans un local de l'hôtel. Le soir, nous faisons une soirée pizza avec Youenn, Franck et Florence. Les échanges sur nos expériences à vélos vont bon train et nous nous apercevons qu'avec Florence et et Franck, nous avons des connaissances en commun. Eux, ont fait un long périple depuis Carthagena en Colombie jusqu'à Lima où ils y sont restés 4 mois pour travailler. Ils sont restés un petit moment à La Paz également, le temps que les blessures de Franck, après une grosse chute, se réparent. Un nez cassé, quand même, ce n'est pas rien! Arrivé à La Paz, ils ont rencontré la famille Faure et d'autre voyageur que nous avions vu à la Casa de Ciclistas. Le monde des cyclocampeurs se resserre, on dirait. Franck et Florence sont d'une autre trempe que nous! Ils ont parcouru pratiquement le même parcours que nous avons fait avec Adrien, mais eux projettent de traverser le Sud-Lipez jusqu'à San Pedro de Atacama, au Chili. Une traversée mythique pour tous voyageurs à vélo et qu'il faut bien préparer à cause de l'éloignement des villages et lieux de ravitaillements, des pistes sablonneuses et... du vent. Nous, nous décidons de le faire en 4x4 avec une des nombreuses agences locales.
   
Franck et sa monture
 Et c'est bien là, la difficulté que nous avons entrepris. Pour nous, l'expédition a été de trouver une agence sérieuse. Nous avons mis plus d'une journée et demi a trouver notre bonheur. Avec nos amis cyclistes Polonais, nous allons de l'une à l'autre des agences. On nous dis que ce n'est pas possible, que les tours passent automatiquement par le Salar d'Uyuni ou qu'il n'y a pas de voiture, ou pas de chauffeurs, ou pas d'essence. On nous indique tout type de prix allant jusqu'à des différences grotesques  On joue avec nos nerfs, on nous prend pour des pigeons aux poches remplis de dollars, on nous ment. Magdalena et Lukasz se démotivent, en ont marre qu'on les prennent pour des cons. Nous aussi mais on a vraiment envie d'aller faire cette expédition. Finalement, après un coup foireux de dernière minute par une agence peu sérieuse, Audrey et Lukasz trouvent une agence pour un départ samedi 03 novembre. Tout est OK! On nous promet une voiture, un chauffeur et de l'essence. Le jour J, nous arrivons avec nos vélos et sacoches pour les laisser à l'agence et évidement, patatra! Le gars de l'agence nous dit que finalement, il n'y a pas d'essence. La moutarde commence à nous monter au nez et je m'imagine mettre le feu à son p...  de 4x4. Mais comme il n'y a pas d'essence... Il faut savoir qu'il n'y a que deux stations service qui se font approvisionner du lundi au samedi sauf jours fériés. Et le jour de la Toussaint semble avoir poser beaucoup de problème à toutes les agences de tourisme. Seulement, quelque chose que certains locaux dont le gars de notre agence ne pige pas, c'est qu'il est préférable de nous dire qu'il n'y a pas d'essence plutôt que de nous mentir et de refiler la voiture et l'essence qui nous était réservé à quelqu'un qui paie plus cher. Enfin, c'est ce qui nous a semblé s'être passé. Bref, on est démotivé par de tels comportements. Heureusement, le gars est un poil honnête et nous propose de partir le lendemain et de nous payer la chambre d’hôtel  Pour la suite, à part dire que notre chauffeur n'a pas amélioré notre vision face aux locaux, nous préférons vous diffuser les photos des lagunes, flamants roses, paysages de montagne aux couleurs ocres, les vigognes, les geysers, les arbres de pierre... Pas que l'on soit devenue fainéant mais toutes descriptions devient obsolètes face aux jolies photos qu'on veut vous montrer (merci à l'appareil photo d'Adrien). A noter que nous avons passé une excellente soirée "Pisco Sour" en compagnie de nos amis Polonais. On a bien rigolé en réalisant nous-même ce cocktail avec les moyen du bord et tel qu'on me l'avait enseigné lors de mon premier voyage en Bolivie, il y a deux ans... Une petite pensée pour mes compagnons de ce voyage et à Walter, notre guide.




Gros geyser
La Laguna Colorada

Les vigognes


Un lapin chinois... Non, je plaisante! C'est une viscachas
La Laguna Verde ..... pas trop verte au moment où on y était

