Nous sommes donc arrivés à Potosi dans l'après-midi du 8 Novembre après une bonne montée qui nous a amené à 4000m d'altitude. Nous allons y rester pour se reposer un peu et visiter cette ville coloniale inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous nous installons dans une auberge de jeunesse après avoir fait un tour de quelques hôtels de la ville. Lors de notre petite tournée des hôtels, nous avons remarqué dans l'un d'eux trois vélos et un tandem avec un autocollant du Cantal posé sur le garde-boue... Sans aucun doute ce sont ceux de la famille Faure que nous avions rencontré à La Paz. Nous leurs rendons donc visite le soir venu et passons la soirée à discuter avec eux autour d'une bonne pizza. En sortant du restaurant, c'est la fête dans les rues. Les fanfares sont de sortie et tout est animé autour de la place principale. Nous approchons en effet de la fête de la ville de Potosi qui est le 10 Novembre.
La casa de la moneda. |
Nous nous consacrons, la journée suivante, à la création du message précédent et passons donc la journée branchés sur l'ordinateur, enfin surtout Laurent! J'en profite, le soir venu, pour me balader un peu dans les rues éclairées du centre et admirer les églises mises en valeur par les lumières. Le soir, un grand défilé est organisé dans de nombreuses rues de la ville. Des musiciens, des personnes en uniformes défilent... Dans le lot, les plus mignons sont ceux qui portent un joli palmier blanc qui leur tombe devant les yeux. Malgré cet uniforme un peu ridicule, il faut le dire, ils restent très sérieux! Le jour de fête de Potosi (le 10 Novembre) est un jour férié et tout est fermé. Nous qui pensions faire une journée de visite des musées, c'est loupé! Nous en profitons tout de même pour nous balader au hasard des rues...
Nous choisissons de partir de Potosi le lendemain pour nous rendre à Sucre. Nous abandonnons nos vélos à l'auberge de Potosi et partons en bus vers la capitale constitutionnelle de Bolivie. Sur place, nous nous réfugions dans un hôtel qui nous a été conseillé et qui possède un cadre vraiment agréable pour quelques journées de repos... Un bout de pelouse, des hamacs, pleins de petites tables disposées à l'extérieur, c'est tout mimi!! Nous retrouvons de nouveau les FaureFive à Sucre dans le même hôtel, alors qu'on les croyait déjà partis... Nous sommes un dimanche et malheureusement beaucoup de choses sont fermées. Nous flânons donc dans les rues et goûtons au bien-être qui règne dans cette jolie ville. Sucre est située à 2750m d'altitude, et en s'y baladant on ressent la douceur de son climat et la végétation bien plus présente que dans les autres villes de l'Altiplano. Bref, on s'y sent bien et on profite du vert des quelques parcs de la ville. Ce soir là, nous nous prévoyons un petit apéro comme on les aimait tant à Paris. Une petite bouteille de vin pour accompagner le bon gruyère que nous avons dégoté au Supermarché. Nous passons une super soirée en la compagnie d'Alice, Jean-François et des enfants.
Le lendemain matin, en suivant leurs conseils, nous fonçons au marché afin de goûter aux énormes salades de fruits avec yaourt et chantilly maison dont ils nous ont parlé!! De nombreuses petites échoppes disposées les unes à côté des autres proposent les mêmes salades de fruits... Il suffit de s'installer sur l'un des petits tabourets qui sont placés à côté. De nombreux jeunes viennent eux aussi manger leurs salades quotidiennes... Un délice, j'en ai encore l'eau à la bouche!! Le marché de Sucre est vraiment très sympa, propre et bien organisé. On y fait le tour en imaginant quel petit plat on pourrait bien se concocter le soir venu... Aussi, Sucre est aussi connue pour être la capitale bolivienne du chocolat!! Bref, on ne passe pas à côté d'une dégustation de chocolat noir...
De nombreux bâtiments du centre-ville sont bien entretenus et sont les restes de la période coloniale. Nous faisons la visite de l'église et couvent San Felipe de Neri. Une jolie église toute blanche où depuis les toits ondulés un splendide panorama sur la ville s'offre à nous. Lors d'une soirée à Sucre, nous profitons de la fête internationale de la culture qui se déroule en ce moment... De nombreux évènements sont organisés comme le spectacle de danses traditionnelles boliviennes, argentines et colombiennes auquel nous avons eu le droit. Pleins de musiques, de costumes, de couleurs... un très bon moment!
