....après |
Avant et... |
Ce soir là, nous décidons de cuisiner, enfin de faire chauffer de l'eau grace à notre dernière trouvaille : le thermoplongeur. Qu'est ce que c'est que cette bête là?? Eh bien c'est tout simplement une résistance qui se plonge dans l'eau et se branche pour chauffer l'eau. Première utilisation pour nous... et pas des plus réussie... Nous avons donc plongé cet appareil dans notre casserole, et, à un moment, je le retire légèrement de l'eau et là, la résistance chauffe de trop, rougit, rougit, et se met à fondre!!! Ahaah!! Un bout tombe sur le sol l'autre dans la casserole... tout juste le temps de débrancher et voilà notre superbe trouvaille en poussière!!! Bon, il faut quand même préciser que malgré notre petite erreur, ça devait quand même être de la merde!! L'eau est désormais pleine de poussière et on en a tout juste assez pour nos sachets de nourritures lyophilisés. Autant vous dire que le parmentier de canard pas assez hydraté, c'est pas terrible!
Ce qui a vraiment été magique dans ce petit coin du Costa Rica, c'est que les colibris viennent manger et boire aux mangeoires de l'hôtel. Ils sont une bonne trentaine à venir voler et à créer tout un manège : leurs plumages brillant fait ressortir à la lumière des reflets verts, bleux, orangés... Nous repartons après les avoir mitraillé de tous les côtés tels des paparazzi.
Lucas, Théa et nous |
Le lendemain, nous continuons notre route par un détour d'une quarantaine de kilomètres vers le nord. Eduardo, un gars qui nous accueille avec Warmshower vit là-bas près de Quepos et du parc national Manuel Antonio. La route est vraiment plate et nous y arrivons rapidement. Après un petit détour par la ville de Quepos, nous nous enfonçons par une piste dans les terres jusqu'à Londres, là où vit Eduardo. Le paysage est vraiment beau dans cette région, les prairies sont d'un vert éclatant et les arbres majestueux. Eduardo vit dans une maison toute mignonne où l'on se sent très bien. Il nous explique qu'il attend demain un couple d'amis qui voyagent à vélo... Cette idée de rencontrer d'autre cyclotouristes nous plait, ça devrait être bien sympa. Et dans la soirée, alors que la nuit était juste tombée, j'entend une voix qui appelle dehors et j'averti Eduardo. Ce sont les 2 cyclotouristes qui viennent d'arriver après une journée éreintante sous la pluie! Lucas est Argentin, il voyage déjà depuis un an et demi. Depuis l'Equateur, il est remonté jusqu'au Mexique où il a rencontré Théa, sa copine et nouvelle compagne de voyage. Elle devait le suivre simplement 2 semaines mais a finalement choisit de continuer l'aventure avec lui. Ils descendent tout le continent pour revenir jusqu'en Argentine mais en passant par le Venezuela et Brésil. Ils ont très peu de moyens mais vivent en faisant des spectacles de jonglage, un peu de chant, un peu de bracelets qu'ils vendent et voilà comment petit à petit ils traversent les pays. Nous sommes impressionés par leurs vélos et leurs bagages : la qualité n'est pas comparable à notre équipement mais ils s'en contente et tout se passe bien. Pour ce qui est des sacoches, ils ont tout simplement fixé des cajette en plastique sur les portes-bagages du vélo de Théa, dans lesquelles elle entasse ses affaires. Lucas lui, a 2 bidons qu'il a bricolé, coupé dans la partie haute pour former un couvercle et fixé l'une à l'autre pour les disposer sur son porte-bagage! On peut dire que nous vivons dans le luxe comparé à eux! En tous cas, la rencontre est vraiment sympathique et l'on se rend compte désormais que tout est possible dans le voyage à vélo si seulement la volonté est là! Nous passons de bons moment, tout le monde parle espagnol dans la maison, et nous, pauvres débutants, nous passons nos soirées à principalement écouter. Difficile de tout comprendre lorsque ça parle vite entre un Argentin, une mexicaine et un costaricain! Cela dit, c'est un très bon exercice que nous n'avons pas assez l'occasion de pratiquer. Nous comprenons d'ailleurs très bien Maria-Andréa et Dani (mes 2 anciens coloc colombiens) lors de nos anciennes soirées à l'appart de Paris!
