Le mardi 13 mars, nous avons quitter notre petite île pour rejoindre le continent. Le bateau est parti à 6h du matin pour aller vers la Ceiba. De là, nous avons donc rejoint la capitale : Tegucigalpa avec pas moins de 7h de bus. Et vous savez quoi : le bus c'est dur!! Tu bouquines et tu siestes et t'es toujours aussi naze à la fin de la journée!! Les régions traversées sont vraiment jolies, de plus en plus montagneuse et très vertes pour s’assécher au fur et à mesure que l'on descend vers le Sud... Malgré la beauté du paysage, nous ne regrettons pas notre choix de faire ce trajet en bus car les routes secondaires sont inexistantes et nous aurions dû rouler sur cette route, très fréquentée par les bus et les camions qui sont parfois en travaux! Lors de notre arrivée à Tegucigalpa, nous écoutons les différents sons de cloche des locaux afin de trouver un bus pour Choluteca. Finalement, nous suivons à la hâte un taxi : il nous montre le chemin et transporte tous nos sacs pendant qu'on le suit à vélo! Laurent me dis "Note la plaque, on sait jamais". Pas vraiment le temps de négocier et le prix payé nous a paru un peu excessif mais au moins nous sommes arrivés à temps et avons pu rejoindre Choluteca dans la soirée!
Nous avons repris les vélos le lendemain sous de fortes chaleurs même à 9h du matin! Nous découvrons l'état des routes avec des nids de poule énormes et nous comprenons mieux pourquoi le bus de la veille faisait des zig-zag sur la route. Le paysage que nous découvrons est sec et très légèrement vallonné. L'ocre domine autour de nous, les cultures sont quasi inexistantes et la plus part des rivières sont à sec. Nous retrouvons également de nombreuses maisons en adobe que l'on avait découvertes au Guatemala. Au bord des routes, nous tombons sur plusieurs vendeurs d'iguanes. Nous nous arrêtons auprès d'enfants d'une douzaine d'année. Ils en ont capturé une bonne dizaine, les plus gros faisant un bon mètre cinquante de long (avec la queue). Il ne les tuent pas mais leurs ficèlent simplement la gueule et les pattes en attendant d'éventuels acheteurs! Ils les vendent pour la viande mais se cachent à chaque passage de la police : la capture étant interdite au Honduras.
Nous continuons notre chemin vers la ville frontalière de Guasaule quand, des gravillons, à la sortie d'une carrière, me font glisser sur le côté et je m'étale sur le bitume comme une crêpe! Le genou et le coude gauche sont bien égratinés et en sang mais, heureusement, ce ne sont que des blessures superficielles! Voilà pour la première gamelle!! Je n'aurais juste pas la classe pendant quelques temps!! La frontière est proche et nous y arrivons rapidement...De là, l'échange d'argent est presque obligatoire, disons plus pratique, et des locaux en font leurs petits business avec un taux d'échange légèrement moins avantageux que dans une banque. Comme à notre habitude, nous oublions de nous renseigner de ce taux avant! On leurs fait donc confiance, mais attention, pas au premier venu. Pour 100 Lempiras nous avons eu 110 Cordobas, notre nouvelle monnaie. Aussi l'entrée au Nicaragua coûte cher par rapport aux autres pays : 580 Cordobas (12$ par personne), mais nous avons de forts présentiments pour que le douanier s'en soit mis un peu dans la poche!! C'est le jeu!
La route se poursuit dans ce même paysage aride sur fond de volcan. Et, alors que nous demandions notre chemin au bord de cette route au carrefour de Villa Nueva, Pablo nous propose de rester chez lui pour la nuit, on accepte alors bien volontiers. Il vit avec sa femme, ses 5 enfants et la femme et le bébé de l'ainé de 17ans. L'homme, avec son apparence de chef de "tribu" est très généreux et nous propose de partager leurs repas. Au menu, le traditionnel riz avec haricots rouge, fromage et tortilla. La tente, nous n'en avons pas eu besoin ce soir là... Il nous a proposé le lit matrimonial. Il est aller dormir dans le hamac, à côté de nous et sa femme dans un autre lit. C'est vraiment gentil mais Laurent, habituer à son petit oreiller et son matelas auto-gonflant, se trainera un mal de cou d'avoir dormi sur un lit sans matelas!! Dans ce cadre de structure de lit, seul un tressage sert de sommier... Pas des plus moelleux!