Le 14 Novembre au matin, nous sommes sensés revenir en bus à Potosi, mais le sommeil étant trop lourd, nous loupons le bus et passons donc tout l'après-midi dans les transports.
Nous profitons de notre dernière journée à Potosi pour y faire quelques visites. Le matin, c'est "La casa de la moneda" ou "Hôtel de la monnaie" que nous visitons. Ce bâtiment datant du 18ème siècle est le plus grand et le plus important bâtiment colonial des Amériques, s'il vous plaît!! Là-bas, nous apprenons comment l'on frappait la monnaie au temps des conquistadors espagnols. On nous explique pas mal de petites choses sur la forme des pièces par exemple. Au tout départ les pièces en argent n'était pas rondes, elles avaient les bords irréguliers (seul le poids était important). Cela a donné des idées à certains qui essayaient d'enlever des petits bouts d'argent sur les bords ou bien même de les poncer pour récupérer de la poudre d'argent... Pour parer à ce problème les pièces sont devenues parfaitement ronde avec des rayures gravées sur la tranche... Nous avons également pu admirer les machines qui servaient à aplatir les lingots d'argent pour en faire des plaques assez fines. Celles-ci sont en bois et sont composées d'un nombre incroyable d'engrenages que des chevaux actionnaient autour d'un axe à l'étage inférieur. Cela fonctionnait ainsi jusqu'en 1869, ensuite les machines en bois ont laissé place aux machine à vapeur jusqu'en 1909. Il faut savoir aussi qu'une grande partie des pièces qui étaient frappées partaient ensuite pour le royaume d'Espagne.
L'après-midi, alors que Laurent termine de publier le dernier message, je pars avec un groupe visiter les mines de Potosi. Potosi est une ville qui a été développée autour de l'exploitation du minerai du "cerro Rico", "la colline riche", surnommées ainsi par les espagnols. L'exploitant trois siècles durant, la ville s'est développée et a même été nommée ville impériale à un moment donné de son histoire. Dans cette montagne il y eut jusqu'à 10000 galeries et plusieurs milliers d'entrées creusées... Autant vous dire, un vrai gruyère à l'heure qu'il est! A l'époque, les espagnols exploitaient des indiens et des esclaves venus d'Afrique dans des conditions impitoyables afin d'extraire ce métal précieux qui a servi à l'enrichissement de l'Espagne ainsi que de quelques pays d'Europe. Aujourd'hui, les ressources d'argent ont largement diminuées et les mineurs doivent creuser, et creuser de plus en plus pour réussir à gagner leurs vies. Les conditions de travail sont hyper difficiles.
Lors de cette visite des mines, nous avons pu nous rendre un peu plus compte de la réalité de ce métier où les mineurs y laissent leur santé et parfois leur vie. Equipés de la tête aux pieds (bottes, combinaison, casque et lampe) nous sommes partis découvrir ce monde souterrain et ce métier extrêmement difficile de mineur. 15000 mineurs travailleraient encore dans cette mine. Nous partons donc dans une des galeries... Plus nous avançons, plus le passage se resserre, les casques, plus qu'utiles, nous évite de nous cogner dans la roche ou dans les morceaux de bois qui sont là pour soutenir des parois fragilisées.
La chaleur est également de plus en plus importante au fur et à mesure que l'on entre... Et la poussière elle aussi se fait de plus en plus présente... Nous devons nous protéger le nez avec un foulard pour éviter de s'en mettre trop dans les poumons. Nous croisons quelques mineurs, certains sont en train de pousser des wagons. A leur passage, il faut se faire tout petit et se mettre sur le côté. Seule notre lampe éclaire notre chemin, nous devons maintenant nous faufiler à quatre pâtes sur 2m puis continuons en constante flexion des genoux, impossible d'être bien droit... Des galeries se séparent, certaines descendent, d'autre montent et il est donc très difficile de s'y repérer... Un vrai labyrinthe. Les mineurs eux se repèrent par rapport au filon d'argent qui est toujours du nord au sud. Au bout de quelques efforts, nous arrivons à un endroit où ils sont en train de creuser la roche au marteau piqueur, la poussière est présente partout et les 3 mineurs qui travaillent dans une sorte de brouillard et avec le bruit du marteau piqueur en permanence portent tout de même un masque à filtre. Ca me rassure un peu mais ont-ils les moyens de changer ces filtres régulièrement. Ca c'est autre chose...