Arbol de piedra

Pour finir le Pisco Sour, il faut secouer... avec le sourire

On prend l'habitude des jumping photos
Les geysers au petit matin


Le cimetière des trains

Le désert de Dali

   De retour à Uyuni, nous décidons de ne pas y traîner et d'en partir dès le lendemain. Ayant terminé notre expédition par le cimetière de train, juste en sortie d'Uyuni, nous y avons repéré le lieu et décidé d'y bivouaquer pour cette nuit. Nous récupérons donc nos vélos, partageons un dernier repas avec Magdalena et Lukasz et le temps de reprendre les vélos la nuit est bien tombé. Notre expédition continue donc et nous voilà, la frontale éclairant notre chemin fait de détritus et de sable, à essayer de retrouver la ligne de chemin de fer qui nous conduira vers les vieilles locomotives à vapeur rouillées dans le noir totale. Nous trouverons, avec un peu de difficulté, notre bivouac alors que le site est à peine à quelques centaines de mètres des dernières maisons de la ville. C'était drôle de s'aventurer ainsi dans la nuit! Au petit matin, nous retournons vite fait dans la ville et voici arriver l'heure des au revoirs avec Adrien. Après 18 jours en sa compagnie, nos chemins se séparent ici. Nous, nous partons vers Potosi. Lui, plus au Sud vers Tupiza pour rejoindre la frontière argentine. Nous suivrons le même chemin que lui après la frontière et il nous servira un peu de guide... En espérant que nous le rattrapions un peu plus loin dans notre aventure mais il faut dire qu'il pédale dur le garçon!
Nos amis polonais
    Bref, nous reprenons notre route le 06 novembre et à peine sortie de la ville, nous retrouvons Magdalena et Lukasz. Chouette, des nouveaux compagnons de route, nous nous disons. Malheureusement, ils ont décidé de ne pas faire le chemin jusqu'à Potosi en vélo mais plutôt, d'attendre un bus pour y parvenir. Voyant une "petite" montée se dessiner au loin, ils ont peur que la route monte d'avantage et de perdre du temps. Nous faisons nos deuxième au revoirs de la journée et continuons notre chemin à deux. Autant vous dire que les trois jours que nous avons mis afin de rejoindre Potosi nous ont bien changé. La route est belle, asphaltée avec presque aucun trou.
 Il faut dire qu'elle date de juin/juillet 2012. Fini le plat. La route monte, descend, serpente à travers les montagnes, passe le long de petit canyon et de rivière asséchée. Nous voyons apparaître et disparaître la végétation aussi rapidement que nous descendons les pentes de la route qui nous amène jusqu'à des villages reculés. Maintenant que la route asphaltée est là, ils vont l'être un peu moins à mon avis! La route a été très agréable et c'est avec un appétit d'ogre que nous avons avalé les kilomètres pour arriver dans l'après-midi du 08 novembre à Potosi. 


     Depuis, nous avons fait un aller/retour à Sucre, la capitale politique, et postons ce dernier message de notre périple en Bolivie. Dans le prochain message, Audrey vous racontera notre dernière semaine en Bolivie... C'est avec beaucoup d'excitation que nous nous dirigeons vers un gros morceau: l'argentine.

 On souhaite la bienvenue à une belle petite fille de plus sur notre belle planète: Margot. Un énormissime bisou aux parents Christelle et Auré.


Notes et petits moment culturel:
    Nos plus fidèles lecteurs et lectrices ont dû remarquer que nous avons réussit à  charger les quelques vidéos que nous avions réalisé. Ainsi, vous pouvez voir "Réveil sous  tente" dans le message du 16 octobre: C'est notr' anniversaireuuu.... Ensuite, deux autres montages vidéos qu'on a inséré dans la dernier message avant celui-ci. Un sur notre super soirée raclette à Oruro et l'autre sur la traversée des deux Salars. C'est Audrey qui a tout fait... Elle a bien travaillé Dédé, hein? Dans la vidéo sur les Salars, vous avez certainement reconnu la musique de fond... Tictactictac!!!! Non, ce n'est pas la Lambada mais l'originale de ce tube de l'été de 1989. Le savez-vous peut être mais, il s'avère en effet que la chanson "La lambada" n'était rien d'autre qu'un plagiat. La version originale, qui s'intitulait "Llorando se fue" (traduction: en pleurant, elle est parti) avait été composée en 1983 par deux frères colombiens, Ulysse et Gonzalo Hermosa (eux-mêmes inspirés par une chanson traditionnelle bolivienne), et enregistrée, avec les moyens du bord, par leur groupe, Los Kjarkas que vous pouvez écouter dans la vidéo. En 1987, une chanteuse brésilienne, Marça Ferreira, en fit une adaptation, le plus honnêtement du monde et cette version fut un succès, en 1988, dans la région de Porto Seguro, au Brésil, où on n'entendait que ça. Un cinéaste français, en voyage au Brésil, Didier Lorsac, la ramena dans ses bagages. Il prit le pseudonyme de Chico de Oliveira, histoire de faire davantage couleur locale et, sous ce nom, il déposa texte et musique à la Sacem, la société des droits d'auteurs. La Lambada était à lui ainsi qu'à un copain avec lequel il travailla à la retranscription, Jean Karakos. Ensemble, ils se trouvèrent un producteur, Henri Bodinat, qui eut le talent de convaincre de gros partenaires financiers : la maison de disques CBS, TF 1 et Orangina. La Lambada était lancée. Son succès fut planétaire et devint la plus forte perception jamais enregistrée à la Sacem... Voilà, nous voulions dénoncer cette injustice et si vous voulez plus d'infos, allez sur le site  http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=371064 où nous avons trouver, couper/coller ce paragraphe. Voilà, c'est dit, on nous accusera pas de plagiat, nous!

3 commentaires:

  1. Vu les vidéos via Youtube l'autre jour, super sympa !! Surtout le réveil sous tente :-)
    Bonnes découvertes pour la suite !

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  2. ha ha ha!!! je suis assez d'accord, totale fan du "réveil sous la tente"!! je suis un peu nostalgique là ma p'tite dédé...ces petits mi-sourires que tu fais au réveil me renvoient à quelques années de vie commune!! lol! et quel panorama...vous avez bien choisi le spot, pour commencer une journée, on a connu pire! Bonne continuation mes p'tits dinguos...je pense bien à vous en train de pédaler alors que je me délasse à Goa pour 10 jours...c'est vraiment pô mal ici...faut que je vous envoie quelques p'tites photos! gros bisous, votre nénènne

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  3. Coucou... je me régale toujours autant de vos aventures ! quel dépaysement...
    je découvre les vidéos, c'est génial de vous voir dans l'effort :D
    A très bientôt gros bisous
    Tatie Isabelle

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