Vers le lac Atitlan et Antigua


    Les 2 petites journées à Coban ont été dédiées au message précédent. Comme internet se faisait rare depuis notre entrée au Guatémala, il nous a fallu écrire, trier les photos pour le blog, lire nos mails et chater avec toute la famille sur Skype! Un vrai emploi du temps de ministre sur notre petit ordinateur, on a pas arrêté! Aussi, les fringues devenant de plus en plus trouées ou insuffisantes, nous avons dû faire les "magasins"... Une petite fripperie trouvée et nous voilà avec un T-Shirt, un short et une casquette pour la modique somme de 6 euros! Parfait!

    Nous sommes donc partis le 7 Février pour quelques jours de pédalage jusqu'au lac Atitlan. Coban étant dans un région montagneuse à 1300m d'altitude, l'athmosphère y est un peu fraîche et humide. Après une petite section très passante à la sortie de Coban nous avons bifurqué plein ouest sur une route secondaire. Cette route relie 2 villes assez importantes (Coban et Huehuetenango) et nos petites têtes de français ont imaginé une route en bon état... Nous nous sommes arrêtés au premier bled pour un petit ravitaillement en essence. Et comme nous ne savions pas quoi choisir entre "Plus" et "Premium" le pompiste s'est mis à sentir notre bouteille à la manière d'un vrai oenologue! "Mmmm, je dirai que c'est du Plus qu'il vous faut..." On lui a fait confiance, avons rempli notre petite bouteille et hop s'était reparti! A la sortie de la ville, la route s'est dégradée, et est devenu de la terre et des cailloux! Une petite confirmation par les habitants que c'était bien la bonne direction et nous voilà sur cette piste parfois bien boueuse! La piste monte et descend assez sec. Nous observions les camions assez présents sur cette route qui avaient l'air de peiner au loin... Qu'est-ce qui nous attend? Heureusement pour nous, après quelques montées bien raides, nous avons eu principalement des descentes. Aussi, nous avons passé un endroit assez impressionant où un morceau de la montagne s'était littéralement effondré il y a quelques années. Une plaque comémorative mentionait la disparition d'une vingtaine de personnes. Pendant cette descente caillouteuse et abrupte, nous pensions à tout ce que nous allions devoir remonter de l'autre côté de la rivière vers laquelle nous nous dirigions. Quel soulagement lorsque nous avons traversé ce pont et vu que la route était asphaltée de l'autre côté! A ce moment là, nous avons changé de département et sommes rentrés dans le Quiché, c'est peut-être ce qui explique cette route en meilleur état! Tout ce que nous imaginions s'est avéré bien plus facile, tant mieux pour nous... On a pensé en revanche à Eric, Gaëlle et leurs 2 enfants (que nous avions croisé à San Cristobal de las Casas au Mexique). Ils étaient en train de faire le chemin à l'inverse et nous étions sensés nous croiser prochainement. Le poid des bagages, de la charette et des enfants est bien plus impressionant que notre chargement et la piste que nous venions de descendre leurs poserait sûrement un gros problème à remonter! Il fallait absolument qu'on les voit pour leur dire. Aucun regret pour nous d'avoir emprunter cette route, les paysages sont très beaux, très verts et la rivère en contre-bas est bleue turquoise! Cette journée a été assez fatiguante et après 65km dans les molets et beaucoup de montée vers la fin de journée, nous nous sommes trouvés un petit champs où s'installer pour la nuit, avec l'accord du propriétaire José, bien sûr.