Voici un peu dans ces quelques lignes l'atmosphère et les conditions dans lesquelles nous avons évolué et surtout dans lesquelles les mineurs travaillent chaque jour (parfois même plus de 24h durant)... Ce travail, qui comporte des risques énormes (santé et accident potentiel) est apparemment légèrement mieux payé que le salaire minimum... Mais leurs salaires n'est pas régulier, il dépend en effet de la quantité d'argent qu'il y a dans la roche récoltée. A la sortie, un jeune garçon de 12 ans est lui aussi en train de travailler... ça fait déjà 4 ans qu'il a commencé... Triste sort pour ce petit garçon qui n'a sûrement pas eu le choix que de bosser là-bas si jeune... Notre présence à côté de toutes ces personnes qui travaillent est un peu déconcertante. Leurs conditions de travail sont, j'imagine, difficilement possible à améliorer. Les mines du cerro Rico sont de toutes façons vouées à s'arrêter dans 10 ans environ... Les quantités de minerai étant en train de disparaître, l'activité de la ville de Potosi va sûrement largement diminuer dans ces prochaines années.
Le 16 Novembre, nous partons de cette ville minière pour nous rendre à Tupiza, prochaine étape de notre parcours. Le démarrage est un peu dur car nous attaquons directement avec de la montée et pas n'importe laquelle, un col à 4300m d'altitude nous attend! Nous contournons ce fameux cerro Rico par la gauche pour nous diriger plein sud. Après cette montée un peu brutale, nous redescendons un bon moment profitant pour ne pas pédaler et se laisser couler. Les paysages défilent, et nous arrivons petit à petit dans un paysage sec rempli de cactus, parfois en fleur, et d'acacias. De nombreuses chèvres sont élevées dans la région...
Elles sont très douées pour manger les petites feuilles de l'acacia sans se faire piquer par les énormes épines. Ce paysage très sec ne change que très peu pendant ces 3 jours que nous mettons pour rejoindre Tupiza. La route monte et descend traversant quelques villages qui paraissent très peu peuplés. Sur cette route, nous passons nos 13000 km de pédalage! Quelques kilomètres avant Tupiza, une énorme descente nous attend pour rejoindre notre étape du soir. Dès que nous commençons à descendre, les paysages au loin sont complètement différents. Les montagnes sont de plus en plus découpées et colorées... Des canyons semblent se profiler à l'horizon.
Arrivés à Tupiza nous nous installons dans un hôtel où nous occupons une chambre de 5 lits pour nous tous seuls, la grande classe! Nous allons voir nos mails le soir venu et lisons celui laissé par Alice et Jean-François (les FaureFive) : ils sont comme on l'imaginait, eux aussi à Tupiza. En effet, toute la petite famille est partie à vélo de Potosi 3 jours avant nous. Avec leurs 3 enfants leurs rythme est moins soutenu que le notre et nous les retrouvons donc avec plaisir à leur hôtel. Les pauvres ont quelques petits soucis médicaux. Clémentine qui, à 11 ans, voyage sur son propre vélo est tombée dans la dernière descente qui les emmenaient à Tupiza. Après diagnostic médical, rien de grâve, seulement la voilà avec de gros bobos aux genoux et au poignet droit. Un peu de temps va être nécessaire pour qu'elle puisse pédaler de nouveau.
La Quebrada Palala |
Le lendemain, nous faisons le tour des agences pour aller faire une excursion d'une demi journée autour de Tupiza en 4x4. Nous proposons à la famille Faure de nous accompagner. Nous voilons donc parti à 7 admirer les différentes formations géologiques du coin. La puerta del diablo, la valle de los machos (que l'on traduit par la vallée des pénis rocheux), le canyon del inca, la quebrada Palala et enfin le Sillar pour le coucher de soleil. Un vrai spectacle de couleurs et de formes de roches travaillées par l'eau, le vent et l'érosion. Après avoir passé cette après-midi en leur compagnie, nous nous disons aurevoir en espérant se recroiser quelque part en France. Je vous invite à aller voir leur blog que nous avons mis en lien (les FaureFive).
Le Sillar |
Le 20 Novembre, après une journée de pause, nous reprenons les vélos pour les 90km qui nous séparent de la frontière. Les premiers kilomètres sont vraiment agréables lorsque nous serpentons à travers les montagnes colorées suivant une rivière bordée de cultures. Ensuite, il s'agit de remonter afin de rejoindre une sorte de plateau qui nous amènera jusqu'à la frontière. Nous nous arrêtons le soir à une vingtaine de kilomètres de l'Argentine, pour passer ce que nous pensions être notre dernière nuit en Bolivie.
