Cap vers le Chiapas


   Ca y est, on est partis vers le sud! Nous avons donc quitté Merida le 02 Janvier, notre but étant de relier Campeche. Notre première étape a été un peu longue avec environ 90km au compteur. Le paysage que nous avons traversé a toujours été aussi plat avec cette végétation luxuriante de chaque côté de la route. Vers la fin de cette journée, nous avons aperçu enfin nos premières "montagnes" qui se sont dessinées au fond! Quel plaisir d'avoir un peu de changement dans ce paysage! Nous avons donc attaqué ces premières petites pentes avec un peu de difficulté après les coups de pédales de la journée! Elles se sont finalement avérées assez courtes... Nous nous sommes installés pour 2 nuits dans une petite chambre à quelques kilomètres des fameuses ruines d'Uxmal.



   Après une bonne nuit reposante, nous sommes arrivés assez tôt sur le site Maya, pour en profiter, avant que la majorité des touristes n'arrivent. Uxmal est vraiment bien plus impressionant que les premières anciennes cités Maya que nous avons visitées. Les ruines, très bien restaurées, sont très finement décorées de sculptures de masques, de serpents, d'inscriptions en hieroglyphes. N'ayant pas pris de guide, on s'est un peu culturés en lisant notre bon vieux Routard et les panneaux explicatifs en espagnol, et en écoutant à droite à gauche les guides des autres touristes, ... un peu en anglais, un peu en espagnol! En tous cas, on s'est bien plu à grimper sur toutes les pyramides : ça fait les cuisses, ça aussi, je peux vous l'assurer! Et ça change du vélo... Bref, c'est un très joli site avec de belles pierres sculptées, des édifices très impressionants et de jolies pelouses bien tondues... On imagine difficilement le boulot monstre des arquéologues qui ont découvert ce genre de sites enfouis et détruits en partie par la jungle qui la recouvrait totalement! Bien entendu, ce que l'on a visité n'était qu'une partie de la cité Maya de l'époque (IXème et Xème siècle). 




On a repris la route le lendemain pour 2 jours de vélo jusqu'à Campeche. Dans l'après midi, nous nous sommes arrêtés, curieux, visiter de toutes petites ruines Maya. Un guide nous a expliqué quelques détails très intéressants, notamment sur la façon dont ils récupéraient les eaux pluviales (sachant qu'il n'y a pas de rivières, ni de cenotes dans cette région). Ils créaient donc des réservoirs dans le sol qui récoltaient l'eau de pluie. Avant de partir, notre guide nous a généreusement offert quelques oranges et mandarines. Pour cette nuit là, nous avons dormis sur la place centrale d'un petit village rencontré sur notre chemin : petite pelouse bien plate à côté du commissariat. La nuit est assez fraîche et nous avons donc ressorti hauts thermiques et polaires pour l'occasion. 

Nous avons passé la barre des 3000km le lendemain. Le paysage a changé doucement, est devenu légèrement valloné et plus propice à l'agriculture et l'élevage. Nous avons longés nos premiers grands champs de maïs, les haciendas et les ranchos sont devenus très fréquents sur notre route ainsi que les énormes camions semi-remorque (à deux remorques SVP!) qui nous dépassaient! Pour la pause du midi, nous nous sommes arrêtés dans l'un des nombreux bouibouis que l'on trouve sur le bord des routes et qui proposent des Pollos asados (poulets grillés). Nous avons bien sûr choisi le poulet entier à partager accompagné de spaguettis, de haricots noirs en sauce, de la petite sauce piquante obligatoire avec quelques tortillas... un vrai délice après une bonne matinée à pédaler! 

Pollo asado, enfin ce qu'il en reste...
Ca c'est fait!
















   



Les rues du centre de Campeche

    Nous sommes donc arrivés à Campeche en début d'après-midi du 5 janvier. 
Campeche est une ville côtière anciennement fortifiée (côté golfe du Mexique). Le centre-ville est constitué d'anciennes maisons coloniales joliment rénovées et repeintes de plusieurs couleurs pastels. C'est une ville bien reposante où nous sommes restés en auberge de jeunesse. Nous sommes arrivés au bon moment car ce jour là, les rues sont très animées : c'est la veille de l'Epiphanie. Au Mexique, l'Epiphanie est le jour où, pour les enfants, les rois mages apportent les cadeaux, et, pour les adultes c'est l'occasion de partager la "rosca" (équivalent à la galette des rois). C'est une brioche en forme de couronne avec des fruits confits dessus. Nous avons donc arpenté les rues bondées où de nombreux stands vendaient des jeux, des peluches... Nous, ce qui nous intéressait le plus c'était la brioche, et on en a trouvé une énorme que la ville vendait 10$Mex la grosse part. On en a pris forcément une chacun avec un délicieux café à la canelle et au chocolat. La brioche avait des noix à l'intérieur et des fruits confits sur le dessus... elle était vraiment délicieuse! Après avoir mangé une petite bouffe mexicaine notre gourmandise nous a attiré de nouveau vers les brioches, où on a fait quelques réserves pour le lendemain! Le jour suivant a été plus tranquille, nous avons joué les touristes en nous baladant dans les rues du centre-ville et le long du malecon (remblais qui borde la mer). 