maisons en adobe
Arrivée sur Sacapulas
 Le lendemain, la route a continué à grimper...grimper... Le paysage, toujours aussi joli, s'est transformé progressivement, est devenu légèrement plus sec et de nombreux pins ont faits leurs apparition. Le style des maisons a également changé. Dans cette région, on a pu observé de nombreuses maisons construites en adobe avec des toits en tuiles. L’adobe est une brique de terre crue, moulée et séchée au soleil. D'ailleurs, de nombreux guatemaltèques étaient en pleine préparations de ces matériaux de construction sur le bord des routes. Nous avons atteint une sorte de col et sommes descendus abruptement. On aime les descentes mais lorsque l'on sait que ça remonte aussi sec de l'autre côté c'est un peu décourageant! Après une nouvelle jolie montée jusqu'à 2200m d'altitude, la descente, très appréciée, nous a offert une vue magnifique sur une vallée et sur la ville de Sacapulas. Voilà pourquoi on aime la montagne, et les belles surprises que l'on découvre au fûr et à mesure de notre avancée! A Sacapulas, on a observé un nouveau style vestimentaire chez les femmes. Elle portaient leurs "classique" jupes à motif très colorées, un petit haut en dentelle et un tissus enroulé dans les cheveux formant une couronne avec quelques énormes pompons sur le côté! Et oui, c'est la mode du coin! Les guatémaltèques des campagnes ont vraiment sû garder leurs traditions et leurs dialectes, ici ils parlent le quiché. Pour nous la route a continuée sur des pentes qui étaient de moins en moins raides, quoi que, en fin de journée les coups de pédales sont devenus bien difficiles. Nous avons décidé de nous arrêter à un petit bled avant d'entammer une nouvelle montée, il était tard et on en pouvait plus... Nous nous sommes approchés d'un endroit qui nous paraissait pas mal pour planter la tente. Je suis allée voir et ai rencontré trois femmes auxquelles j'ai essayé d'expliquer que l'on cherchait un endroit pour camper. Mais pas facile de se faire comprendre et elles ne semblent pas connaître le mot "tente". Aussi, nous avons décider de demander à la maison la plus proche s'il était possible de camper à l'endroit que l'on avait repéré. L'accueil n'a pas été des plus chaleureux avec leurs deux chiens qui nous japaient dessus et commençaient à montrer les crocs... La jeune fille qui parlait espagnol nous a dit qu'il était interdit de camper là, que le propriétaire n'était pas présent, et qu'il fallait mieux que l'on aille s'installer au niveau du marché (en plein milieu de la petite bourgade). Déçus et pas convaincus qu'elle nous ait bien compris, nous nous sommes légèrement décalés de ce petit coin de montagne pour nous installer à un endroit un peu moins proche des habitations et où nous avions jugé que nous ne dérangerions personne. Un groupe d'enfants et les femmes que nous avions rencontré en premier nous ont confirmé que c'était un terrain communal et qu'il n'y avait donc pas de souci pour s'y installer. C'est parti! Et, alors que la nuit allait tomber, tous nous observaient curieux déplier notre "maison", sortir notre "gazinière"... Ils avaient l'air de n'avoir jamais rien vu de semblable, c'était rigolo! Ils sont partis et alors que nous continuions à ranger notre bazar, un homme et son fils sont arrivés... Il a commencé par nous dire : "De quel droit vous vous êtes installés ici?", "Euh, on a demandé à des femmes qui nous ont dit que c'était un terrain communal et nous pensions gêner personne ici!". L'homme, qui sentait l'alcool à plein nez, nous a dit qu'il était l'un des 5 responsables de la commune et qu'il fallait que l'on déplace notre campement au niveau du marché, que là-bas il y avait de la lumière, etc...Nous avons bien essayé de négocier avec lui, de lui dire que l'on avait nos propres lumières et que nous partirions tôt le lendemain matin, et que franchement ça nous emmerdait de tout déplacer! Mais bon pas moyen de lui faire changer de décision! Un peu énervés et fatigués nous avons donc tout replier, tout réinstaller sur les vélos et nous l'avons suivi jusqu'au "mercado"! Il faisait bien nuit et il nous a dit de planter la tente sur le sol bien dûr et caillouteux en plein milieu du village : discrétion loupée!! Tant pis pour cette nuit! On a donc remonté la tente à la hâte, cuisiné nos petite pâtes et on s'est couché, vanés en deux temps trois mouvements... 


Campement à côté du marché...