Au poste de douane... fermé! |
Le lendemain, nous repartons pour les derniers kilomètres boliviens... Arrivés aux abords de Villazon (la ville frontière), nous nous faisons stopper par un militaire. Aujourd'hui, c'est le recensement en Bolivie... Alors, comme si c'était logique, il nous explique que c'est interdit de se déplacer. Idem pour les vélos et les étrangers...! Tout le monde doit rester chez soi, toutes les boutiques sont fermées, personne ne travaille. Pour le moment, nous devons attendre "le chef" du recensement de la commune. Une fois qu'il est à nos côté nous voilà à remplir quelques papiers pour se faire recenser! Après cette tâche accomplie, nous pouvons circuler, mais on nous averti que la frontière est fermée aujourd'hui. Bah oui! C'est logique, le jour du recensement, le pays est totalement bloqué, et cela, même pour les étrangers!! Effectivement, arrivés au poste de douane, les barrières sont fermées et les policiers surveillent pour que personne ne passe! Impossible d'avoir un simple tampon sur son passeport, aucun douanier n'est à son poste! Pratique!! Il ne nous reste plus qu'à attendre une journée à Villazon et passer le lendemain! De nombreuses personnes dans le même cas, sont également bloquées car les bus ne circulent pas! Nous voilà donc à chercher une chambre d'hôtel puis un endroit pour manger. Les restos sont, pour la plupart, fermés. Les autres sont "ouverts" mais restent les portes fermées! C'est comme ça c'est la loi! Bizarre... C'est donc forcément la cohue dans ce petit resto.. et les prix ont aussi légèrement augmentés! Quelle bizarrerie que de tout bloquer pour un simple jour de recensement!!
En ce jour du 22 Novembre, voilà que nous entrons en Argentine... Les douaniers sont bien là... un premier coup de tampon, puis un deuxième et hop nous voilà passé à La Quiaca (ville frontière argentine)! A nous l'Argentine!!! En entrant, le premier panneau que nous voyons indique "Ushuaïa 5121 km" Rien que ça... Pour nous, ce sera un peu moins car nous ne prévoyons pas d'aller au bout du bout.
Nous sortons rapidement de La Quiaca et entrons pour plus de 70km dans un paysage plutôt plat, désertique et venteux (dans le mauvais sens forcément!!). Après un ravitaillement à Abra Pampa, nous faisons encore un petit bout de chemin et allons camper dans la pampa Argentine. Nous remarquons sur le bord des routes quelques autels peints en rouge et ornés de drapeaux de la même couleur. Ceux-ci rendent hommage au gaucho Antonio Gil. Ce personnage à la Robin des Bois du 19ème siècle a déserté refusant de rejoindre l'armée. Il se mettait à voler du bétail à de riches propriétaires le redonnant ensuite à de pauvres villageois qui lui offraient l'hospitalité.
Autel à la mémoire d'Antonio Gil, el Gauchito |
Il fut rattrapé par la justice et décapité. Avant sa mort, il révéla à son bourreau que son fils était malade et que s'il était enterré (ce qui n'était pas le cas pour les condamnés de l'époque), son fils guérirait. Son bourreau s'exécuta et le fils d'Antonio Gil guérit rapidement. C'est ainsi que la légende prit corps et que désormais des pèlerins croyant au miracle du gaucho, viennent déposer des offrandes de toutes sortes sur les autels au bord des routes.
Les montagnes commencent à nous entourer et nous serpentons entre celles-ci. Quelques kilomètres plus loin, la route commence à redescendre : ce que nous attendions depuis un moment. Les paysages avec ces montagnes rayées aux multiples couleurs nous ravissent. On se laisse porter et ce n'est que du bonheur dans ce joli décor! La route nous amène assez rapidement à la petite ville touristique de Humahuaca. Puis nous continuons notre chemin dans la Quebrada de Humahuaca classée au patrimoine de l'UNESCO. Cette vallée, révèle toute une palette de couleur et des formations géologiques étonnantes... On se régale sur cette route où les cultures commencent à apparaître aux abords de la rivière. L'argentine nous étonne, et ce n'est que le début. On change de paysage, passant du sec et désertique au vert et cultivé... A Tilcara, nous nous arrêtons dans une station essence YPF où il y a la wifi. Nous y rencontrons Carlos, un de ces nombreux argentins, très ouverts, qui viennent très rapidement à notre rencontre. Il est le gérant de la station essence et a remarqué le drapeau français accroché au vélo de Laurent. Il nous aborde en se présentant et en nous disant "Ne bougez pas, je vais vous montrer quelque chose qui vient de votre pays..." Il part un petit moment et revient avec une casquette, une écharpe et une cravate. Il nous explique que ce sont des cadeaux de l'association des anciens combattants de France pour maintenir une amitié franco-argentine car il est l'un des vétérans de la guerre des Malouines. Cette guerre des Malouines débuta en avril 1982 et ne dura pas plus de 74 jours. Déclenchée par le président argentin de l'époque, le général Galtieri, elle devait permettre de chasser les britanniques de ces îles anciennement argentines et détourner les argentins des préoccupations économiques de l'époque. Carlos, alors en train de passer son service militaire, fût envoyer, comme de nombreux autres (à 19 ans) à la guerre. Très mal entraînées, les troupes argentines ont fini par se rendre. De nombreux soldats de l'époque, n'ont toujours pas eu de reconnaissance pour cette guerre qui les a profondément marqué. De part sa très courte existence, les politiques n'ont pas voulu reconnaître ce service rendu au pays. Carlos, aujourd'hui, se bat pour avoir cette reconnaissance de vétéran de guerre. Il offre à Laurent la casquette où est inscrit "veteranos de guerra".