vue du zocalo
La "rosca"


    Nous sommes repartis le 07 Janvier pour 5 jours de vélo au programme afin de rejoindre Palenque. Le premier jour, nous avons longé la côte. La route était assez fréquentée mais la vision de la mer a rendue cette étape assez sympathique. Nous observions les pélicans plongeant chacun leur tour à la recherche de poissons, et les iguanes qui se faisaient tranquilement doré la pillule sur les rochers et qui s'enfuyaient à notre passage. Après une bonne journée nous nous sommes arrêtés dans un petit village côtier. Il y avait la plage, quelques cocotiers, des palapas (constructions en bois, au toit de feuilles de palmiers). Un pêcheur était sur le point de partir sur son petit bateau et on lui a demandé si on pouvait planter la tente sur la plage pour la nuit, évidemment aucun problème. Nous nous sommes donc installés sous une palapa et comme il nous manquait de l'eau pour notre toilette nocturne, nous sommes partis en demander à la maison verte (la maison où habite Enrique, le pêcheur). Son père, de 70 ans nous a accueilli avec ses amis et nous a tout naturellement offert l'eau du puit. Ils nous ont proposé de revenir pour manger, et comme une invitation ne se refuse pas, nous sommes retournés les voir après un petit rafraichissement. Dans une poêle, le poisson nous attendait... en sauce, avec du riz et forcément de la sauce piquante, on s'est régalé! Alors qu'ils nous regardaient mangé nous avons discuté avec eux... Le sujet de discussion s'est vite orienté autour de dieu et de la religion car ils sont très croyants. Un peu difficile de les comprendre car ils parlaient trop vite pour nous, on a fait semblant de comprendre en acquiesçant! Alors que nous partions pour nous coucher, notre ami de 70ans nous a réinvité pour le petit déjeuner. Nous sommes donc repassés les voir le lendemain. Enrique était rentré de la pêche, et toute la famille, dans la cour, s'affairait a préparer le poisson fraichement pêché. La soeur d'Enrique (27 ans) faisait griller les poissons, et hop, voilà déjà 2 gros poissons entiers qui nous attendaient dans une assiette. Nous en avons profité pour discuter avec Enrique et qu'il nous explique son métier de pêcheur. Chaque jour, vers 16h30, ils partent à 2 sur son bateau. Durant toute la nuit, ils se relaient pour que l'un ou l'autre puisse dormir, on se demande comment. Le retour se fait vers 7h, et c'est le moment pour lui de le vendre aux restos du coin. Après ce petit dej' inatendu, nous leur avons demandé de leur acheter un poisson grillé, et alors que nous allions les payer, ils nous l'offrent. Vraiment gentil....


















    C'était l'heure pour nous de repartir, nous avons donc continué le ventre bien plein à longer la côte pendant une trentaine de kilomètres. Le midi est arrivé et comme la faim n'était pas au RDV, nous nous sommes juste arrêtés pour boire un bon jus fraichement mixé. Gabriella nous a accueilli, et nous avons bien entendu choisi le verre de 1L (chacun) de papaye, pomme, orange et avoine. Gabriella est vraiment très sympathique et nous avons beaucoup aimé discuter avec elle. Paris est une ville qu'elle avait l'air d'admirer, nous lui avons donc laissé une carte postale que nous lui avons signé. Curieuse, elle nous a demandé nos noms de famille et elle a été toute étonnée, même gentiment offusquée de constater que nous ne portons que le nom de notre père! Nous avons également fait la connaissance de ses 2 filles, et de leur animal "domestique"... Eh oui, nous avons eu la joie de toucher leur petit coco... leur petit cocodrilo! Le gentil petit animal reste en cage et à l'abris de la lumière pour qu'il ne grandisse pas trop vite! Etonnante rencontre!!