    Au petit matin, on a fait l'atraction des enfants qui se rendaient à l'école toute proche. La route s'est poursuivie en étant de moins en moins valonnée. Nous voulions rejoindre Chichicastenango assez tôt pour admirer son marché réputé. A partir de Santa Cruz del Quiché, notre carte nous indiquait encore 33km pour l'après-midi et nous ne pensions pas y arriver à temps! Heureusement, les cartes ne sont pas toujours justes et c'est avec une bonne surprise que nous sommes rentrés dans la ville après 17km avalés! C'est parfait! Le marché étant encore installé, nous nous sommes dépêchés à trouver un hôtel, un petit rafraîchissement facial et nous voilà à profiter de ce marché haut en couleurs!


....et des masques
Des tissus de toutes sortes...
Celui-ci, assez touristique, a une partie "souvenirs" où des huipiles et tissus colorés en tous genres, des masques mayas, des babioles diverses et variées sont exposés. De nombreux enfants, un sac à la main tentent de vendre des bracelets, des flûtes... Il y a également une partie fruits et légumes où l'on peut se nourrir pour trois francs six sous! On s'est régalés de fruits exotiques plus sucrés les uns que les autres... Les couleurs éclatantes étaient partout et c'est toujours un spectacle de fréquenter les marchés locaux. Lorsque ça a été l'heure du remballage, le spectacle a continué et on a pu voir les femmes transportant des paniers énormes sur leurs têtes et les hommes préparant leurs balluchons gigantesques. Ils les portent grâce à de simples sangles qui resserrent leurs pactages contre leurs dos et qu'ils soutiennent sur leurs fronts. Ils entassent ensuite le maximum de choses par dessus tout ça, traversant à la hâte le marché. Aussi, le gabarit petit et frêle de certains hommes âgés nous a impressionné! Devant l'église qui jouxte le marché, des rites ancestraux ont lieu. Des personnes prient, récitent des litanies en agitant des encensoirs d'où s'échappe la fumée du copal. Et, c'est au hasard de cette ballade que nous avons aperçu Eric que nous pensions croiser plus tôt avec sa petite famille. Nous sommes restés tout un moment à discuter de nos récentes expériences sur les routes guatémaltèques et sommes partis rejoindre le reste de la troupe à leur hôtel. On s'est donné rendez-vous après mangé pour discuter plus longuement avec eux alors que les enfants seraient couchés! Et alors que l'on revenait les voir, Eric, à travers le mur de leur hôtel nous a annoncé que le propritaire avait fermé la grille et qu'ils étaient enfermés à l'intérieur. Pas moyen de nous ouvrir et pas moyen de réveiller le proprio : il est 9h! Soirée un peu loupée en perspective, on est quand même restés discuter 2h à l'entrée au travers d'une petite ouverture de 20x20cm!! Quelle soirée!!!




Gaëlle, Tiago, Lilou et Eric
    Le lendemain, nous les avons retrouvés juste avant notre départ de Chichicastenango. Une petite explication du réglage du dérailleur arrière par Eric nous a bien aidée. On a continué à papoter un petit moment avant de leurs souhaiter bon voyage! Nous savions que les montées étaient au programme pour ce début de journée et,  effectivement, le dénivelé a été assez important pour le départ et s'est adouci vers la fin. Après un passage à 2500m d'altitude, nous sommes redescendus sur Solola. Un autre marché de fruits et légumes plus typique cette fois nous a motivé à nous arrêter là-bas pour la nuit. Notre petit hôtel sommaire trouvé, nous somme partis explorer le marché. Celui-ci s'étale dans de nombreuses rues de la ville, et les guatémaltèques, vêtus de leurs habits traditionnels viennent y vendre leurs petites productions de fruits et légumes, viandes, poissons, etc... Les marchands sont au touche à touche et ça grouille de partout! On a adoré s'y balader. Une petite pause dans le parc, au centre du marché, a été parfaite pour observer les habitudes des gens, leurs vêtements colorés! Même les hommes, que jusque là nous n'avions vus en habits traditionnel, portent des pantalons un peu courts à raillures multicores avec, par dessus, un tissus marron tramé de points beiges. Ils ont également une chemise à motifs avec souvent un chapeau de cow-boy sur la tête. La ville domine le lac Atitlan de 500m, et c'est de là-bas que nous avons pu avoir la première vision sur ces volcans majestueux qui entourent le lac!


