Oui, il a fait chaud! Très chaud même lorsque nous avons quitté Granada. Nous avons donc repris les vélos le 27 mars pour rejoindre Rivas, puis bifurqué vers le petit embarcadère de San Jorge d'où nous avons pris un ferry pour rejoindre une île. Chaleur, île, cocotier... Le tableau nous a paru agréable. Mais l'île où nous sommes aller est particulière. Elle ne se trouve pas au milieu de l'Océan Pacifique mais au milieu du lac de Nicaragua. Et oui, nous avons trouvé refuge sur une île entourée d'eau douce. Il est le troisième plus grand lac d'Amérique Latine. Ce qui rend l'île d'Ometepe particulière, c'est qu'elle est composée de deux volcans formant un 8 vu du ciel. La petite heure de traversée en ferry nous a permis de contempler le plus grand des deux: le Concepcion. Je tombe sous le charme de ces 1700m, de son cône imposant, de ses couleurs et de son petit nuage accroché à son sommet. Vraiment, je le trouve magnifique. Nous avons débarqué dans la ville "principale" de l'île, Moyogalpa où nous avons passer la nuit à l'hospedaje Central. Juste une petite nuit en dortoir qui suffira à Audrey pour se faire bouffer par des Bedbuds. Signe que la literie n'est pas fameuse. De plus, le gars du bar arrivera à se tromper lorsque nous lui demandons l'addition. Il faut m'expliquer comment un type peut se gourer avec une calculette dans les mains. Et à deux reprises.... Bref, dès le lendemain, nous fuyons les méchantes bêbêtes et le barman malintentionné pour arpenter la petite route pavée de l'île. Nous avons fait une petite pause au parc de Charco Verde où nous avons rencontré Eric, un Québéquois.
Le majestueux volcan Concepcion |
Eric, notre compagnon de voyage |
Eric a créé un site qu'il a appelé Vélomotion Concept. Son rôle est "de démontrer le potentiel éducatif des voyages à vélo, pour ensuite proposer un contenu interactif et "pratico-pratique" répondant aux véritables besoins des voyageurs de sens". J'avoue ne pas avoir trouver mieux que de copier-coller la présentation de son site internet (http://www.ericbourgault.com/) afin de vous donner envie d'y jeter un petit coup d'oeil. Il est ici, à la recherche d'endroit attractifs où emmener des gens afin de leur faire vivre des moments expérientiels tout en le faisant à vélo, une "façon unique de se réinventer tout en voyageant". Avec lui, nous nous sommes promenés dans le parc tout en échangeant nos expériences de voyage puis, nous l'avons pris comme compagnon pour découvrir l'île ensemble. Nous faisons un petit arrêt à l'Ojo de Agua, une sorte de piscine naturelle formée par un grand bassin cerclé d'un rebord en béton et de plusieurs dizaine de chaises pour accueillir les touristes. Le site est jolie et relaxant et nous nous laissons prendre au jeu et profitons du moment. En chemin, à le recherche d'un petit endroit douillet, nous rencontrons Thibault et Claire près de la plage Santo Domingo. Ils nous indiquent l'endroit où ils ont posés leur sacs depuis une semaine. Nous arrivons en pleine préparation de cuisine française. Les propriétaires leur ont demandé de faire un plat typiquement français et c'est donc avec une quiche Lorraine, un gratin et des tomates farçies qu'ils nous font saliver. Lors de nos petits déjeuner, nous avons fait la connaissance d'un perroquet, habitué des lieux, avec qui nous avons perfectionné notre espagnol: Hoooolaaaaa! Après y avoir passé deux jours, nous avons quitté Eric et l'île d'Ometepe pour rejoindre le continent et nous diriger vers un nouveau pays.