L'animal domestique...
Gabriella et sa fille 
 Malgré ce très bon moment passé, il était l'heure pour nous d'avaler les kilomètres. Nous avons suivie la route qui rentre dans les terres et, le vent qui nous poussait un peu jusqu'à présent, nous a soufflé en pleine face. Nous avons donc adopté la technique du relai, où chacun notre tour nous affrontons le vent en protégeant l'autre à l'arrière... Nous sommes arrivés tout de même bien épuisés. Un petit village, une belle pelouse à côté du parc et hop on s'est installé. 



    Les deux journées suivantes n'ont pas été très passionnantes, les villages se sont faits rares sur cette grosse route monotone... Nous avons donc avalé les kilomètres. La circulation est assez importante et nous nous faisons régulièrement klaxonner par camions et voitures, et nombreux sont ceux qui nous font un grand signe de la main pour nous encourager! Il faut savoir aussi que sur toutes les routes assez passantes du Mexique, nous voyons régulièrement plein de déchets, jetés ou déposés volontairement par les conducteurs, c'est vraiment pollué de plastiques divers, de canettes de bière, etc... Pas très jojo tout ça! Pourtant, il y a beaucoup de panneaux de signalisations qui tentent de sensibiliser les conducteurs! Et puis, on voit d'autres choses aux bords des routes... Nous avons vu de nombreux animaux écrasés. Petits animaux sauvages, chiens, oiseaux, chevaux (2fois), vache (1 fois et on imagine l'état du véhicule qui l'a percuté) et surtout des serpents... Parfois, assez balaises! Ils nous paraissaient d'ailleurs pour certains fraichement morts alors on s'est occupés a scruter les abords des routes pour éviter une éventuelle rencontre avec ces grosses bebettes... Nous avons entendu régulièrement pas mal de bruits d'animaux qui se dérobaient dans les herbes lors de notre passage. On a imaginé alors toutes sortes de trucs! Nous avons planté la tente, pour la première nuit, à l'arrière d'un comissariat, et la deuxième, devant un rancho. Les propriétaires du rancho ont gentilment acceptés que l'on s'installe sur leur jolie pelouse. Nous avons discuté tout un moment avec José (le proprio) qui est vraiment très sympatique. Il élève du bétail pour vendre la viande, le lait ne se vendant apparement pas assez cher. Ses employés vivent avec lui et sa femme.


Petite pause bien méritée


Le jour suivant, il ne nous restait qu'une trentaine de kilomètres pour rejoindre Palenque. Cette ville est connue pour son site Maya perdu dans la jungle, au bord des montagnes du Chiapas. Nous nous sommes installés dans une petite cabaña pour 3 nuits, au lieu-dit de "El Panchàn". L'endroit est perdu dans la jungle juste avant l'entrée du parc, de nombreuses cabañas sont dispersées, et quelques bars et restos animent ce lieu. La nuit, on peut entendre au loin le cri des singes hurleurs. Mais, pour être franc, c'est surtout la musique techno du DJ du bar que l'on a entendu. C'est dommage! Vu le cadre, on aurrait préféré les bruits sauvages de la forêt... Là-bas, nous avons fait la connaissance de deux jeunes retraités, Christian et Mireille, qui voyagent à moto à travers toute l'Amérique. Nous avons donc échangés les bons plans juste avant qu'ils ne repartent. On leur souhaite bonne route et bon courage. 


A la suite de ça, nous avons visité les ruines de Palenque. L'ancienne cité Maya est très impressionnante et nous avons passé une grosse partie de la journée à découvrir ce site. Le musée qui accompagne la visite des ruines nous a aussi vraiment plu. La deuxième journée est une vrai journée de repos mais nous trouvons toujours plein de chose à faire comme réparer un petit trou sur la toile extérieure de la tente, un autre sur un des sacs étanches, faire des courses, la lessive, écrire dans nos carnets... On sait s'occuper! Au terme de cette journée, nous nous sommes fait le plaisir d'un petit resto suivi d'un bar où un très bon spectacle de jonglage se déroulait: impressionnant! Pendant la soirée, la pluie est tombée vraiment fort et la petite rivière qui serpente à travers les cabañas s'est transformé en torrent. Rien de bon pour le lendemain où nous étions sensés partir à vélo. Au petit matin, il ne pleuvait pas mais le ciel était un peu menaçant. Nous nous sommes préparés, nous sommes partis et il a commencé à pleuvoir. On a donc choisit de s'arrêter à l'office de tourisme pour demander la prévision météorologique des prochains jours: pluie pendant deux jours. Alors que nous avions prévu d'attaquer la route sinueuse pour nous mener à San Cristobal de las Casas, nous avons préféré nous diriger vers une compagnie de bus (sous une belle averse) et nous sommes monté dans le premier qui partait pour la ville perchée à 2200m d'altitude.