Nous continuons notre chemin vers la ville frontalière de Guasaule quand, des gravillons, à la sortie d'une carrière, me font glisser sur le côté et je m'étale sur le bitume comme une crêpe! Le genou et le coude gauche sont bien égratinés et en sang mais, heureusement, ce ne sont que des blessures superficielles! Voilà pour la première gamelle!! Je n'aurais juste pas la classe pendant quelques temps!! La frontière est proche et nous y arrivons rapidement...De là, l'échange d'argent est presque obligatoire, disons plus pratique, et des locaux en font leurs petits business avec un taux d'échange légèrement moins avantageux que dans une banque. Comme à notre habitude, nous oublions de nous renseigner de ce taux avant! On leurs fait donc confiance, mais attention, pas au premier venu. Pour 100 Lempiras nous avons eu 110 Cordobas, notre nouvelle monnaie. Aussi l'entrée au Nicaragua coûte cher par rapport aux autres pays : 580 Cordobas (12$ par personne), mais nous avons de forts présentiments pour que le douanier s'en soit mis un peu dans la poche!! C'est le jeu!
photo prise par les militaires qui viennent de nous fouiller... pas vraiment des pro du cadrage!! |
Au petit matin, nous nous faisons réveiller par la famille qui est déjà debout depuis quelques temps. Et alors que nous allions partir, une voiture s'arrête. Un français est à l'intérieur, il a repéré nos vélos de loin et s'est arrêté discuter! Patrice nous propose même de rester chez lui si on le souhaite. Mais notre pogramme est déjà serré et nous devons y aller. Il vit dans ce village depuis quelques temps et aurait une mine d'extraction d'étain et serait tombé sur un filon d'or... Dommage! Nous continuons alors notre chemin sur la grande route alors que la circulation est plutôt tranquille. Au départ, nous pensions prendre de plus petites routes tracées sur notre carte mais elle se sont averées être des pistes et l'idée d'une éventuelle galère sous une chaleur pareille nous a fait changer d'avis! Aussi, certains locaux un peu trop alarmistes à notre avis sur la sécurité de leur pays nous ont conseillé d'éviter ces routes secondaires car elles sont soit disant très peu empruntées et pourraient être dangereuses car fréquentées par les voleurs...
La route principale fait donc le tour d'une petite chaîne de volcans : la Cordilliera Los Marrabios et nous en profitons pour admirer le plus impressionant (le volcan San Cristobal) sous toutes les coutures! Le midi au niveau de Chinandega, le serveur du petit resto nous informe qu'un français et un suisse à vélo nous précèdent, ils étaient au resto le matin même! Drôle de coincidence, quoi que pas tant que ça, nombreux sont ceux qui nous disent avoir vu des cyclistes récemment sur cette route! Nous pensons peut-être les croiser à Leon, notre prochaine ville étape. Le vent et la chaleur sont toujours au programme pour l'après-midi et lors de notre dernière petite pause à l'ombre d'un arbre, la béquille de Laurent se casse à la base! Un petit problème qu'il va falloir règler prochainement!
La route principale fait donc le tour d'une petite chaîne de volcans : la Cordilliera Los Marrabios et nous en profitons pour admirer le plus impressionant (le volcan San Cristobal) sous toutes les coutures! Le midi au niveau de Chinandega, le serveur du petit resto nous informe qu'un français et un suisse à vélo nous précèdent, ils étaient au resto le matin même! Drôle de coincidence, quoi que pas tant que ça, nombreux sont ceux qui nous disent avoir vu des cyclistes récemment sur cette route! Nous pensons peut-être les croiser à Leon, notre prochaine ville étape. Le vent et la chaleur sont toujours au programme pour l'après-midi et lors de notre dernière petite pause à l'ombre d'un arbre, la béquille de Laurent se casse à la base! Un petit problème qu'il va falloir règler prochainement!
L'hôtel que nous avons trouvé à Leon est vraiment agréable et les propriétaires vraiment gentils. Dès la première matinée, nous racontons notre petit problème de casse et en deux temps trois mouvements, il nous emmène en voiture chez un soudeur. Il part seul à l'atelier pour ne pas que l'on paye le prix fort avec nos têtes de gringos! La béquille en alliage alu (enfin on sait pas trop) est ressoudée : c'est parfait! On va pouvoir se ballader maintenant... Leon est une ville où il fait bon vivre, des rues vivantes, de nombreuses églises au style colonial et un parc central où de nombreux vendeurs proposent de la bouffe typique pour pas cher.