Et de 6000 |
Barbara et son billet |
Le passage de la frontière nous ayant mis un peu en retard, nous avons décidé, du coup, de prendre la température de la vie Costaricaine en allant trouver un hôtel dans la ville de La Cruz. Je fais cette petite intro de paragraphe sur le prix des hébergements car la plupart des gens que nous avons croisé nous avaient mis en garde sur le fait que le Costa Rica était un pays cher... Nous pouvons répondre par l'affirmatif dans un premier temps. Le prix d'une chambre standart est le double par rapport à tout les pays que nous avons traversé depuis notre arrivée sur le continent... Il faudra faire avec! Le lendemain de notre entrée, le 01 avril, nous avons pensé à une farce lorsque nous découvrons les paysages. Nous qui pensions que tout serait vert et luxuriant au Costa Rica! En fait, nous arrivons presque à la fin de la saison sèche dans une région aride, il a donc fait chaud et les paysages n'ont pas été très enthousiasmants. Nous avons donc suivis la Panaméricaine de cette partie du continent. Pas trop en mauvais état, mais avec peu de bas côté (à peine 20cm) qui nous oblige soit à serrer des fesses soit à se mettre dans l'herbe lorsque deux camions se croisent. Elle nous amène jusqu'à Liberia où nous décidons de foncer vers la Péninsule de Nicoya pour chercher la fraicheur de l'océan Pacifique. Là encore, sec est le mot qui qualifie le paysage mais aussi, valonné... Nous observons beaucoup de trace d'incendie aux abords des routes: volontaires ou accidentels.
Il ne restera plus grand chose du poteau... |
Nous avons roulé vite, ce qui fait que nous arrivons tôt dans l'après midi à la Playa Panama. Nous trouvons rapidement un coin d'ombre face à l'océan et encore plus rapidement, nous enfilons nos maillots de bain et courrons faire trempette. Aaaaaaaah! Ca, c'est un petit plaisir de la vie que l'on apprécie! La vue est belle, le sable noir et il y a peu de monde. Prêt de la plage, il y a un camping mais on nous dit que c'est cher. Angel, un homme d'un certain âge, qui vend des granisadas (glace pilée avec sirops et lait concentré) nous invite à aller chez lui. On commence à constater que les Costaricains aime bien aider les étrangers et plusieurs d'entre eux iront de leur conseils sans que nous demandions quoique ce soit. On nous apprend qu'au Costa Rica, il est autorisé de planter la tente presque partout sur les palges. C'est une bonne nouvelle et une bonne alternative face aux hotels. Mais sur cette plage ci, c'est interdit. Nous irons donc passer la nuit sur un petit terrain, tout prêt de la maison d'Angel où lui et quelques membres de sa famille occupent tout un coté d'une rue. Nous avons fait la connaissance de Maria-José, la nièce de 9ans d'Angel et qui a la particularité de parler, parler et parler! S'en est drôle.
Le lendemain, nous nous renseignons s'il existe une route qui longe la côte afin de rejoindre Villareal près de Playa Tamarindo où un gars de Warmshowers nous acceuille... Apparement, il en existe un. Nos fesses de retour sur nos vélos, nous faisons demi-tour et repassons par Playa Hermosa, plus réputée que là où nous étions la veille mais qui est loin d'être jolie. Le paysage, valonné, est ponctué de résidences et de resorts qui font tâche dans un paysage aride. Bref, nous trouvons notre chemin et partons à "l'aventure" sur un chemin de terre. Ca roule, ca roule bien mais les montés et descentes nous conduisent à une grosse pente. Plus de 18% sur un terrain constitué de terre et de cailloux... C'est trop pour nos jambes, nous décidons donc d'adopter la méthode de pousser le vélo à deux : on s'y prend à 4 fois pour monter chaque vélos! Deux policiers à moto nous confirment de la bonne direction que nous suivons et nous assure que le plus dur est derrière maintenant. Fatigués, exténués par l'effort physique et la chaleur (42°C), nous arrivons à la Playa Pan de Azucar, paradis pour personnes aisés. La plage n'est pas super super et les prix sont à vous faire fuire. Nous nous y reposerons un peu avant de reprendre notre chemin. Nous retrouvons une route asphaltée qui nous amènera à notre destination.