   Après 5h de bus, nous avons trouvé une très sympathique auberge tenu par Béné, une française. Alors que nous nous installions, nous avons fait la connaissance d'un couple de cyclo-touriste français, Eric et Gaëlle, accompagnés de leur deux enfants, Tiago et Lilou (3 et 4 ans et demi). On a donc passé la soirée à discuter de leur expérience de 15 mois autour du monde et l'aventure doit normalement se terminer pour eux dans 3 mois. En tous cas, ils nous impressionnent à faire ce voyage avec chacun une charrette accrochée à leurs vélos et pas mal de bagages à l'arrière. Ils sont partis le lendemain de notre arrivée mais les adresses mails et blogs sont échangés. On a passé 3 nuits à San Cristobal de las Casas, sans visiter de musée (généralement on ne suit pas vraiment ce que conseille le guide), nous avons plutôt découvert la ville par nous même, son grand marché, ses églises et sa rue piétonne très touristique. On a pris aussi conseille auprès de Béné et on a passé une soirée à discuter avec elle et avec Sam et Laëtitia, deux autres français. San Cristobal est au coeur du Chiapas et l'histoire récente de conflits entre les groupes zapatistes et l'armée reste présente. C'est une grande ville entourée de montagne et c'était très agréable de s'y balader malgré le froid bien présent. On croise de nombreux Indiens Tzotziles qui descendent des montagnes pour venir vendre leurs produits.





Fransisco
    Le 17 Janvier, nous avons revêtu nos hauts thermiques, à cause du vent frais des montagnes, et, sous le soleil, nous sommes retournés sur nos pas, vers Palenque : cette fois-ci à vélo! Il a fait bon pédaler dans les montagnes. Les forêts de pins ont d'abord bordées notre route, ainsi que les champs de maïs et nous avons vu de nombreux Tzotziles qui travaillaient dans les champs. Nous sommes frappés par la jeunesse des mères Indiennes qui portent leurs bébés grace à une large écharpe qu'elles mettent en bandoulière. Sur notre route qui descend nous avons aussi croisé un autre cyclo-campeur : Fransisco, un chilien. Il veut battre le record du monde du voyage à vélo, c'est-à-dire qu'il veut réaliser 50000km sur chaque continent, 250000km au total! Il en est pour le moment à 42000 sur le continent Américain et après avoir atteind les 50000, il ira voyager en Europe. Son VTT est équipé de 2 porte-bagages sur lesquels il a ficeler tout un tas d'affaires et 2 mats énormes dépassent à l'arrière où il a installé les drapeaux des pays qu'il a traversé : un vrai bordel à nos yeux! Il a du courage ce chilien, mais en tous cas il lui en faut beaucoup pour faire ce qu'il veut faire! Il nous a aussi fait part d'un bon plan pour loger à Ocosingo (notre ville d'étape) : La Protection Civile. Après les flics, nous avons donc demandé l'hospitalité aux pompiers, ambulanciers et sauveteurs de la Protection Civile d'Ocosingo. Ils nous ont gentilment laissé une pièce avec quelques matelas déjà installés! Parfait! 
Durant la journée suivante, nous avons continué à rouler à travers les montagnes. Les paysages sont vraiment beaux et nous nous sommes beaucoup plus à découvrir cette région du Chiapas. A chaque personne que l'on croise et qui nous regarde, curieux, nous lançons un petit "Hola!" et les gens nous répondent avec sympathie. Les enfants, eux, nous repèrent de loin et nous crient "Gringos, gringos!!", c'est très amusant! Après 67km, nous sommes arrivés au très joli site d'Agua Azul. La rivière, de couleur turquoise, se déverse, là-bas, en un enchainement de cascades et de piscines naturelles. Un très bel endroit où l'on à décidé de rester dormir pour la nuit.



Agua Azul

Le lendemain, c'était notre dernier jour dans les montagnes avant notre retour sur Palenque. Nous avons pédalé, monté puis descendu cette route aux multiples courbes mais en s'accordant une pause baignade au chute d'eau de Misol-Ha. Nous sommes désormais arrivés à Palenque où nous avons décidé de rester une petite journée afin de se reposer physiquement et d'organiser notre dernière étape avant de sortir du territoire Mexicain. 
Misol-Ha


















Demain, nous prendrons la direction de Frontera Corozal, la ville frontière situé à 170km. C'est ainsi que nous refermerons cette page sur le Mexique. Bilan de ce fabuleux pays au prochain message.