Des couleurs partout...

    Au petit matin du 11 Février, nous nous sommes levés vers 6h30 pour être prêts rapidement et admirer pendant une descente de 8km un paysage somptueux sur le lac Atitlan avec la meilleure lumière de la journée! Pauses photos oblige... on a mitraillé!

Si c'est pas beau ça!

  A Panajachel, nous y avons trouvé un petit hôtel perdu dans les ruelles. On était les seuls touristes avec pour nous une petite cour très agréable, remplie de plantes et d'arbres, une petite cuisine et une petite table pour s'y poser et s'y sentir bien! Une très bonne adresse dont nous avons perdu le nom! Ca été une journée de repos : lecture, croquis et jonglage au programme. Le jour suivant nous a permis de visiter, avec nos vélos allégés, les deux petits patelins à l'est, sur les rives du lac : Santa Catarina Palopo et San Antonio Palopo. Là-bas les femmes portent un huipile d'un vert-bleu intense et de jolis rubans tissés qu'elles tressent à leurs cheveux.




    Nous sommes partis de Panajachel en bateau à moteur direction un village que l'on nous avait pas mal recommandé : San Marcos. Cette petite ballade le long des rives du fleuve ont fait apparaître de nombreux hôtels et maisons particulières assez jolies, accrochés à la montagne, ils profitent de la beauté de ce lieu face aux volcans. San Marcos est un tout petit village fréquenté par de nombreux touristes où l'ambiance est assez tranquille et baba-cool, avec beaucoup de yoga, méditation et massage comme activités proposées. On s'est donc laissés tenter par un massage suédois réalisé par Pascal. Lui est suisse et sa femme française. Ils se sont installés là-bas depuis 5 ans! Et oui, de nombreux étrangers ont trouvé pied à terre à San Marcos et ont monté leurs petits business. 


Tuc-tuc de San Pedro, joliment décorés
    Le 15 Février, nous avons continué notre tour du lac par l'ouest, à vélo cette fois-ci. Une toute petite étape de 9 km nous a amené jusqu'à San Pedro. Le soleil était bien au RDV et on a pu profiterd'un paysage magnifique parmis les nombreux caféiers de la région. A San Pedro, les tarifs de quelques hôtels défient toute concurrence : 40 Q la chambre double soit 4 euros avec salle de bain privée, cuisine et wifi... Nous pensions y rester 2 nuits et gravir le volcan San Pedro, mais le ventre de Laurent faisant des siennes, nous avons repoussé notre ascension et sommes restés 4 nuits au total. On a donc pris notre temps pour quelques ballades à pied et une petite sortie kayak. A notre hôtel, nous avons rencontré une japonaise, Hikaru, qui était motivée pour faire la rando. Nous sommes donc partis tous les 3 avec Antonio notre guide à 5h du mat'. La petite grimpette a duré environ 3 h. Nous avons commencé dans le noir mais le jour s'est vite levé pour nous réchauffer un peu. Malheureusement, ce jour-là, les nuages étaient au RDV et la vue sur le lac a été impossible. Un joli spectacle s'est quand même offert à nous lorsque les nuages ont laissé entrevoir les 2 volcans voisins (Toliman et Atitlan) : Whouaaaaaa! Après un petit déjeuner au sommet en admirant le paysage en compagnie d'une trentaine de personnes, nous sommes redescendus jusqu'à notre point de départ. Les genoux ont un peu souffert et nous avons profiter de l'après-midi pour se reposer!

Vue sur les volcans Toliman et Atitlan
    La région du lac Atitlan a été vraiment un endroit agréable, touristique mais malgré tout authentique. Il faut savoir que les habitants parlent 2 dialectes autour de ce lac : le cakchiquels (au nord-est) et le tzutuhils (au sud-ouest) mais la plus part des gens parlent également espagnol. Les femmes portent le huipile traditionnel qui varie au niveau des couleurs et des motifs suivant le village et, dans quelques endroits, certains hommes ont gardé leurs pantalons légèrement courts, rayés et parfois brodés qu'ils attachent grâce à une magnifique ceinture brodée, une jolie chemise et le tour est joué, un vrai défilé de mode!!