Nous contactons notre hôte de Warmshawer, David, qui nous dit qu'il sera disponible dans une heure, ce qui nous laisse le temps de faire des courses en prévison d'une bonne soirée. Alors que nous l'attendions, David nous dis que finalement, ce serait mieux que nous venions à playa Tamarindo, 2km plus loin alors que la nuit est tombe... Sans avoir vraiment le choix, nous le rejoignons, nos lampes frontales accrochées aux guidons. Les voitures font attention à nous et il semble que ce n'est pas un problème de rouler comme ça dans le pays. Nous étions loin d'imaginer le lieu où David nous acceuilerait. Il vit depuis 1 mois dans une pièce au fond d'un... garage. Disons qu'il squatte un espace dans un grand magasin de bricolage. Il est gentil et nous ne demandons pas un hôtel 5 étoiles mais nous avons le sentiment d'être dans un lieu où nous pouvons déranger. On repart dès le lendemain après avoir passé un nuit parmis les moustiques et la chaleur.
avant... |
....après |
A regret, nous sommes partis de Playa San Juanillo le 05 avril. On serait resté plus longtemps mais, même si nous vivons avec le maillot de bain sur les fesses presque 24h/24h, nous n'avons plus d'affaire propre... Nous avons donc repris les vélos et continué notre route vers Samara. La route est jolie et plus verte avec des champs entiers de manguiers et même si les panneaux publicitaires ce sont mis à pousser outrageusement, nous apprécions le paysage. A Samara, nous trouvons un camping... noir de monde. La pluie de la veille à rendu certain endroit inaccessible et nous plantons la tente à côté d'une grosse mare de flotte. C'est la semaine Sainte et beaucoup de locaux sont en vacances. Un peu entassés les uns sur les autres, l'ambiance est locale. Nous qui aimons l'authenticité, nous sommes servis. Mais par rapport aux autres pays traversé, le Costa-Rica à un niveau social plus élevé et l'authenticité se traduit surtout par la musique à fond les basses : ambiance assez bof sur fond de tuning et Jacky moumoute. Donc, pas vraiment reposant. Même sur la plage, les DJ des bars ne laissent que peu de répis à nos oreilles. Nous passons tout de même du bon temps sous les cocotiers de la plage.
Nelly et Luzmilda |
Paolo |
Volcan Arenal |
Notre périple de la journée nous à fait faire le tour du lac Arenal. Il s'agit d'un lac artificiel situé au pied du volcan du même nom, proche de la ville de La Fortuna où nous avons prévu d'arriver dans la soirée. La construction d'un barrage, en 1974, a plus que doublé sa surface et en a fait le plus grand lac du pays. Il couvre actuellement 70 % des besoins en électricité du pays. L'omniprésence du vent dans la région à également incité la construction d'éoliennes. Nous découvrons une région très touristique et essayons de voir si parmis les cars que nous croisons, il n'y aurait pas mes parents. Ils sont au Costa Rica depuis le 02 avril pour un voyage en groupe et devaient être dans les partages ce jour là. Mais pas de famille Tricoche à l'horizon. Juste le lac, les éoliennes, des montées, des descentes et des nuages qui nous ont apportés quelques gouttes de pluie agréable après la semaine de chaleur que nous avions passé. Vraiment, nous avons passé une agréable journée parmis de beaux paysages verts et valonnés. Et c'est en haut d'une montée que nous découvrons le volcan Arenal. Nous passons le barrage, faisons le tour du volcan puis descendons la routes à travers d'énormes panneaux publicitaires jusqu'à notre entrée à La Fortuna. Nous nous dégotons un hôtel sympa avec vue sur le volcan. Je dis sympa car en guise de bienvenue, on nous offre un jus d'ananas bien frais avec un peu de rhum dedans. Associé à la fatigue de la journée, on ne peux que dire que l'hôtel était sympa et nous joyeux.