PS: Nous vous conseillons de faire un petit tour sur les liens de blog des gens que nous avons rencontrés. De plus, vous trouverez la suite des photos du Mexique dans le dossier Mexique...

                                                                                                                   ......................Dédé 

De Tulum à Mérida, il y a quelques pas......


Alors, sachant qu'un pas fait 0,85 m, je dirais qu'il y a approximativement 475150 pas!!! Soit  559km.
Bref, avant de vous raconter nos quinze derniers jours, on tenait a vous remerciez tous pour la demi tonne de commentaires et le bon quintal de messages d'encouragement et de voeux de fin d'années que vous nous avez envoyé.


     Re-bref! Nous avons donc quitté Tulum et renoué avec la proximité de la campagne. Chose que nous n'avons pas vécu depuis Cuba car la côte des Caraïbes est très touristique, la route large et plate, et la végétation fait barrage à notre regard curieux. Nous avons à nouveau cette sensation de liberté lorsque nous remontons sur nos vélos, comme si un souffle nouveau nous transportait vers quelque chose... de nouveau. Quoi? On ne sait pas mais on sent qu'il y a quelque chose qui va se passer. Et ça ne tarde pas! Lors de notre pause, les enfants du village nous invitent à jouer au basket ball avec eux. On a parlé, échangé quelques bonbons.  Au final, on lui a mis la paté à la gamine de 10 ans. Na!



Et c'est en fin d'après midi que nous sommes arrivés à Coba. Le lendemain, nous avons visité les ruines du site, qui sont éparpillées un peu partout dans la forêt. Une bonne partie de celles-ci restent prisonnières de la nature mais révéleront peut-être un jour un site encore plus beau que Chichen Itza.


Vue du haut de la pyramide à Coba

      Et c'est donc après cette visite que nous avons repris les vélos en direction de l'île d'Holbox. La route qui nous y a amené s'est encore resserrée. Il n'y a plus d'accotement, pas de fossé. La forêt est dense, pas très haute et mange le bord des routes. Nous avons fait une petite étape dans un patelin nommé El Ideal, et nous étions donc à la recherche d'un lieu pour dormir. On nous a amené voir le vieux Antonio qui est un peu sourd. Après avoir compris que nous cherchions un endroit où dormir, il a pris un trousseau de clefs, puis nous l'avons suivi dans les petites ruelles avec quelques enfants curieux accrochés aux baskets. Il nous a laissé la clef d'une petite maisonnette en parpaing brut. Le sol est propre : un espèce de béton ciré. Il n'y a qu'une seule pièce mais avec un coin salle de bain/toilette sans eau courante : l'eau, c'est au robinet à l'extérieur qu'il faut la prendre. Il faut savoir qu'une bonne dizaine d'enfants nous regardent nous installer... On leurs a donc fait essayer nos vélos, même si ils sont trois fois trop grand pour eux : ils y arrivent très bien! Nous on essayera leur triporteur. Le vélo national que tout bon paysan possède. Freinage en rétro-pédalage, pas d'angle de braquage et pas de vitesse non plus. Résultat : on a gardé les nôtres! On s'est bien marré.


Un cadre de vélo de géant pour un petit Mexicain

LE triporteur

       Le soir, nous nous sommes balladés sur la place avant de nous arrêter jouer les curieux en regardant le déroulement d'une fête liée à Noël qui approchait. On a pas tout compris ce qu'il se passait, mais nous avons reconnu les grosses étoiles en papier mâché appellés piñatas. Les piñatas sont au centre des fêtes d’anniversaire et autres événements de célébration en Amérique latine. Les joueurs (enfants ou adultes) essayent de les briser pour acquérir les lots (en général des bonbons et petits cadeaux divers) qui sont cachés à l’intérieur. Nous avons passé la soirée avec Ariana, 9 ans, une petite fille bien curieuse et piplette, qui nous a posé des tas de questions. On remarque que les adultes sont plus discrets et timides. Le seul contact que nous avons eu ce soir là avec eux, c'est lorsqu'il sont venus nous offrir un verre de soda et une barquette avec un sandwich et une pâtisserie. A peine le temps de dire merci et hop, ils sont repartis. De retour à notre petite maisonnette pour dormir, nous nous apercevons que deux charmantes demoiselles se sont invités... Deux énorrrrrrmes araignées! Hors de question de partager les lieux. Donc, soit on les met dehors, soit on les tue. 