Nous y restons 3 jours afin de profiter de sa proximité avec le Pacifique et les volcans! Le petit tour à la plage est des plus agréable. Nous découvrons l'océan Pacifique, ses plages immenses avec de grosses vagues qui viennent s'écraser sur le sable noir et brulant. Les Nicaraguayens s'abritent sous de grandes palapas où quelques hamacs sont installés. Nous arpentons la plage et rencontrons Denis, un français que nous avions vu à notre hôtel. Nous y passons un moment très sympatique à déguster un "pescado frito" (poisson frit) et à se ballader le long de l'eau.
Le lendemain, nous décidons d'aller randonner un peu du côté des volcans. Leon est bordé par cette chaîne de volcans plus ou moins hauts et de nombreuses agences proposent des excursions pour randonner sur plusieurs d'entre eux, notamment le "Cerro Negro". C'est le volcan le plus jeune d'Amérique Centrale et la dernière éruption date de 1999. Comme son nom l'indique, il est totalement noir. C'est un amas de cailloux de roche volcanique et si on le désir il est possible d'y glisser dessus grace à une luge, certains essaye même le surf! On a donc décider d'y grimper mais sans les tours opérator qui proposent l'excursion à 30$. Après quelques renseignements pris à droite à gauche, nous quittons l'hôtel tôt le matin (5h30) et prenons la direction du terminal de bus où nous trouvons un bus pour un petit village nommé Malpaisillo. De là, il nous faut continuer en tuc-tuc jusqu'à l'entrée du Cerro Negro. 40 minutes de piste plus tard, nous arrivons enfin au petit village de Rota, qui semble être le plus proche du volcan. Le Cerro Negro n'est plus très loin mais la piste se transforme en chemin caillouteux et le tuc-tuc ne peut plus continuer. Le chauffeur nous présente un jeune de 18 ans, Alan, qui peut nous guider si on le souhaite. Il vit dans une petite maison avec sa famille et connait par coeur le chemin à suivre. Les chemins sont en effet multiples et il peut être facile de se perdre! Nous acceptons son aide et pour ce qui est de le payer, il nous dit de lui donner ce que l'on désir.
Il est déjà 8h45 lorsque nous commençons à marcher. Le soleil tape fort et Alan a le pas rapide... Nous le suivons difficilement sur ce terrain de sable noir et après 45min de marche, une petite grimpette et nous voilà sur une des coulées de lave... Le spectacle est impressionant : devant nous une étendue de sable noir et au loin le Cerro Negro qui forme un énorme tas de cailloux! Un joli contraste s'offre à nous : tout est noir et seuls quelques arbres verts arrivent à pousser dans ce paysage lunaire! Nous nous enfonçons à chaque pas et les premières petites pentes nous annoncent ce qui nous attend! Arrivés au pied du volcan, on aperçoit un "chemin" qui ce dessine sur cette montagne noire... Le dénivelé est assez impressionant et à chaque grande enjambée que nous montons, nous glissons automatiquement et la montée réelle est faible à côté de l'effort fourni! Alan est devant et il cavale avec ses chaussures pourries, Laurent le suit d'un bon pas et moi je peine, je peine et reste à la traine... Le spectacle est, cela-dit, magnifique et nous découvrons, au fûr et à mesure de notre ascencion, les paysages alentours et ces coulées de lave qui sont allées très très loin. On peut facilement distinguer la dernière coulée de lave car elle est plus foncée. Arrivée au sommet le vent souffle fort et, en contre bas, nous admirons, impressionnés, les 2 cratères formés : nous sommes au point le plus haut du volcan. Les couleurs, à l'intérieur, passent du noir, à l'ocre rouge, au jaune et au blanc. La terre est chaude sous nos pieds et quelques fumées blanches se dégagent du sol.
Nous faisons le tour du cratère puis descendons un peu plus au centre pour voir ces fumées de plus près. Une légère odeur de souffre est bien présente et cette fumée semble colorer la roche de jaune-anis. Après une séance photo, c'est l'heure de redescendre! Autour du cratère, nous croisons quelques groupes de touristes qui ont pris un tour pour venir jusqu'ici. Les agences les font venir pas l'autre côté du volcans par un chemin bien plus facile d'accès mais qui n'est pas désservit par les bus locaux. Seul leurs minibus peuvent passer pas ces chemins. La descente, bien plus facile que la montée, consiste à simplement courrir tout droit dans la pente. La technique est de planter le talon d'abord et de ne pas se pencher en avant... et c'est partiiiiii!! Nous dévalons rapidement le Cerro Negro en créant une petite avalanche de cailloux autour de nous. C'est vraiment rigolo et nous regardons, impressionnés, Alan le descendre bien plus vite que nous et presque sans s'arrêter!! Une petite vidéo pour vous montrer tout ça!