Dans l'après-midi, lorsque nous continuons dans cette vallée, le vent fait son apparition (en pleine tronche forcément!). Attention, ce n'est pas une petite brise qui rafraîchit mais plutôt de bonnes grosses rafales qui ont tendance à nous déporter un peu et à nous freiner beaucoup!! Nous arrivons à Jujuy le 25 dans la matinée. Nous pensions y dormir, mais le prix des hôtels nous freine un peu et nous décidons donc de continuer jusqu'à Salta. Nous nous rendrons compte, un peu plus tard, que ce sont bien les prix actuels et que ceux de notre guide sont dépassés et qu'il va falloir s'habituer à ce nouveau niveau de vie très proche des prix que l'on a en France. Nous nous posons quand même un petit moment sur une des place de la ville qui possède la wifi. Et, alors que nous surfions, Gabriela vient à notre rencontre. Très ouverte et enjouée, elle nous demande d'où est-ce qu'on vient à vélo. Elle adore le vélo et aussi le cyclocamping et aimerai faire un jour un long voyage comme ce que l'on fait. Nous discutons un bon moment et prenons ses coordonnées pour se revoir à Salta où elle vit. Nous poursuivons notre chemin en fin d'après-midi et entrons progressivement dans une campagne verte, beaucoup d'arbres, de champs... Une fois encore, nous nous étonnons de ce que nous offre ce pays. On se croirait en France. Le soir venu, nous allons tester notre premier camping argentin. Beaucoup d'argentin passe leur dimanche là-bas en famille, entre amis. De nombreux barbecues sont installés ainsi que des énormes tables... C'est très convivial. Malheureusement, nous avons oublié de prévoir viande et charbon pour ce soir là!
Nous repartons le lendemain, le soleil est bien au rendez-vous... Nous nous engageons sur une toute petite route de campagne comme on a jamais vu avant en Amérique du Sud. Adrien, notre compagnon de Bolivie, nous avait parlé de cette charmante route appelée La Cornisa. Pas plus de 4m de large, bitumée, elle serpente dans la campagne. Le paysage est vallonné et VERT avec parfois des étendues d'eau en contre-bas!! On est vraiment heureux sur cette petite route!! Et oui, après de longs moments passés sur l'Altiplano bolivien, dans des paysages désertiques, sans aucun arbre, nous revoilà plongé dans une végétation assez dense. Nous redécouvrons le bruit des petits oiseaux dans les arbres, des insectes... Des chevaux et des vaches sont en liberté au bord de la route où il y a très peu de circulation. Il ne nous faut pas grand chose, mais là on est bien!!
En fin de journée, alors que nous nous approchions de Salta, c'est Ramon qui vient à notre rencontre. Il fait du vélo, comme de nombreux argentins en ce jour férié. Il nous demande où l'on pensait dormir à Salta... On avait envoyé un e-mail à une casa de ciclista pour y dormir mais on n'avait pas eu de réponse. Par chance, le Ramon de la casa des ciclista, c'est lui! C'est d'accord pour dormir chez lui et nous le suivons donc jusqu'à sa petite maison de Salta.
Sur la place principale de Salta |
On est actuellement en train de se reposer, et bien sûr faire tout plein de petites choses... On se balade, on va sur internet, on achète de nouveaux t-shirt afin de remplacer les vieux délavés par le soleil...Tout en dégustant de délicieuses glaces, une des spécialités de l'Argentine!!! Mmmmm
................ Dédé