Lors de notre deuxième journée à Londres, nous partons à la recherche d'une piscine naturelle le long d'une rivière. Nous y faisons trempette un moment alors qu'il fait super chaud, les poissons viennent même nous manger les peaux mortes. Le reste du temps c'est assez tranquille, on s'occupe en faisant du jonglage et du réparage de tente (et oui c'est déjà la 3ème casse depuis le début). Alors que nous étions arrivés depuis 2 jours, Eduardo a dû partir en déplacement pour son boulot, il a confié la maison à Théa et Lucas et nous avons pu y rester encore un peu. Les bonnes bouffes maison s'enchainent : pizzas, crêpes...on se fait plaisir!
Le jour où nous décidons de repartir, il s'est mis à pleuvoir. Mais après un petit départ légèrement différé, on s'est finalement rendu compte que la pluie ça mouille mais surtout ça rafraîchit! On va finir par l'aimer c'est sûr. En fin d'après-midi, nous arrivons à Uvita, notre étape prévue. Depuis un moment nous avions en tête l'adresse d'un "hôtel" que nous avait conseillé un ami (merci à toi,Kitou) puis un canadien rencontré sur l'île d'Utila, le Flutterby House. Nous n'avons donc pas hésité et avons foncé vers ce lieu. Là-bas, tout est construit autour d'une idée écolo. Le bois est partout, des petites cabanes, des plates formes en hauteur construites autour de quelques arbres accueillent quelques lits avec moustiquaires, une méga cuisine où tous les déchets doivent être triés, et voilà, ça en fait un petit endroit très agréable. Pour nous, ce sera camping! Nous décidons d'y rester 2 nuits pour profiter un peu de cette belle plage. La journée que nous passons là-bas se résume à une ballade jusqu'à la pointe de Uvita qui fait la renommée de ce lieu. Un banc de sable s'avance dans la mer jusqu'à une zone plus rocheuse et ne se découvre qu'a marée basse. La côte, bordée de palmier est légèrement valonnée, une vraie carte postale. La fin de journée, nous la passons tout simplement à discuter à l'hôtel avec Jérémy et Emmanuelle, deux français en vacances au Costa Rica.
Chez Joachim |
Alors que nous nous apprêtions à finir notre bout de chemin pour Golfito, la pluie est arrivée... C'est officiel : l'hiver est là!! Quoi vous ne nous croyez pas? C'est pourtant véritablement véridique... La seule différence avec ce qu'on connait en France, c'est que en hiver ici il fait chaud mais chaud le matin et ce qui tombe en début d'après-midi n'est pas de la neige mais plutôt de la bonne grosse averse. Nous arrivons donc à destination dans l'après-midi. Golfito est un petit port situé dans un golfe en face de la péninsule d'Osa. Nous rencontrons Joachim au détour d'une rue avant qu'il ne nous amène chez lui. Nous arrivons devant la grille d'un terrain vague. Il l'ouvre et nous prévient direct : "Attention, ici il y a beaucoup de serpents donc avancer doucement et faite très attention où vous mettez les pieds!!" Ah?...euh.. même pas peur... Nous traversons ce bout de champ avant d'arriver à ce qui lui sert de maison. C'est en fait une ruine d'un ancien bâtiment en béton. Il y a beaucoup d'ouvertures et bien entendu aucune porte ni fenêtre. C'est une simple et grande pièce où il a installé sa chambre (une toile de tente), un bureau, un foyer, une étagère. Pour ce qui est du lavabo, c'est un très long tuyau qui relie une cascade (située au fond de son "jardin") à son évier. L'eau coule donc en continue. Nous nous installons dans une tente qu'il a en stock, sous une sorte de préau légèrement à l'extérieur. C'est pas le grand confort ici, sachant que si tu veux aller aux toilettes, tu n'as qu'à te trouver un coin dans son grand "jardin" seulement : Attention, il y a des serpents!! J'avoue que je n'étais pas très fière mais au final, aucun animal rampant identifié... sauvé!