Il est déjà 8h45 lorsque nous commençons à marcher. Le soleil tape fort et Alan a le pas rapide... Nous le suivons difficilement sur ce terrain de sable noir et après 45min de marche, une petite grimpette et nous voilà sur une des coulées de lave... Le spectacle est impressionant : devant nous une étendue de sable noir et au loin le Cerro Negro qui forme un énorme tas de cailloux! Un joli contraste s'offre à nous : tout est noir et seuls quelques arbres verts arrivent à pousser dans ce paysage lunaire! Nous nous enfonçons à chaque pas et les premières petites pentes nous annoncent ce qui nous attend! Arrivés au pied du volcan, on aperçoit un "chemin" qui ce dessine sur cette montagne noire... Le dénivelé est assez impressionant et à chaque grande enjambée que nous montons, nous glissons automatiquement et la montée réelle est faible à côté de l'effort fourni! Alan est devant et il cavale avec ses chaussures pourries, Laurent le suit d'un bon pas et moi je peine, je peine et reste à la traine... Le spectacle est, cela-dit, magnifique et nous découvrons, au fûr et à mesure de notre ascencion, les paysages alentours et ces coulées de lave qui sont allées très très loin. On peut facilement distinguer la dernière coulée de lave car elle est plus foncée. Arrivée au sommet le vent souffle fort et, en contre bas, nous admirons, impressionnés, les 2 cratères formés : nous sommes au point le plus haut du volcan. Les couleurs, à l'intérieur, passent du noir, à l'ocre rouge, au jaune et au blanc. La terre est chaude sous nos pieds et quelques fumées blanches se dégagent du sol.
Certains concours sont organisés où les premiers les descendent en 1min top chrono! Après ce petit moment de franche rigolade, nous rejoignons le village de Rota et prenons le bus qui nous ramène directement à Leon! Je suis plus que dégueulasse entre la poussière noire et la transpiration et je sens que je ne passe pas inaperçue en arrivant en ville!!
Après l'effort, le réconfort dans une boulangerie française qui se trouvait comme de par hasard sur notre chemin! Ahhh la baguette joliement dorée et les appétissants gâteaux en vitrine.... La baguette tradition du dimanche matin avec du bon beurre salé nous manque c'est sûr!!!
Le volcan Momotombo et le Momotombito |
On est ti pas bien là?!! |
Leur maison |
Francisco est au centre avec à sa gauche sa femme, Lenda |
Lors de cette journée, nous avons fait un petit détour de quelques kilomètres pour aller faire trempette à la laguna de Jiloa qui se trouvait sur notre chemin. Nous avons ensuite traversé la capitale de Managua pour arriver une trentaine de kilomètre plus loin à Masaya. Nous y sommes resté 2 nuits et avons tranquilement profité de la ville, de ses petites spécialités culinaires et de délicieux jus de fruits frais. Le volcans Masaya est tout près et c'est l'activité touristique de la ville. Nous pensions y aller mais finalement le prix abusif qu'ils demandent pour la visite de nuit nous a fait abandonner l'idée.
Notre périple au Nicaragua s'est poursuivit par une petite étape. Nous avons pris la direction de Catarina et les quelques côtes nous ont fait regoûter au joie de la montagne. Ce petit village domine et offre une très jolie vue sur la Laguna de Apoyo formée dans un ancien cratère. L'eau bleue nous a attirée et nous avons décidé de descendre goûter sa fraîcheur! Une petite route bien sympathique et bien pentue par moment nous a amené sur les rives de la laguna. De là, nous avons un peu craqué et finalement décidé d'y rester pour la nuit (en effet, l'idée première était de rejoindre directement la grande ville de Granada de l'autre côté de la laguna). Nous y trouvons un camping où nous sommes les seuls... Un petit bout de pelouse verte pour planter la tente et la laguna en contre-bas pour s'y baigner : un petit coin de paradis! Nous nous amusons à faire un peu de light painting et nous endormons bercés par les cris des singes hurleurs.
trempette avant de reprendre le vélo |
trempette après avoir repris le vélo |
Après ce message inhabituellement "court" nous vous envoyons plein de soleil et de chaleur!!
...............................................Dédé