impressionnante la pente!!
     Après une nuit bien reposante, nous avons repris les vélos malgré nos cuisses et mollets courbaturés! Nous avons continué notre tour du lac en passant par derrière le volcan de San Pedro pour rejoindre Santiago Atitlan. A plusieurs reprises, on nous avait parlé de cette route comme n'étant pas très sûre... En effet, quelques vols auraient été signalés. On nous a conseillé d'avertir la police pour qu'ils nous "escortent" quelques kilomètres. Mais à vrai dire, on arrivait pas à se faire une idée, après avoir discuté avec quelques touristes il ne nous paraissait pas si "dangereux" de s'aventurer par là-bas. La route asphaltée se transformait apparemment en piste et c'est à cet endroit là que les voleurs séviraient... Les avertissement ne nous ont finalement pas convaincus et nous sommes donc partis sans demander l'aide de la police. Les premières pentes étant bien raides, les pauses ont été régulières pendant la montée. Nous traversions les nombreuses plantations de caféiers et beaucoup d'avocatiers. Une voiture de police nous a dépassé et nous l'avons retrouvée sur le bord de la route lorsque nous redescendions. Et tout à coup, on ne sait pas pourquoi, la route bien entretenue devient un horrible chemin de cailloux et de poussière. Alors que nous allions nous y engager, les policiers sont venus à notre rencontre nous proposant de mettre les vélos dans leur pick-up pour cette partie de piste. Nous avons préféré continué à vélo, sachant que les 3 prochains kilomètres seraient en descente. Ils nous ont alors dit qu'ils allaient quand même nous suivre pour cette partie moins sûre. Nous voilà donc à "tenter" de descendre cette piste à vélo poursuivis par les flics! Je dis "tenter" car la piste était vraiment mauvaise : des cailloux dans tous les sens avec, sans exagérer, 5 bons centimètres de poussière par dessus. Un vrai terrain spécial glissades! Les mains crispés sur les freins, un pied sur une pédale et l'autre qui touchait terre pour éviter la chute! Pas évident! Après ces 3 km, la route est redevenue parfaite et les policiers se sont éloignés en nous souhaitant bonne route. On s'est vraiment demandé pourquoi ils n'avaient pas terminés cette portion : manque de budget? fainéantise des ouvriers? Pas de réponse...

Pendant...
... et après!


 

    La suite de notre trajet autour du lac Atitlan a été vraiment agréable. Toujours immergés dans la culture du café, nous avons contourné les 2 autres volcans avant d'atteindre notre dernière ville sur les rives du lac : San Lucas Toliman. Après une petite pause "bouffe", nous avons réattaqué des pentes bien raides. Adieu le lac Atitlan! La fatigue était vraiment là, avec les courbatures de la veille, et nous avancions parfois péniblement à 4 km/h de moyenne! La partie montante passée, nous avons redescendu pensant trouver un endroit pour planter la tente avant la prochaine montée. Nous avons dépassé un petit village où notre première demande n'a pas pu aboutir, le propriétaire n'étant pas là. Nous sommes finalement arrivés au fond d'une gorge et l'idée de continuer pour remonter l'autre côté nous était impossible. Il nous a donc fallu trouvé un petit endroit... Un chemin caché nous a paru idéal et nous y avons péniblement monté les vélos. Deux jeunes hommes qui passaient sur la route nous ont aperçu et sont venus nous voir nous prévenant que des voleurs venaient régulièrement aux abords de la rivière et que c'était dangereux de rester ici! Ils nous ont alors conseillé de rebrousser chemin jusqu'au village précédent : facile à dire! Crevés de notre journée de 6h de vélo, nous avons un peu hésité pour finalement suivre leurs conseils et remonter les 150m de dénivelé alors que la nuit commençait à tomber. Les premières maisons en vue, nous avons prié pour qu'une petite famille accepte que l'on dorme dans leur cour, et, après une petite explication, ils ont gentillement dit oui. Nous avons donc planté notre tente à la hâte, fait notre popote, ne partageant malheureusement rien avec la famille qui nous avait accueilli. La mère semblait s'occuper seule de ses 3 garçons, elle n'avait donc pas de temps à partager. L'absence d'électricité chez eux n'a pas non plu facilité la rencontre et la maison s'est endormie à 9h, nous aussi!