Nous avons donc passé 3 nuits dans cette jungle humide! Nous nous sommes gavés de mangues du jardin qui ont même parfois des goût de fruits rouges. Nous nous sommes balladés avec son ami guide qui nous a amené jusqu'à un joli point de vue sur tout le golfe. Petite grimpette dans la forêt donc avec malheureusement très peu d'animaux. Il nous explique que certains viennent les tuer pour les manger ou les vendre...La descente s'est faite, elle, sous la pluie et parfois sur les fesses!! Nous avons aussi pris le temps de réparer notre tente qui a bien vieillie ces derniers temps avec une jolie fracture ouverte! Mais Joachim est là et avec quelques bouts de tube, voilà notre tente réparée (enfin, en attendant la prochaine casse!). C'est officiel, nous n'avons pas peur de le dire: notre tente, c'est de la merde... N'achetez pas de tente de la marque Jamet (peut être que le nom de la marque aurait dû nous mettre la puce à l'oreille). Laurent lui s'est atelé à la confection d'une béquille en bambou pendant que je cousais le scratch pour la fixer! Oui, le bricolage nous manque! Nos soirées, nous les avons passées à discuter à la lumière d'une bougie... Joachim nous raconte qu'il a déja passé 13 ans en pleine jungle, loin de tout... C'est un peu un Robinson Crusoé. On pourrait d'ailleurs croire qu'il est en marge de la société mais c'est en fait un passionné des nouvelles technologies et très au courant de l'actualité. Il aime discuter et c'est sûrement pour ça qu'il a choisit de s'inscrire sur Warmshower...
Nous sommes partis de chez Joachim le 3 Mai pour 3 jours de pédalage au programme. Nous franchissons le premier jour la frontière du Panama avec 7002 km déjà dans les molets. Nous suivons cette fameuse Panaméricaine très fréquentée qui s'élargit nettement côté Panaméen nous laissant la plupart du temps un large bas-côté très apréciable. La chaleur nous assome le matin alors que la pluie nous rince l'après-midi. Depuis quelques jours ça devient cyclique et on essaye de s'y habituer. Le troisième jour, nous choisissons de faire une grosse étape de 121 km afin de rejoindre la ville de Santiago. L'étape est longue et un peu montagneuse. Bien crevés, nous rêvions d'un petit hôtel confortable... C'est en fait un hôtel bien miteux, mais pas cher, que l'on choisit... au moins on fait quelques économies... L'étape était nécessaire : repos mais surtout lessive... c'était aussi l'occasion de regarder les résultats des élections présidentielles.
Quand ça mouille |
et quand ça sèche!! |
Le dessert pour ce soir! |
Nous nous arrêtons après une dizaine de kilomètres à la plage de Santa Clara. Du sable blanc, une petite île à proximité et des pêcheurs... Là-bas, Newen, un argentin, vient à notre rencontre. Il voyage en ce moment au Panama et squatte depuis quelques jours le terrain d'une famille panaméenne avec deux autres potes. Lui a déjà voyagé à vélo. Il nous présente ses amis et nous restons manger avec eux le midi. Au menu : un énorme poisson fraîchement pêché. Un peu de bois pour le faire cuire dans l'huile, un peu de sel, un peu de citron et c'est parfait! Malgré l'endroit très agréable, nous devons repartir pour avaler des kilomètres et pouvoir arriver le lendemain à Ciudad de Panama .