Audrey en pleine action.
Si vous voulez plus de détails,
allez sur le lien des photos du Mexique
mais attention, âmes sensibles s'abstenir
Petit repas généreusement offert


















On a opté pour la deuxième solution par sécurité d'un éventuel retour! Gentleman, j'ai laissé la plus grosse à Audrey. La technique d'Audrey consiste à écraser la mignonne avec sa sandale mais qui dis "énorme" ne dis pas lente et on n'a pas fait  les fier lorsqu'elle a bougé . La peur rend un peu nerveux et Audrey l'a loupé par 3 fois! Finalement, on a trouvé la solution du... balai. Plus efficace et ça permet de garder une distance de sécurité au cas improbable où elle nous sauterait dessus. J'ai eu un peu de mal à trouver le sommeil après cette épisode... Le lendemain matin, je me suis réveillé avec un tique accroché sur l'avant-bras... Hostile la nature, hostile! Ayant peur de le retirer et de laisser la tête dedans, nous avons attendu de redonner la clef de la maison à Antonio pour lui demander conseil. "Oui, Oui c'est bien un tique" et il l'a retiré (en s'y prenant à 4 fois) avec ses gros doigts. La prochaine fois, je saurai...

    Et nous sommes donc arrivés à Isla Holbox le dimanche 18. Après une petite négociation avec le gars qui nous a amené en bateau sur l'île, nous avons trouvé, via notre guide, un espèce de camping/location de cabañas. Un petit paradis... avec les moustiques et les mouches des sables en plus. C'est petit donc convivial et on s'est  un peu senti vivre en communauté : des hamacs partout, un bar, une cuisine commune équipée, la wifi... Tout pour passer ses journées à rien faire! On y a rencontré quelques bons voyageurs: Eldad est israelien, végétalien et certainement bouhdiste. Très calme, il prie avant de manger. On le sent très proche de la nature et très loin du mauvais cliché dont jouissent les voyageurs israeliens. Jeau-Luc est un Savoyard d'une cinquantaine d'années, bon vivant et cycliste. Il voyage chaque année lorsque l'hiver arrive en France. Il est vraiment sympa et a de drôle d'histoire à raconter sur ces anciens voyages, jadore ca! L'ile d'Holbox est réputée pour être tranquille et on s'y est laissé bercer au rythme du balancement des hamacs! On est resté 4 jours au lieu de 3 avec quelques balades le long de la plage. Pas vraiment jolie la plage, mais il fait bon vivre dans le village où les habitants se déplacent en voiturettes de golf. C'est petit et on est proche de la nature et des oiseaux. C'est.. cool, relax! 


Les Pélicans Perchés sur un Poteau
Isla Holbox: relax



















Audrey et Kévin
                               Jean Luc                                
                                       Eldad                            







 




   Le jeudi 22, nous sommes donc partis de notre île. On y a fait une bonne rencontre la veille de notre départ. Kévin et Audrey sont deux français qui voyagent un peu comme nous, sans billet retour ni limite de temps. Ca fait 5 mois.... Ils sont au taquet sur les bons plans, Couchsurfing, et ils nous ont conseillé sur notre problème du moment, à savoir : notre carte bancaire! La conseillère de la Société Générale nous a raconté bien des c..... et résultat, on paie des frais fixe et une commission de change à chaque retraits alors qu'on devait avoir ça gratis. Il faut donc gérer ça depuis ici, la galère! Enfin, on a la chance d'avoir deux super mamans qui sont bien patientes et qui ont dû suivrent des cours chez Ducros pour autant se décarcasser pour nous. Un gros merci à Christiane et Arlette, nos mômans! 

Les enfants.. toujours curieux!
Bref,nous avons donc repris nos vélos pour oublier ça et roulé dans la direction de Valladolid. Etape en 3 jours avec un premier arrêt dans un petit village, San Juan, où il n'y avait rien pour héberger les voyageurs de passage. Normal, les voyageurs, ils passent! Ils ne s'arrêtent pas. Nous avons donc planté la tente au centre du village, à côté du terrain de basket (il y en a toujours un..) et passé la soirée avec les enfants, bien sûr! Une fois de plus, on s'est fait offrir à manger: un épis de maïs cuit avec un peu d'épice (sinon, ça n'a pas de goût) et un fruit qui ressemblait à une grosse gousse d'ail au gout de petit pois, ils appellent ça "jacama"... On a appris aux enfants à jouer à la tomate, on a sorti pour la première fois notre globe terrestre pour leur montrer où était la France (ça a fait fureur) et on a parlé Maya avec eux. Enfin, ils nous ont traduit quelques phrases. Le Maya est parlé dans toutes les familles. On commence à sentir l'importance que la culture Maya a dans la région. Ils en sont fiers. On admire cette langue qui a sû ne pas disparaitre malgré l'histoire, depuis la conquête Espagnole jusqu'à aujourd'hui.... 