Petit passage de rivière alors que le pont est cassé!
Nos vendeuses de jus frais...
    Nous sommes partis assez tôt le lendemain et les montés étaient toujours au programme jusqu'à la petite ville de Patzun. Nous y avons dégusté un bon jus d'orange frais préparé par 2 femmes guatémaltèques adorables au grand sourire et vêtue de leurs magnifiques huipiles. Une petite photo d'elles et elles reprennent directement leur sérieux! Dommage! La route a traversée les cultures jusqu'à rejoindre la grosse Panaméricaine. Pas très agréable de se retrouver sur cette route énorme... Des travaux pour le début et une circulation intense où les bus et les camions roulent comme des fous nous laissant au passage de bonnes odeurs polluées... Nous avons quitté cette Panaméricaine au bout de 16 km pour ce diriger vers Antigua, notre destination. N'ayant pas d'indication pendant la traversé d'un village nous avons continué tout droit. Mais malheureusement, au bout de 2 km de montées, un homme s'arrête pour nous informer que la route que nous sommes en train d'empreinter va se transformer en piste et qu'elle n'est pas très sûre. C'était effectivement une route qui allait vers Antigua mais elle faisait un bon gros détour... Il a donc fallu retourner au village précédent et choisir la bonne route. Une belle descente et nous y voilà!

Jolie ville touristique, Antigua est parfaite pour se poser quelques jours et découvrir son architecture coloniale. Notre programme est donc tout trouvé, nous allons en profiter!

                                                                                                                         ........................Dédé

3 commentaires:

  1. Bonsoir Audrey & Laurent d'Ischia,
    C'est toujours une bonne Surprise de vous lire!!! Vous etes vraiment des artistes:toute cette communication c'est super!(j'ai pas encore fini de voir toutes les photos & liens...C'est sur ma 'to do' liste.
    Je ne m'en reviens pas que je suis la 1ere cette fois ci. Ils vont ont tous abandonne ou quoi? En tout cas pas nous. Ca nous excite bien toutes ces histoires fabuleuses d'aventuriers.
    J'ai bien aime 'faire le plein' Ah.
    Dur,dur les pistes du Guatemala.Vous etes bien courageux. Ca fait longtemps que je serais tombee Ah.
    22 v'la les flics..pas mal aussi.
    Pas facile de camper n'importe ou? il faut faire se qu'il disent meme si on n'est creve? Eh oui, des fois on est desepere & on prie...ca marche a tout les coups. Vous vous souviendrez bien du Guate.
    Les hotels c'est encore moins chers que la Thailande. Bravo! Donnez nous l'adresse.
    Enfin, faites bien attention a ce que vous manger...Eh vous avez encore des pastas? (dans vos sacoches? ou vous les trouver la bas?) On en mange tous les jours ici en Italie en cemoment.Une cure de pates,d'olives & basilic.
    Les couleurs , c'est genial dans ces pays. on aime bien.(c'est mieux que la mode du noir 7 blanc?!?)
    Enfin bien attention a tout & a vous 2(moustiques, voleurs, nourriture pas cuite,pistes dangereuses...Ah!)
    Ne perdez pas les pedales... on vous aime & vous embrasse bien fort...& que le moral reste au plus haut Ok!
    Meme Peter aimerait bien vous rencontrer 1 jour.
    A la prochaine & Bonne Route!
    A+
    Tati Mimi & Peter

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  2. Bonsoir les voyageurs... toujours autant de plaisir de lire vos aventures, on en prend plein les yeux !!
    Dépaysement total
    Un sacrée rythme quand même, MERCI pour le rêve
    Gros Bisous à tout les deux

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  3. Hey !! Eh bien pas facile facile cette étape du Guatémala, mais les paysages en valent la peine.
    J'aime tout particulièrement le look cow-boy coloré du Monsieur!

    Vivement les prochaines nouvelles, on en veut toujours + :-)

    Bisous les pédaleurs!

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