Playa Santa Clara |
L'arrivée à la capitale se fait par le pont de las Americas, un énorme pont métallique qui enjambe le canal de Panama. La circulation est un peu dense et on sert les fesses mais la vue est imprenable : à notre gauche, nous apercevons les grues et les conteneurs, à notre droite l'océan qui commence... Nous nous installons dans le quartier du Casco Viejo. C'est un quartier historique en pleine rénovation. Les magnifiques maisons coloniales de ce quartier font face, de l'autre côté de la baie aux buildings énormes, grand contraste. Entre ces deux parties de la ville les bateaux de pêcheurs viennent s'amarer. Nous passons notre première journée à explorer la ville nouvelle. Pour demain, nous pensons visiter le canal de Panama et ses écluses. Mais notre but, avant tout, c'est de trouver un voilier pour traverser de la côte Caraïbe du Panama jusqu'à Cartagena en Colombie, en passant par les Iles San Blas.. Cela déterminera la longueur de notre séjour dans ce pays que nous n'avons finalement fait que traverser.
Vue à quelques mètres de l'hôtel |
..........................Dédé
Juste wouaouuUUHH!! Quelles rencontres...ces baroudeurs tout pareil, ces animaux plus ou moins gentils... Et ces mangues...veux goûterrrrr!!
RépondreSupprimerPour tout ça, j'la prends la bonne averse de l'après-midi avec vous...sans soucis!!
Continuez comme ça..et bonne traversée Caribéenne!
Des BisX d'ici
he bah, encore un pure moment d’évasion grace à vous.... Qu'une envie: vous retrouver !!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerboujoux!!
Super aventure!!! avec 7000 kms a la borne!!!
RépondreSupprimerToujours lu avec autant d'attention que l'on s'y croirait.
C'est dur l'hiver? On en sait un rayon! On vient de quitter l'Europe (heurereusement qu'on avait eviter le grand froid grace a Malte & Sicile & Italie)mais malgre ca on a attrape la creve des qu'on a vu un peu de soleil(les restes de l'hiver?) on a la toux & rhume & mal de gorge depuis 2 semaines? Mais on pense que devrait bien se remettre d'ici peu. On vient d'arriver dans les Bahamas depuis 2 semaines & maintenant dans les 'family' iles:toutes petites iles magnifiques & calmes.Enfin, tout ca pour dire qu'on aime pas l'hiver aussi Ha!
Bonne continuation! On vient de voir a l'aeroport des vols pour Panama direct!!! On a failli prendre un ticket pour vous saluer ha!!!
Pedalez encore!!! il faut atteindre les 10000 bornes...
Mille GROS bisous Bahamiens a tous les 2 oxox
Tati Mimi & Peter d'Eleuthera
Yeah tout plein de lecture en cette journée toute pourrie moisie ici, où il flotte, fait froid... Vive le printemps!!! Alors vos photos nous envoie de la chaleur dans le coeur, c'est déjà ça! :-)
RépondreSupprimerSacrée tente, elle est pas cool avec vous! Bon courage!
Des bisous rafraîchissants alors ;-)
13°C !!!! Pour nous c'était devenu l'idéal pour camper comme quoi on s'habitue à tout. Mais quand on est trempé évidemment l'hôtel se fait irrésistible! En tout cas on vous souhaite encore une belle météo. A Paris nous avions rencontré un couple qui projetait de partir en Amérique du Sud en tamdem et je crois que vous vous suivez et même que vous les rattrapez. Eux aussi on du faire une traversée en bateau en colombie ou quelque chose dans le style mais une sacré mésaventure. Voila leur site http://www.milyandgueye.com/ ils sont plus lents car ils font des étapes solidaires (humanitaires), ils sont très très sympas, cela pourrait être marrant de vous rencontrer. On les suit tout comme vous! bonne route bisous !
RépondreSupprimerUn petit coucou sous le soleil de Ste-Pazanne, vous vous souvenez, un p'tit bled, en France, sur la côte Atlantique...
RépondreSupprimerEh oui, on à enfin du soleil et un peu de chaleur, depuis le temps......
Toujours aussi ravis de vous lire, même si c'est avec un peu de retard,
attention aux mauvaises rencontres(n'est ce pas Audrey, la p'tite monte qui bêbête, qui bêbête...)Plus de 7000kms, bravo, et bon vent pour la suite, pensons bien à vous
Bisous, Bisous