Notre deuxième étape s'est fait à Sisbicchen ou plutôt dans son commissariat! On le sait mais on fait exprêt d'aller dans des villes où il n'y a pas d'hôtels ou de posadas (auberges) afin de pouvoir rencontrer des gens... Et bien, les flics au commissariat nous ont gentillement proposé de rester dormir dans une pièce de repos (non, pas en cellule!). Ce fût notre première nuit en hamacs! C'est sympa mais pas si confortable que ça. Il faut s'y habituer....


Notre premier dodo dans un hamac.... au commissariat

     Nous sommes arrivé à Valladolid le 24 décembre en empruntant différents chemins: en terre, en bitume défoncé et enfin une belle et grosse route jusqu'au centre de la ville où nous avons trouvé un petit hôtel afin de passer le réveillon de Noël. Ah oui, c'est ce soir Noël!!!  A peine les sacoches mis en vrac dans la chambre, nous sommes sortis explorer la ville. Et premier constat: super mignon! On s'y sent bien. Moi qui pensait que la faune urbaine me donnerait l'envie de remonter sur le vélo!!!  Les rues sont pleines de monde, on sent l'effervescence de la fête de Noel qui arrive. On se noie dans la foule, on goutte tout ce qui se vend sur les trottoirs. C'est un truc qu'on aime bien faire: manger! On aime bien aussi se perdre dans ces rues au tissu urbain quadrillé pour retrouver son chemin et découvrir une petite boulangerie où l'on achète deux ou trois patisseries chacun pour aller les déguster dans le parc en pensant au parfum de la glace que l'on va acheter pour faire couler tout ça...


Ensuite, on a dû penser à se qu'on allait faire pour ce réveillon... La décision a été prise de commencer par un apéro dans la chambre avant d'aller dans un petit resto. L'apéro a été l'occasion de tester les jalapeños. Ces petits piments, qui ne sont pas fort pour les  Mexicains, ont fait apparaitre sur nos fronts une petite quantité de sueur et un léger écoulement nasal... C'est pas gagné mais on a lu qu'il ne fallait pas hésiter à manger épicé car cela fait transpirer, élimine les toxines et chasse les moustiques! Je crois qu'on n'en est qu'à la première étape nous... 


Les fameux jalapéños!!


















     Et donc après ce petit réveillon, nous avons repris le vélo afin de rejoindre Izamal.. Mais l'étape est longue et nous avons décidé de nous arrêter dans une petite ville. On a donc tenter notre chance à la mairie puis chez les commercants afin de trouver une petite place où dormir. Et c'est le fils d'une dame qui tenait une épicerie qui m'a emmené explorer la ville à moto (moi, à l'arrière) à la recherche de notre bonheur. Finalement, pour 100 pesos, on a eu une maison toute propre à nous tout seul accompagnée d'une franche et intéressante discussion avec le proprio. 

Laurent, très fatigué
A Izamal: hôtel mignon, ville mignonne, découverte des artisans.... On pense tout de suite à Trinidad (à Cuba) lorsque nous pénétrons dans le centre de la ville. Toutes les façades sont de couleur ocre jaune avec l'encadrement des portes et fenêtres en blanc. Ca donne une unité assez sympathique et très agréable. Au centre, un imposant couvent domine la place centrale. La ville a été construite sur un site Maya et quelques ruines émergent du tissu urbain.  On a l'impression de découvrir la ville tels des explorateurs qui au détour d'une rue découvrent une pyramide Maya. Nous sommes partie à la rencontre de quelques ateliers artisanaux dont celui d'Esteban qui nous a accueillis avec un chant qu'il nous a interprété en Maya. Son art: les bijoux. Il utilise des épines d'henequen (agave) et des petits fruits en forme de noix qui proviennent de l'arbre qu'on appelle Cocoyol. On peut le retrouver dans un reportage de Canal + intitulé "La perle Rare".  On s'est baladé dans cette ville pendant 2 jours comme des gosses à la recherche d'un trésor. C'est simple, on a adoré! Mais, nous avons dû partir pour Mérida où Ken et Erin, deux retraités américain, nous ont accueillis.

Les rues d'Izamal
Les explications d'Esteban


















      La maison : incroyable! Après la soirée inatendue de Cancun, on prend gout aux maisons de luxe...  Ken nous accueille et nous fait visiter la maison. RdC... Ier étage. Choix entre le lit king size de la chambre du 1er, ou le lit Queen Size du RDC. On reste humble et donc, on a choisi le plus petit! Le lendemain soir, nous avons diné avec deux amis à eux. Soirée Américaines et nous au milieu de tout ça. On s'en est bien sorti. On a parlé de différentes choses et on a amélioré un poil plus notre anglais. Une chose que l'on a appris, c'est que Ken est un fin cuisinier.. Comme nous, il aime cuisiner lorsqu'il invite des amis. Et le tajine qu'il a fait était divin, tout comme le Brownies au chocolat poivré. Oups, je bave! 