A Cartago, nous passons le midi au marché central où chaque commerçant, à qui nous demandons le nom du fruit bizarre qu'il vend, nous le fera gouter. On en repartira avec 4 belles mangues, l'appareil photos remplis de belles images colorées et un repas typique dans le ventre (casado). L'après midi, nous allons au Jardin botanico Lankester, créé en 1941 par un botaniste anglais. La vocation touristique de ce parc à pour but d'aider financièrement les recherches sur la régénération de la forêt et la préservation de la flore nationale. Il contient plus de 3000 espèces de plantes cultivées dont 800 orchidées. Vraiment très joli tout ça!
Dans l'après midi, nous redescendons de notre nuage pour nous enfoncer dans la vallée d'Orosi à travers les plantations de café. Il y en a partout de ces machins.... Nous finirons notre périple par la visite du Tapanti National Park où nous avons jouer les explorateurs. De retour à San José, il n'est pas certain que mes parents puissent décoller car les pilotes d'Iberia sont en grève. Après quelques renseignements pris sur le net, nous nous assurons que leur vol n'est pas touché par ce mouvement. Nous leur disons au revoir dans la journée du 16 avril et les voyons disparaître dans le taxi qui les a mené à l'aéroport.
..................................................Lo
ouahhhh quel plaisir de vous lire !!
RépondreSupprimerdes paysages à couper le souffle et cette chaleur qui nous manque tant... On est jamais content ! lol
BRAVO pour les 6000 faut le faire quand même
Une sacrée aventure que vous vivez là...
Pleins de bisous
tatie isabelle
Pas encore eu le temps de lire tout le roman aventurier...mais les photos ont l'air plutot bien inspirantes.Mais je ne peux pas attendre pour les:
RépondreSupprimerFelicitations encore pour les 6000 kms dans les mollets!!! BRAVO! La roue tourne! Ah!
A+ quand j'aurais fini de tout lire.
Gros bisous a tous les 2 xoxo & Bon courage. Quelle chance, la chaleur!
Tati Mimi
J'ai tellement aimé la vidéo du poussage de vélos !!!
RépondreSupprimerGros bisous les amis !
Vous me manquez !!!!!!!!!!!!!!!!
c'est toujours un réel plaisir de lire vos périgrinations sudaméricaines!N'oubliez pas de faire un gros bisou pour nous à Dany et Maria.
RépondreSupprimerEh bien top tout ça! Tout n'est pas rose mais bon, ça fait partie du jeu :-) Tant que c'est "que" matériel et que la santé va...
RépondreSupprimerBravo pour ces 6000 km, c'est juste inimaginable quoi! Ouah.
Bisous à tous les 2!
J'ai enfin réussi à prendre du temps pour lire vos récits si passionnant. 6000 kms, les mollets doivent être au top...sans parler des descentes de volcans, des poussées de vélos dans les côtes et le petit coucou d'Audrey quand elle récupère son appareil photo etc.....
RépondreSupprimerQue d'aventures, et d'images magnifiques.
Continuez à en profiter au maximun, prenez soins de vous (et de vos vélos, ça peut servir...) Gros bisous de la famille Belin
ohhhhhhhhhh le fou rire!! cette vidéo est extra, c'est pur...c'est bô!!
RépondreSupprimerbravo les jeunes!!
vous me manquez trop!! smack smack!!
ps: sympa Audrey ta "petite" marque de short! c'est à ça qu'on reconnait les vrais ;-)
Salut les p'tit lapins,
RépondreSupprimerEncore de belles photos, c'est génial de suivre votre expédition.
Nous pensons tous à vous gros bisous à bientôt
Aurélie et toute le reste de la famille