La maison de Ken et Erin vue du jardin



Notre repas du Nouvel An















On se parfume beaucoup ici! Notre parfum: Off une marque de produit anti moustique. Dès qu'on se lève, on s'en met. Après la douche, hop un peu de parfum et même avant d'aller se coucher.... Et grace à eux, on s'est mis à un autre sport à Mérida: le tennis. Chacun d'un côté du lit nous jouons avec les moustiques puisqu'ils semblent vouloir jouer avec nous du matin au soir. Notre raquette est un peu particulière. Au lieu d'avoir des codes, c'est une espèce de treille métallique au maille assez fine qui les remplace. Une autre treille un peu plus grosse nous empèche de poser les doigts dessus. Et tant mieux car, lorsqu'un moustique à le malheur de rencontrer notre raquette, il grille instentanément en provoquant un petit claquement électrique.

Notre arme fatale aux moustiques

Comme pour Noel, pour le nouvel an, on a prévu ce qu'on allait faire à la dernière minutes. Mais, les grande surface sont ouvertes et on a décidé de se faire plaisir en cuisinant à la maison. Oui, on a vite pris nos marque...Nouvel an sur le toit terrasse de nos hôtes. Le phénomène est mondial mais vu et entendu du toit de la maison de Ken et Eren, ça a été très exitant pour nous. Ca a réveillé en nous nos âmes d'enfants... A 23h45, les premiers pétards que l'on voyaient se vendre dans les rues du marché commencent à éclater. Tout autour de la maison, dans lesrues alentours, les quartiers environnents et de plus en plus loin, le concert de feux d'artifices et de pétard commence et plus nous approchons de l'heure annoncant le changement d'année, plus le rythme s'intensifie. A 00h00, c'est l'apothéose: les bruits, les siflets des fusées qui sélancent dans le ciel s'enchainent. A droite, à gauche, loin ou pret, c'est un concert qui durera pendant 15/20min à cadense très soutenue pour diminier petit à petit. Les toits se couvrent d'une fumée et c'est tout l'horizon à 360° qui se voile. 1h du mat arrive et il y a encore quelque bruit secs qui retentisent au loin. On pense à Hélène que l'on a pu avoir par téléphone quelques heures auparavant. Douze heures de décalage pour elle qui est en Inde, 5 avec la France... Ca nous a fait énormément plaisir de l'avoir en direct et non par mail interposés. Plus de 3 mois et demi qu'elle a commencé son voyage et ça nous fait du bien à nous trois de pouvoir échanger quelques nouvelles et anectodes... Bref, on est presque les derniers de la planète à fêter ce passage et on pense à la famille qui doit dormir le ventre bien rempli, les amis qui ne sont certainement pas couché et que le champagne maintient éveillé. Vous nous avez manqué même si on peut dire que c'est un jour comme les autres finalement.


Nos super hôtes: Ken et Erin

Le lendemain, nous avons fait un tour de vélo afin de visiter Mérida avec pour guide, Ken et son vélo assis. Il nous a bien baladé le jeune de 69ans. De  retour à la maison, nous avons cuisiné une tarte tatin pour lui et Erin avant de profiter du coucher de soleil sur le toit. Oui, encore sur ce toit. On aurait sû on y aurait planté la tente. Le soir dégustation de cette tarte tatin qui s'est avérée être excellente... Ca nous a d'ailleurs surpris nous même, vu notre pate brisée un peu loupée! ( c'est pas ma faute c'est la farine!).
Nous avons repris les vélos le 2 Janvier direction le sud...



Dernier petite chose... technique cette fois:
Beaucoup on eu du mal à laisser un commentaire sur notre blog. Une fois le message écrit, il n'était pas validé. Mais en insistant un peu beaucoup on a quand même réussit. Donc merci à vous de ne pas avoir baissé les bras. Apparement, il s'agit d'une erreur technique de Blogger. A près moulte recherches, je suis tombé sur un forum qui expliquait que la cause de ce bug est dû au moteur de recherche que vous utilisez. Donc si vous n'arrivez toujours pas à laisser un commentaire, chercher notre blog via Internet Explorer ou un autre moteur de recherche différent de celui que vous utilisé habituellement. Bon courage!